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Le sermon de cheikh Al-Qaradawi sur le film dénigrant le Prophète (saws)

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Le sermon de cheikh Al-Qaradawi sur le film dénigrant le Prophète (saws)

Dans son sermon du vendredi 14 Septembre 2012, cheikh Yousef al-Qaradawi –  président de l’union mondiale des savants – a affirmé que le film dénigrant le Prophète (saws) représentait le racisme sous sa forme la plus ignoble. De la diffamation et de l’insulte, qui ne s’apparente en aucun cas au principe fondateur de la liberté d’expression.

Il a soutenu la réaction adroite et concrète du Qatar face à ce dénigrement : la production du plus grand film international relatant la vie du Prophète (saws). Rappelant que ce film permettra en grande partie de répondre aux accusations mensongères de l’occident, présentera une image authentique de  la vie du Prophète (saws) et des valeurs et enseignements qu’il a apporté à toute l’humanité.

Cheikh Yousef al-Qaradawi a également appelé à produire davantage de films documentaires pour présenter à l’occident le vrai visage de l’islam. Il s’est indigné de la négligence de l’art par la communauté musulmane – plus d’un milliard et 600 millions de musulmans – ne développant pas assez, selon lui, à travers des œuvres artistiques, les messages de paix, de solidarité, de liberté, de justice et de respect des droits de l’homme, que l’islam a apporté en tout lieu et de tout temps.

Cheikh al-Qaradawi a appelé à faire preuve de loyauté et de fidélité envers la religion musulmane en s’efforçant de ne réagir que par des moyens pacifiques : sans détérioration de propriétés, ni dégradation de consulats ou ambassades américaines et encore moins en participant à la mort d’âmes innocentes.

Il a insisté sur le fait que l’état des Etas Unis n’avait aucun lien avec la production de ce film, bien qu’il appel celui-ci à cesser sa diffusion, pour le préjudice extrême qu’il fait au Prophète (saws) et pour le sentiment d’humiliation qu’il a suscité chez les musulmans.

Cheikh al-Qaradawi avait commencé son sermon en rappelant que souvent, l’occident avait porté atteinte aux symboles sacrés de l’islam, en causant du tort à une population de plus d’un milliard et 600 millions, sans que celle-ci ne fasse quoi que ce soit qui pourrait le légitimer, ce qui est inacceptable.

Il a rappelé qu’à plusieurs reprises des protestions avaient été faites à l’encontre d’actions visant à nuire au Messager de Dieu (saws) comme la diffusion des caricatures obscènes, inconvenable qu’un homme ordinaire en soit l’objet, et s’est donc questionné : que pouvait-on alors dire lorsqu’il s’agit de la personnalité la plus éminente que l’histoire ai connue : le Messager de Dieu (saws).

Après cela, les musulmans avaient tenté de prendre du recul, jusqu’à ce que le Pape, en personne, s’en prenne au Prophète (saws) lors de l’une de ses interventions. Après avoir répondu à ces allégations, les musulmans s’étaient une nouvelle fois tus.  Et voici, que pour la énième fois, une provocation voit le jour : un film répugnant et abject.

Et bien que ce film n’ai pas été diffusé dans les cinémas ni sur les chaînes satellitaires, celles et ceux qui ont pu le voir confirme le caractère insultant et abject de cette « œuvre », description similaire à celle qu’a faite Madame Clinton – ministre des affaires étrangères américaine.

Cheikh Al-Qaradawi a ensuite préféré reprendre des épisodes de l’histoire de la vie du Prophète (saws).

Le Prophète (saws) était resté, quarante années à la Mecque avant la prophétie. Il était connu parmi son peuple comme étant « le véridique et le digne de confiance ». Ces qualités étaient ce qui le distinguait des autres membres de son peuple. On ne l’avait jamais vu faire une chose qui relevé de l’obscurantisme. Il s’était consacré à l’adoration de Son seigneur, dans la grotte de Hira.

Quand il eut la révélation, il était alors âgé de quarante ans, il descendit du Mont Hira, il alla voir son épouse Khadija – que Dieu l’agrée – effrayé, en lui disant : « Couvrez-moi ! Couvrez-moi ». Khadija le réconforta en lui rappelant ses qualités : « Dieu ne t’infligera jamais de tourments, car tu es solidaire avec les tiens, tu défends les faibles, tu donnes à ceux qui en sont démunis, tu accueilles les hôtes et tu assistes ceux qui sont victimes de l’injustice.

Puis elle l’accompagna chez Waraqa Ben Naufal – son cousin paternel – qui s’était converti au Christianisme au temps de la période préislamique. Ce dernier savait écrire l’hébreu et avait transcrit en cette langue, ce que Dieu avait permis de l’Evangile. Il était d’un âge avancé et avait perdu la vue. Khadidja lui dit : – Ô, mon cousin, écoute ce qu’a à te dire, le fils de ton frère. – Ô, fils de mon frère, que veux-tu ? interrogea Waraqa. Le Prophète lui raconta son histoire et ce qu’il avait vu. – C’est le Namous (Confident de Dieu ou encore l’ange Gabriel) que Dieu a déjà envoyé à Moïse, répliqua Waraqa. Quel dommage que je ne sois plus jeune ! Comme je voudrais vivre lorsque tes compatriotes te chasseront ! – Comment, s’écria le Prophète, mes compatriotes vont me rejeter ? – Oui, répondit Waraqa, aucun homme n’a apporté quelque chose de similaire sans être opprimé.

En rappelant cette histoire, cheikh Al-Qaradawi, a voulu rappeler que le Prophète (saws) était le meilleur époux pour ses épouses, le meilleur père pour ses enfants, le meilleur grand-père pour ses petits-enfants, le meilleur voisin, le plus honnête des commerçants, le meilleur berger. Le plus pacifique en temps de paix, et le plus clément des combattants lorsqu’il était contraint au combat… Il était un modèle en toute chose.

Il se questionna sur les motivations de ses détracteurs alors même que Dieu l’a décrit et a décrit sa mission en ces termes : « Nous ne t’avons envoyé qu’en tant que miséricorde pour l’humanité ». D’ailleurs, il se décrivait, lui-même, en disant : « Je ne suis qu’une miséricorde offerte »

Le Prophète (saws) avait séjourné à la Mecque pendant treize années, appelant les gens à adorer le Dieu unique à la place des idoles. Il appela au monothéisme, au respect des parents, au respect des liens de parenté, au bon voisinage, à la bienfaisance à l’égard des orphelins, des pauvres et des opprimés. Il appela à toutes les valeurs auxquelles ont appelé les autres prophètes, les philosophes et les vertueux de par le monde, avant lui. De nos jours il n’y a pas une œuvre positive que les individus peuvent imaginer, sans que le Prophète (saws) n’y ai appelé.

Il avait été taxé, à tort, tantôt de poète, tantôt de sorcier ou encore de possédé. Tout ceci n’était que mensonge. Il n’était en vérité qu’un prophète recevant la révélation de Dieu : « Dis : « Je ne suis en fait qu’un être humain comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu Unique ! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son seigneur »

Il avait, à l’époque, subit, lui ainsi que les musulmans et sa famille qui l’ont soutenu un embargo acharné, inhumain de trois ans. Il avait été interdit de faire du commerce avec eux ou de leur procurer une quelconque aide alimentaire.

La question que l’on se pose est : Est-ce qu’un homme qui a subit tout cela en faisant preuve d’endurance et de persévérance mérite d’être traité de la sorte ?

Ses compagnons opprimés, persécutés, torturés venaient le voir pour qu’il leur permette de se défendre. Il leur répondait toujours en disant : « Retenez vos mains et accomplissez la Prière. On ne m’en a pas donné l’ordre », jusque ce que Dieu révèle : « Autorisation est donné à ceux qui sont attaqués de se défendre parce que vraiment ils sont lésés ; et Dieu est certes capable de les secourir, ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, contre toute injustice, simplement parce qu’ils disaient : « Dieu est notre Seigneur». Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres, des ermitages seraient démolis, ainsi que des églises, des synagogues et des mosquées où le nom de Dieu est beaucoup invoqué. Dieu soutient, certes, ceux qui soutiennent sa religion. Dieu est assurément Fort et Puissant»

Le Prophète (saws) ne défendait pas uniquement les siens, il défendait la liberté religieuse au sens large. C’est pour cette raison qu’il a toujours défendu les églises, les temples et les synagogues. A cette époque, les musulmans se sacrifiaient pour défendre cette liberté religieuse et tous les gens des autres confessions.

A une certaine période, le Prophète (saws) avait été contraint de quitter son pays et d’émigrer à « Yathrib » – qui deviendra Médine. Bien qu’il ait l’migré, les idolâtres ne l’on jamais laissé en paix, Ils n’ont cessé de l’attaquer : à Badr, à Ouhoud, pendant la bataille des coalisés…

Le Prophète (saws) était le prophète de la paix : « Et s’ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci toi aussi et place ta confiance en Dieu car c’est Lui l’Audient, l’Omniscient »

Le Prophète (saws) n’a jamais voulu la guerre. Il y a été contraint pour se défendre, pour défendre les musulmans, sa religion et sa communauté. Il n’a combattu que les assaillants. Ses combats étaient dictés par les exigences du contexte.

Enfin, cheikh al-Qaradawi a appelé à répondre à ceux qui dénigrent le Prophète (saws) de façon digne : digne de notre message et digne des enseignements du Coran. Refusant catégoriquement le recours à la violence et considérant, dans l’erreur ceux qui l’emploie. Il a insisté sur le dialogue à instaurer avec  celles et ceux qui se trompent au sujet de notre Prophète et à leur expliquer diplomatiquement l’erreur, mais surtout leur faire connaître Mohammad (saws) à travers sa vie, ses qualités et le sublime message qu’il a porté.

Sermon traduit par Havre De Savoir

6 Comments

  1. Salamu’aleykoum wa rahmatullah wa barakatuh,

    Je suis fière du Frère Abou Aymen pour sa culture et sa connaissance de l’oeuvre de Sheikh Al-Qardawi, c’est avec nos frères et soeurs précis et juste dans notre communauté instruite et ambitieuse pour sa foi que nous fleurirons. Mes biens-aimés, nous voulons retrouver notre âge d’or, il arrivera qu’on le veuille ou non car la révélation le prédestine  » Assurément je ferai triompher mes Prophètes et les croyants » ( Traduction approximative bien sur, L’Arabe mes frères et soeur insha Allah). Même si nous sommes dans une situation où nous ne sommes pas les dominants  » A Dieu et aux croyants « Al 3izza » » et que nous n’ayons pas de Calife, nous avons appris dans nos livres qu’il a toujours existé et qu’il existera toujours, des hommes et femmes, souvent dans les coulisses de l’histoire, les plus aimés d’Allah, qui ont oeuvré pour que « la parole de Dieu soit la plus haute ». Je suis heureuse de voir notre oummah se rétablir, il nous faut prier à présent et plus que jamais à ce qu’Allah fasse naître l’affection et l’amour fraternel, qui ne provient que d’une miséricorde de Sa part, une émulation qui fera émerger notre réel potentiel ou génie.  » Rabbana la taj3al fi qouloubinna ghilla liladhina Amanou ».
    Qu’Allah nous réunisse auprès des véridiques, comme Il l’a décrit, « dans un séjour de vérité auprès d’un Souverain Omnipotent ».

    Soubhanaka Rabbi, rabbi 3izzati 3amma yassifoun wa salamoun 3allal’ lmoursalin, wa’l hadoulilahi rabbi’l3alamin.

  2. Il est clair, pour beaucoup de musulmans, aujourd’hui, qu’ils sont responsables de l’image de l’islam à travers le monde. Et cela par leur comportement. Chacun d’entre nous passe son temps à jurer que l’Islam est une religion d’amour, de paix et de science … Alors que le propre de toute religion est justement d’aider les Hommes à vivre mieux, à vivre ensemble…
    Mais, concrètement qu’avons-nous crée ? Qu’avons-nous invente ? Quelle pierre, à l’édifice de l’humanité avons-nous apporte ? Quelle science moderne avons-nous développe, à la suite de nos ancêtres du Moyen-âge ? Rien, Nadia, walou !!!
    En cela le cheikh a raison, comment n’avons-nous pas fait un chef-d’œuvre sur notre bien-aime Prophète ? Certes, mais votre rôle cheikh n’est-il pas de montrer l’exemple aux générations actuelles et à venir ? Avons-vous parle d’art dans vos sermons ? Avez-vous aide financièrement un artiste quelconque ? Avez-vous jamais mis les pieds dans un musée ?
    Comment aidez-vous les croyants à développer ce don prodigieux qu’Allah a mis dans le cœur, l’esprit, les mains de quelques-uns d’entre nous? Quelle est la place de la science, de l’art, de la connaissance dans les sociétés musulmanes d’aujourd’hui ? Nous connaissons tous la réponse ! Vous rêvez d’un chef-d’œuvre à la gloire de notre Bien-Aime, saws, ? Aidez vos frères à se libérer de leurs chaînes socio-politiques, que la liberté revienne en terre d’islam, que cessent les bassesses et les petitesses seules préoccupations de nos contemporains. Aidez-nous, par vos sermons à nous dépasser, à nous élever et à atteindre le génie qui sommeille en nous, n’est-ce pas la le rôle de tout éveilleur de conscience ?
    BarakAllahou fikoum,
    Sœur Fatima qui prie pour nous !

    Nous connaissons tous la réponse

    • Salam;

      Je suppose que la soeur Fatima a écouté tous les sermons de cheikh al-Qaradawi et a constaté qu’il n’ a jamais parlé d’art! sinon elle n’aurait jamais posé cette question! De même, elle doit côtoyer le cheikh tous les jours pour savoir qu’il n’a jamais mis les pieds dans un musée!!!

      Chère soeur sache que cheikh al-Qaradawi a déja abordé dans ses sermons l’art et même le sport. Il a même écrit un livre sur l’art. Il participe d’ailleurs à cette production sur la vie du Prophète (saws) en contrôlant l’authenticité des faits historiques du film, il a fait la même chose avec la série produite par le Qatar sur le calife ‘Omar (diffusée pendant le ramadan dernier). Il a écrit plus de 150 livres dans tous les domaines pour éveiller les consciences. Mais les savants n’ont pas de baguette magique.

      Et toi ma soeur, et moi, et l’autre, qu’avons nous fait, à part de rejeter notre inaction sur les savants.

      Nous connaissons tous la réponse

  3. machaALLAH,voila la seul est digne réaction que doit avoir le musulman ,à qui profite la démonstration de désordre et non de force de nos frère .le plus insultant c de vivre sous le dictat de vivre la misère et de savoir que les musulmans s’entretue!

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