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« Ô peuple ! Prêtez-moi une oreille attentive, car je ne sais pas si je serai encore parmi vous l’an prochain. Alors, écoutez ce que je dis avec beaucoup d’attention et transmettez ces mots à ceux qui ne pouvaient être présents aujourd’hui.

Ô peuple ! Tout comme vous considérez ce mois, ce jour, cette cité sacrée, considérez aussi la vie et la propriété de tout Musulman comme sacrées. Rendez les biens qu’on vous a prêtés à leurs propriétaires de droit. Ne faites de mal à personne de façon à ce qu’on ne vous fasse pas de mal. Souvenez-vous qu’un jour vous rencontrerez votre Seigneur et Il vous demandera des comptes sur vos actions en ce monde. Dieu vous a interdit l’usure. Alors, toute obligation usuraire doit désormais être annulée. Votre capital est à vous. Vous n’infligerez ni souffrirez d’aucune iniquité. Dieu a jugé qu’il n’y devait pas y avoir d’intérêt et que tout intérêt du à Abbas Ibn ‘Abd ‘Al Muttalib doit être annulé.

Tous les droits (à la vengeance) découlant des homicides de la période pré-islamique sont désormais annulés et les premiers que j’abolis sont ceux qui découlent du meurtre de Rabiah Ibn Al Harith.

Ô peuple ! Les incroyants jouent avec le calendrier afin de rendre permissible ce que Dieu a interdit et interdire ce que Dieu a permis. Selon Dieu, les mois sont au nombre de douze. Quatre d’entre eux sont saints. Trois d’entre eux sont successifs et un survient entre les mois de Jumada et de Shaban.

Faites attention au Diable, pour le bien de votre religion. Il a perdu tout espoir de vous égarer par les grands péchés, alors faites attention de le suivre dans les petits péchés.

Ô peuple ! Il est vrai que vous avez des droits sur vos femmes, mais elles ont aussi des droits sur vous. Souvenez-vous que vous les avez prises comme femmes seulement avec la permission et de Dieu et en remplissant un pacte avec Lui. Si elles vous restent fidèles, alors il leur revient le droit d’être nourries et vêtues dans la gentillesse. Traitez bien vos femmes et soyez gentils avec elles, car elles sont vos partenaires et vos assistantes dévouées. Et c’est votre droit qu’elles ne fréquentent pas des gens que vous n’approuvez pas, ainsi que de ne jamais être infidèles. O peuple ! Écoutez-moi avec sincérité. Adorez Dieu, accomplissez vos cinq prières quotidiennes, jeûnez pendant le mois du Ramadan et donnez de votre bien en Zakat (charité). Faites le Hajj (pèlerinage), si vous le pouvez.

Toute l’humanité descend d’Adam et Eve. Un Arabe n’est pas supérieur à un non-Arabe et un non-Arabe n’est pas supérieur à un Arabe. Un blanc n’est pas supérieur à un noir et un noir n’est pas supérieur à un blanc – seulement par la piété et la bonne action. Sachez que chaque Musulman est le frère de chaque Musulman et que les Musulmans constituent une fraternité. Le bien d’autrui n’est pas légitime pour un Musulman excepté celui que son frère lui donne de plein gré. Alors, ne vous faites pas d’injustice à vous-mêmes. Souvenez-vous qu’un jour vous rencontrerez Dieu et répondrez pour vos actions en ce monde. Alors faites attention ! Ne vous égarez pas du chemin de la piété après mon départ.

Ô peuple ! Aucun prophète ou messager ne viendra après moi et aucune nouvelle croyance ne naîtra. Raisonnez bien alors, O peuple, et comprenez les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses : le Coran et ma Sounna et si vous les suivez, vous ne vous égarerez jamais.

Tous ceux qui écoutent devront transmettre mes paroles aux autres et les autres, à d’autres encore, de façon à ce que les derniers comprennent mes paroles encore mieux que ceux qui m’écoutent directement. Sois témoin, O Dieu, que j’ai transmis Ton message à Ton peuple ».

Le Prophète Muhammad (saws), le dernier des messagers …

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Le nom « hijra », du verbe « hajara » signifie émigration, exode. A chaque fois qu’un prophète exalta son peuple à adorer un Dieu unique sans rien lui associer, une partie adoptait une attitude belliqueuse envers ce dernier et l’excluait de sa ville.

C’est le 15 juillet 622 de notre ère que le verset de l’hégire fut révélé. Il incita les musulmans à quitter la Mecque pour s’installer à Médine. Cette date correspond aussi au début du calendrier musulman, l’an 1 de l’ère islamique.

La Hijra, entre confiance et planification

Les musulmans quittèrent la Mecque en secret, seuls ou en groupes. Lorsque tous les croyants eurent quitté la Terre Sainte de la Mecque et s’installèrent en sécurité à Yathrib (Médine à l’arrivée du prophète), le prophète Mohammad reçut la révélation d’émigrer à son tour. Après avoir été traité de menteur et avoir été victime de calomnies pendant plus de 13 ans, la prescription divine d’émigrer fut une miséricorde d’Allah.

Les Qourayches furent hostiles au message de l’Islam. Ils persistèrent dans leur combat et leurs persécutions, ce qui provoqua une inertie du côté de la da’wa (invitation à l’Islam).

Pourtant les gens de la Mecque vivaient sur la Terre de la Révélation, ne fut-ce pas sur leur terre qu’Ibrahim proclama l’unicité d’Allah ? Bien que l’arrivée des prophètes chez eux ne leur soit pas étrangère, ils n’acceptèrent pas le message du prophète Mohammad.

L’épreuve fut de taille lorsque les habitants de Taïf et les tribus arabes environnantes ont refusé et rejeté l’aide sollicitée par le prophète (psl). Mais SoubhanAllah, la vague de conversion à Médine apporta un soutien non négligeable au prophète. D’ailleurs, de nombreuses délégations de Yathrib lui rendirent visite.

Cet exil marque l’étape la plus significative de l’histoire de l’islam. On assistera à l’essor d’un système de valeurs et d’idéaux qui parcourront les terres et traverseront les siècles.

L’islam est arrivé comme un souffle de vie à l’humanité entière.

I. La Hijra du prophète (psl) : un exode planifié

Tous les compagnons du prophète se trouvaient à Yathrib et l’attendaient avec impatience.

Pour quitter la Mecque, le Prophète dû préparer son départ avec prudence, discrétion et stratégie. Il entreprit donc un départ nocturne de la Mecque à Thawr (ville située au sud de la Mecque).

Accompagné d’Abu Bakr As-siddiq, ils séjournèrent dans une grotte de Thawr durant quatre jours entiers afin de n’éveiller aucun soupçon.  Asmae et Abdallah, les enfants d’Abou Bakr, étaient chargés de rapporter des vivres et des informations à propos des intentions des Qoraychites qui tentaient de nuire au prophète.

L’envoyé d’Allah a donc été prévoyant en se protégeant de l’ennemi et en tentant de percevoir leurs stratégies pour pouvoir les contourner.

II. La notion du Tawaqqoul

L’exemple de la planification stratégique met en évidence le devoir d’analyse et de vision permettant à l’Homme de se projeter sur le court comme sur le long terme, en évaluant les risques et les dangers à éviter avant d’entamer toute entreprise.

Or, à l’idée de planification et d’organisation vient s’imbriquer la notion de Tawaqqoul.

Qu’est-ce que Attawaqqoul ?

Attawaqqoul traduit le fait de placer sa confiance en Allah tout en étant dans l’action et d’être sûr de son soutien à toute épreuve.

Les concepts de planification et tawaqqoul ne peuvent être isolés. Par exemple, dans la grotte, le sens du Tawaqqoul prit sa pleine signification lorsque le prophète (psl) dit à son compagnon « Ne t’attristes pas, Allah est avec nous ». Mohammad (psl) fit l’effort de se protéger et Allah le protégea.

Enfin, le croyant doit faire l’effort lorsqu’il se retrouve face à une épreuve et surtout placer sa confiance en Allah. En effet l’action de l’homme doit fusionner avec la confiance en Allah.

III. La notion de Sacrifice

Les Mecquois donnèrent toutes leurs richesses et des familles furent déchirées. Pour quelles raisons ? Pour l’amour d’Allah et l’envoyé d’Allah. Pour l’amour d’Allah et son messager ils préférèrent soutenir financièrement l’islam et abandonnèrent leur titre de noblesse. Abou Bakr Assidique, Omar Ibn AlKhattab et bien d’autres compagnons donnèrent tous leurs biens pour la cause d’Allah et de son messager. Ils étaient les nobles et les riches de Qourayches, face à leur amour pour Mohammad plus rien ne paraissait avoir de l’importance. Ils sont devenus les principaux soutiens financiers de cette cause.

Certains ont sacrifié leur famille pour la hijra. L’un des premiers émigrés fut Abou Salama qui dut malheureusement quitter la Mecque sans sa femme et ses enfants et dont la femme Oum salama fut complètement affligée par cet événement.

Voilà un exemple de famille qui fut marquée par le sacrifice.

Un autre exemple de sacrifice : Ali Ibn Abi Talib, qui n’hésita pas à dormir dans le lit du prophète alors que les Qourayches avaient planifié de tuer le prophète dans son sommeil cette nuit là. N’y -a-t-il pas un plus grand sacrifice que de donner sa propre vie ?

Hommes, femmes et jeunes se dévouèrent pour la cause d’Allah et de son messager.

VI. Médine : un espace d’épanouissement

L’envoyé d’Allah se tourna vers une nouvelle ère géographique, l’asphyxie à la Mecque cantonna les musulmans à une immobilisation du message de l’Islam.

C’est alors que le prophète (psl) décida de chercher un nouvel espace où les musulmans trouveraient la paix et pourraient vivre leur foi en toute liberté.

C’est alors que le prophète Muhammad trouva un nouvel espace où les musulmans étaient en paix et pouvaient vivre leur foi sans contrainte puisqu’ils étaient sous la protection des Ansars (population de Yathrib). Le prophète (psl) participa à la stabilité de Yathrib en réconciliant les Ansars entre eux et en intégrant les Mouhajirins.

Cette stabilité contribua à la construction et l’épanouissement d’une nation. Cette nouvelle nation islamique basée sur l’amour, la fraternité, la solidarité, le partage… constitua un nouvel ordre équilibré qui répandra des valeurs universelles.

Il est à noter que le nouveau système économique de cette nation basé sur la justice interdira l’usure qui favorisait de trop grandes inégalités entre les riches et les pauvres.

D’autre part naîtra à Médine (l’ancienne Yathrib) la première constitution que l’humanité ait connue dans laquelle on verra apparaitre les statuts personnels, les bases de citoyenneté, les droits et les devoirs de tous. Elle précisa aussi le devoir du musulman de ne pas persécuter ceux qui sont différents, de les consulter et les concerter pour le vivre ensemble. Cette constitution établit de règles sociales justes et équitables pour que l’Homme puisse vivre en harmonie dans son environnement. Ainsi, le prophète (psl) construisit une nation où le respect et les valeurs de citoyenneté se propagèrent dans l’espace et dans le temps.

IV. Que signifie pour nous l’Hégire, musulmans d’aujourd’hui ?

Le prophète s’est battu pour que les choses changent. Il est un puissant modèle de leadership. Il avait dans l’esprit d’accomplir la mission qu’Allah lui confia.

Malgré le rejet et l’arrogance de certains, il fit preuve de patience et d’endurance en toutes circonstances.

De Yathrib, qui deviendra Medinat Rassoulilah puis Almedina, Il présentera son message à l’humanité entière. Il sollicitera les tribus arabes, interpellera les peuples et s’adressera aux rois.

Le prophète (psl) trouva en Médine un lieu de paix, d’amour, de solidarité et d’union.  Cette paix à Médine traduira et assurera un retour victorieux vers la Mecque.

La hijra nous concerne- t- elle ? Notre hijra est symbolique. Il n’y a pas de hijra après celle du prophète et de ses compagnons ; par contre notre hijra à nous consistera à s’éloigner et déserter tout ce qui déplait à Allah, biidniLah.

Asmae B.

L’Unicité de Dieu

Dieu est Un. Il n’a point d’associé ni de semblable dans Son Essence, dans Ses Attributs ou dans Ses Œuvres : « Dis : Dieu est Un. Dieu est Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, et n’a pas été engendré non plus. Et Il n’a point d’égal. » [1]… « Votre Dieu est un Dieu unique, point de divinité sinon Lui, le Clément, le Miséricordieux » [2].

Toute la beauté et l’ordonnancement renfermés de l’univers indiquent que le Créateur et le Régulateur est Un. S’il y avait à l’origine de cet univers plusieurs esprits qui le régissent, ou plusieurs mains qui l’organisent, son ordre serait déréglé et ses lois perturbées. Vraie est la Parole de Dieu : « S’il y avait d’autres divinités en dehors de Dieu, ils (le ciel et la terre) seraient corrompus ; Gloire à Dieu le Seigneur du Trône, au-dessus de ce qu’ils décrivent » [3]… « Dieu ne prit point d’enfant et il n’y a point de divinité avec Lui, sinon chacun emporterait sa création et les uns surpasseraient les autres, Gloire à Dieu, au-dessus de ce qu’ils décrivent » [4].

Il est – Exalté soit-Il – Un dans Sa Seigneurerie [6] car il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tous ceux qu’ils renferment. Il créa toute chose et lui donna sa mesure, Il donna à toute chose sa forme puis la guida. Personne parmi Ses créatures ne peut prétendre être le Créateur, ni le Pourvoyeur, ni le Régulateur d’un atome dans le ciel ou dans la terre : « Il n’est point de leur ressort et ils n’en ont point la capacité » [5].

Il est – Exalté soit-Il – Un dans Sa Divinité [6] ; personne sauf Lui ne mérite d’être adoré. Il n’est permis de s’adresser à quiconque avec crainte et espérance sinon à Lui. Aucune humilité n’est due sauf à Lui, aucun espoir sauf en Sa Miséricorde, aucune confiance sauf en Lui et aucune obéissance sauf à Son Jugement.

Tous les hommes, fussent-ils des Prophètes et des Véridiques ou des Rois et des Sultans, sont des Serviteurs de Dieu. Ils ne peuvent infliger le mal à eux-mêmes, ni apporter le bien. Ils ne peuvent donner la mort, ni la vie, ni la résurrection. Quiconque divinise l’un de ceux-là, ou baisse la tête devant lui, lui aura conféré un rang supérieur à ce qu’il mérite et se sera rabaissé lui-même. D’où le message de l’islam à l’humanité dans son ensemble et aux gens du Livre en particulier : « Accordons-nous sur une Parole médiane entre nous, que nous n’adorions que Dieu sans rien Lui associer, et que nous ne nous prenions point mutuellement pour des seigneurs en dehors de Dieu. » [7]

Muhammad, le Prophète de l’islam, ne fut décrit par le Coran que comme étant « un Messager ayant fait suite à d’autres Messagers » [8]. Il ne se décrivit lui-même qu’en tant que « Serviteur et Messager de Dieu ». Tous les Prophètes ne sont, du point de vue du Coran, que des êtres humains comme nous, élus par Dieu pour porter Son Message à Ses créatures et les appeler à L’adorer et à proclamer Son Unicité. En découle naturellement la devise du credo musulman, cette parole magnifique, désignée tour à tour chez les musulmans par « la parole du monothéisme » (kalimat at-tawhîd), « la parole de la sincérité » (kalimat al-ikhlâs) ou « la parole de la piété » (kalimat at-taqwâ), cette parole qui n’est autre que lâ ilâha illâ Allâh : « Il n’y a de divinité que Dieu ». Lâ ilâha illâ Allâh annonça une révolution contre les despotes de la terre et les tyrans de l’obscurantisme (jâhiliyyah), une révolte contre toute idole et toute prétendue divinité en-dehors de Dieu, fût-ce un arbre, un rocher ou un être humain.

Lâ ilâha illâ Allâh fut un appel universel pour libérer l’homme de toute servitude envers les hommes, envers la nature et envers toute créature de Dieu. Lâ ilâha illâ Allâh fut l’emblême d’une voie nouvelle, qui n’est pas le fait d’un gouvernant ni d’un philosophe. C’est la voie de Dieu pour Qui les visages sont exclusivement soumis et dont le Jugement et le Pouvoir recueillent l’adhésion et l’obédience des cœurs. Lâ ilâha illâ Allâh annonça la naissance d’une société nouvelle, différente des sociétés de l’ère de l’obscurantisme. Cette société se distinguait par sa croyance, par son organisation, par son exemption de toute forme de racisme, de régionalisme, de castes, et ayant pour unique appartenance son appartenance à Dieu et n’ayant de loyauté que pour Lui – Glorifié soit-Il. Les chefs et les despotes de l’obscurantisme comprirent que l’appel de lâ ilâha illâ Allâh portait en son sein la destruction de leurs trônes, l’annihilation de leur puissance et de leurs injustices et le soutien des faibles à leur détriment. Ainsi lui livrèrent-ils une guerre sans merci et s’attachèrent, avec force menaces, à détourner les croyants, à obstruer leur chemin et à le rendre tortueux. La calamité majeure qui frappa l’humanité fut que certaines personnes firent d’elles-mêmes, ou des tiers firent d’elles, des divinités sur terre ou des semi-divinités, envers qui les gens se soumettent et se recueillent, pour qui l’on s’incline et on se prosterne et à qui l’on se soumet et on obéit.

Mais le Credo du monothéisme éleva les esprits des croyants qui ne reconnurent plus de divinité à un être humain, ni de semi-divinité, ni même un tiers de divinité, ni un fils de Dieu, ni la moindre forme où Dieu viendrait s’incarner. L’être humain ne devait plus se prosterner ni s’incliner devant un autre être humain, ni baiser la terre foulée par cet être humain. Telle est l’origine de la vraie fraternité humaine, de la vraie liberté, de la vraie dignité. Il ne saurait exister en effet de fraternité entre un adorant et un adoré. Il ne saurait exister de liberté pour un homme devant un dieu ou un soi-disant dieu. Il ne saurait exister de dignité pour celui qui s’incline ou se prosterne devant son semblable ou qui prend ce dernier pour un juge en dehors de Dieu.

Extrait du livre Madkhal Li-Ma`rifat Al-Islâm de Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî,

 

Notes

[1] Sourate 112, intitulée le Monothéisme pur, Al-Ikhlâs.

[2] Sourate 2, intitulée la Génisse, Al-Baqarah, verset 163.

[3] Sourate 21, intitulée les Prophètes, Al-Ambiyâ’, verset 22.

[4] Sourate 23, intitulée les Croyants, Al-Mu’minûn, verset 91.

[5] Sourate 26, intitulée les Poètes, Ash-Shua`arâ’, verset 211.

[6] La distinction de la Seigneurie (rubûbiyyah) et de la Divinité (ulûhiyyah) de Dieu remonte à Sheikh Ibn Taymiyah, qu’Allâh lui fasse miséricorde. Cependant, une telle distinction ou formalisation ne fait pas l’unanimité des savants, comme le rappellent un texte critique de Sheikh Yûsuf Ad-Dijwî, grand savant d’Al-Azhar, et une fatwâ de Sheikh Al-Bûtî. En effet, d’autres savants musulmans contestent cette distinction, sur la base de versets du Coran qui établissent pour la Seigneurie des qualités attribuées à la Divinité par les tenants de la première opinion et, inversement, qui établissent des qualités pour la Divinité alors qu’elles sont attribuées à la Seigneurie toujours par la première opinion. Ainsi cette distinction relativement récente serait artificielle et non avenue selon les tenants de la seconde opinion.

[7] Sourate 3, intitulée la Famille d’Amram, Âl `Imrân, verset 64.

[8] Sourate 3, intitulée la Famille d’Amram, Âl `Imrân, verset 144.

Le comportement présente une limite supérieure. Lorsqu’elle est dépassée, il devient outrage. Il présente également une limite inférieure. Si cette limite n’est pas atteinte, le comportement devient faiblesse et bassesse.

          Ainsi, la colère présente une limite : il s’agit du courage digne d’éloges, et le refus de s’abaisser à l’infamie et à la vilenie. Voilà la forme la plus parfaite de colère. Si elle dépasse cette limite, la colère devient transgression et oppression. Si elle ne l’atteint pas, elle n’est que lâcheté, et elle n’empêche pas de sombrer dans l’infamie.

          La convoitise présente une limite : c’est le fait de rechercher à acquérir les biens matériels nécessaires et suffisants. Si cette limite n’est pas atteinte, la convoitise n’est plus que faiblesse et gâchis. Si elle est dépassée la convoitise devient avidité et ambition mal placée.

          La jalousie présente une limite : il s’agit de se concurrencer dans la recherche de la perfection et du refus d’être dépassé par autrui. Si on outrepasse cette limite – en espérant que l’être jalousé  ne puisse plus profiter de son bienfait et en cherchant à lui faire mal – cela devient de la transgression et de l’injustice. Si cette limite n’est pas atteinte, le serviteur sombrera alors dans la bassesse, la faiblesse d’ambition et la petitesse d’âme. Le Prophète (SAS) a dit : « (Il est interdit de) jalouser autrui si ce n’est concernant deux situations : celle d’un homme à qui Allah a donné des biens en quantité et qu’il dépense dans la vérité, et celle d’un homme à qui Allah a accordé  science  par laquelle il juge et qu’il enseigne aux gens. » Cette jalousie-là est une jalousie de concurrence par laquelle l’être jaloux cherche à atteindre le rang occupé par le jalousé. Ce n’est donc pas une jalousie abjecte par laquelle on espère que le bienfait dont jouit l’être jalousé disparaîtra.

          Le désir présente une limite : il s’agit – l’assouvissement du désir aidant  – d’accorder du repos au cœur et à la raison après les efforts fournis dans l’obéissance à Allah et l’amélioration de soi. Si cette limite est dépassée le désir n’est plus que lubricité et avidité sensuelle et se réduit à un instinct animal. Si cette limite n’est pas atteinte, et ne permet donc pas d’assouvir ses désirs, dans le but de ne se préoccuper ensuite que de la recherche de la perfection (de l’adoration) et des mérites, le serviteur fera alors aveu de faiblesse, d’impuissance et de bassesse.

          Le repos représente une limite : il s’agit de laisser son âme, ses sens et forces au repos, en se préparant à la pratique d’actes d’obéissance et à la recherche des mérites et leur prolifération. L e but est que l’âme ne soit pas épuisée par l’effort et la fatigue, ce qui affaiblirait  l’effet des mérites recherchés. Si cette limite est dépassée, c’est que le serviteur fait preuve de nonchalance, de paresse et d’apathie et la plupart de ses intérêts vitaux lui échapperont. Si cette limite n’est pas atteinte, ce sera alors néfaste pour ses forces qui faibliront, et l’excès d’efforts pourrait même l’amener à délaisser tout acte, comme un cavalier pressé qui épuiserait sa monture : non seulement il ne pourra arriver à destination, mais il risque aussi de perdre sa monture.

          La générosité présente une limite : elle se trouve entre deux extrêmes. Si cette limite est dépassée, la générosité devient gaspillage et dilapidation de biens. Si elle n’est pas atteinte, elle devient avarice et cupidité.

          Le courage présente une limite : si elle est dépassée le courage devient imprudence. Si elle n’est pas atteinte, il devient lâcheté et couardise. Cette limite consiste à faire preuve d’audace quand il le faut et faire preuve de retenue quand c’est nécessaire. Mou’âwiyah dit un jour à ‘Amr Ibn Al-‘As : « J’ai du mal à savoir si tu es courageux ou lâche : tantôt, tu as une telle audace que je me dis : c’est le plus courageux des hommes. Mais parfois tu fais preuve d’une telle retenue que je me dis : c’est le plus lâche des hommes. » Amr lui répondit les versets suivants :

Courageux quand l’occasion se présente,

Je fais preuve de retenue quand les circonstances l’imposent.

          La jalousie présente une limite : si elle est dépassée, elle se transforme en accusation (infondée) et en mauvaise opinion à l’égard des innocents. Si elle n’est pas atteinte, elle devient naïveté, voire prémices d’un manque d’honneur vis-à-vis de son épouse.

          La modestie présente une limite : si elle est dépassée, elle devient médiocrité et petitesse. Si elle n’est pas atteinte, elle devient orgueil et arrogance.

          La fierté présente une limite : si elle est dépassée, elle devient orgueil et vil caractère. Si elle n’est pas atteinte, elle devient humiliation et abaissement.

          Le critère commun à tous ces caractères est l’équilibre qui consiste à se positionner dans le juste milieu, entre les deux extrémités que sont l’excès et la négligence. C’est sur cet équilibre que reposent les intérêts de ce bas monde et de l’au-delà. Les intérêts du corps humain même dépendent de cet équilibre. Ainsi, lorsque l’équilibre de certaines humeurs du corps humains se dérègle, les quantités idéales étant dépassées ou non atteintes, il en résulte des problèmes de santé et une diminution des forces proportionnels à la gravité de ce dérèglement. Il en est de même pour les attitudes naturelles du corps, comme le sommeil et la veillée, le manger et le boire, les relations sexuelles, les mouvements du corps, l’exercice physique,  la solitude, la vie en société et autres. Si le serviteur s’inscrit dans le juste milieu en s’éloignant des deux extrêmes condamnables, il aura trouvé l’équilibre. Si en revanche son âme tend vers un des deux extrêmes, elle sera alors déficiente et les carences  succéderont.

          La connaissance des limites est une des sciences les plus importantes, et en particulier celle des limites des ordres et des interdits religieux. Les hommes les plus savants sont ceux dont la connaissance des limites est la plus approfondie, de telle façon qu’ils n’y intègrent pas ce qui n’en fait partie, et n’en excluent pas ce qui y participent. Allah dit :

          « Les bédouins sont les plus endurcis dans la mécréance et l’hypocrisie, et les plus enclins à méconnaître les limites de ce qu’Allah a révélé à Son messager. »

          Les plus équilibrés des hommes sont ceux qui s’inscrivent dans les limites des nobles caractères, des œuvres profanes et religieuses, tant d’un point de vue théorique que pratique. Et c’est d’Allah que provient l’aide.

 

                                                                           Les Méditations d’Ibn Al-Qayyim

La parole de l’unicité pure (al kalimat ul ikhlâs) comporte des bienfaits immenses qu’il serait impossible d’énumérer dans leur totalité, nous n’en citerons que quelques-uns :

1 – C’est la parole de piété, comme l’ont dit ‘Umar [Ibn Al Khattâb] (qu’Allah soit satisfait de Lui) et bien d’autres.

2 – C’est la parole de sincérité, de l’attestation et de l’appel à La Vérité, du désaveu de l’association et de sa délivrance. Et c’est la raison première de la création. Allah dit : « Je n’ai créé les génies et les hommes que pour qu’ils M’adorent » [Sourate51 – Verset 56].

3 – C’est pour cette parole également que les Messagers ont été envoyés et que les Livres ont été révélés. Allah dit : « Et nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : « Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc. ». » [Sourate 21 – Verset 25].

Il dit également :  « Il fait descendre, par Son ordre, les Anges, avec la Révélation, sur qui Il veut parmi Ses serviteurs : « Avertissez qu’il n’est d’autre divinité que Moi. Craignez-Moi donc. ». » [Sourate 16 – Verset 2].

Ce verset est le premier qu’Allah a compté comme bienfait dans la Sourate Les abeilles également nommée la Sourate des bienfaits.

C’est ce qui a fait dire à Ibn ‘Uyaynah : « Il n’y a pas meilleur bienfait qu’Allâh a octroyé à  Son serviteur que de lui enseigner la parole « Lâ ilâha illa Llâh ». Certes cette parole est pour les gens du paradis ce que l’eau fraîche est pour les gens d’ici-bas. » C’est pour cette parole qu’ont été préparées la demeure de la récompense et celle du châtiment.

4 – C’est également au nom de cette parole que les Messagers ont reçu l’ordre de combattre l’oppression. Celui qui prononce cette parole sera préservé, par contre celui qui s’y refuse, court à sa perte.

5 – Elle est la clef du Paradis, l’élément principal de la prédication des Messagers, et c’est par elle que Mûsâ a parlé à Son Seigneur face-à-face. Al Bazzâr rapporte dans son Musnad selon ‘Iyâd Al Ansârî que le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) a dit : « « Lâ ilâha illa Llâh » est une parole honorable pour Allâh, elle a sa place auprès de Lui, et Allâh fait entrer au Paradis celui qui la prononce avec sincérité. Quant à celui qui la dit avec hypocrisie, cette parole obstrue son sang et entrepose son argent, et il rencontrera Son Seigneur qui lui demandera des comptes. »

6 – Elle est le prix du Paradis. Al Hasan Al Basrî l’a dit mais on l’attribue également au Prophète avec des degrés d’authenticité faibles.

7 – Si c’est sa dernière parole, l’être humain entrera au Paradis.

8 – Cette parole est une protection contre l’Enfer. Le Prophète a entendu un jour un muezzin dire : « Lâ ilâha illa Llâh – J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allâh », le Prophète dit alors : « Tu es sorti de l’Enfer. » [Muslim].

9 – Elle implique le pardon : dans le Musnad (de l’Imâm Ahmad) selon Shaddâd Ibn Aws et ‘Ubâdah Ibn As Sâmit (qu’Allâh soit satisfait d’eux), le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit à ses Compagnons : « « Levez vos mains et dites : « Lâ ilâha illa Llâh. » Nous levâmes donc nos mains un moment, puis Le Prophète abaissa Sa main et dit : « Louange à Allâh, ô Seigneur ! Tu M’as envoyé avec cette parole et Tu M’as ordonné [de la propager], Tu M’as promis par celle-ci le paradis, et certes Tu ne manques pas à Ta promesse. » Puis Il dit : « Rependez la bonne nouvelle car Allâh vous a d’ores et déjà pardonnés. ». »

10 – C’est la meilleure des actions : Abû Dharr a dit : « J’ai dit : « Ô Envoyé d’Allâh ! Enseigne-Moi une action qui Me rapproche du paradis et M’éloigne de l’enfer. » Il dit : « Si Tu commets une mauvaise action, fais-là suivre d’une bonne action, car elle vaut 10 fois sa valeur. » Je dis alors : « Ô Envoyé d’Allâh ! [La parole] « Lâ ilâha illa Llâh » fait-elle partie des bonnes actions ? » Il répondit : « C’est la meilleure des bonnes actions. ». »

11 – Elle efface les péchés : Selon Umm Hânî, le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « [La parole] « Lâ ilâha illa Llâh » ne laisse pas un péché [sans qu’il ne soit pardonné] et pas une action ne la devance. » [Sunan Ibn Mâjah].

Quelqu’un vit un pieux prédécesseur en rêve après sa mort et l’interrogea sur son état, il répondit : « La parole « Lâ ilâha illa Llâh » n’a rien laissé [comme péché]. »

12 – Elle renouvelle dans le cœur ce qui a disparu de la foi : Le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit à ses Compagnons : « Renouvelez votre foi. » Ils dirent :« Et comment renouveler notre foi ? » Il répondit : « Dites : « Lâ ilâha illa Llâh ». » [Musnad].

13 – Rien n’égale cette parole sur la balance. Et si on la comparait aux cieux et à la terre, elle l’emporterait. Selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin (qu’Allâh soit satisfait d’eux) que le Prophète Nûh, à Sa mort, dit à Son fils : « Je t’ordonne [de transmettre] « Lâ ilâha illa Llâh » car certes, si l’on mettait dans le plateau d’une balance les sept cieux et les sept terres, et que l’on mette « Lâ ilâha illa Llâh » dans l’autre plateau, ce dernier l’emporterait. Et si les sept cieux et les sept terres formaient un chaînon hermétique, « Lâ ilâha illa Llâh » l’aurait brisé. » [Musnad].

On rapporte également selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin (qu’Allâh soit satisfait d’eux) que le Prophète a dit : « Mûsâ a dit : « Ô Seigneur ! Enseigne-Moi ce qui Me permettrait de Te mentionner et de T’invoquer. » Allâh dit : « Ô Mûsâ ! Dis : « Lâ ilâha illa Llâh ! ». » Mûsâ dit : « Ô Seigneur ! Tous tes serviteurs disent cela. » Il dit : « Dis : « Lâ ilâha illa Llâh ! ». » Mûsâ dit alors : « Il n’y a de dieu que Toi, ô Seigneur ! Je voudrais cependant quelque chose qui me soit particulier. » Allâh reprit : « Ô Mûsâ ! Si les sept cieux et ce qu’ils contiennent et les sept terres étaient sur le plateau d’une balance, et que « Lâ ilâha illa Llâh » était sur l’autre, la balance pencherait du côté de « Lâ ilâha illa Llâh ». ». »

Cette parole prévaudra également dans les feuillets des péchés comme il a été cité dans le hadîth rapporté par Ahmad, An Nasâ’î et At Tirmidhî, selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin.

14 – C’est elle qui brise les voiles jusqu’à parvenir à Allâh, Puissant et Majestueux : At Tirmidhî rapporte selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Il n’y a aucun voile entre Allâh et [la parole] « Lâ ilâha illa Llâh », jusqu’à ce que cette dernière parvienne à Allâh. »

Il rapporte également selon Abû Hurayrah (qu’Allâh soit satisfait de lui) que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Il n’y a pas un serviteur qui évite les grands péchés, et dit « Lâ ilâha illa Llâh » sincèrement, sans que les portes du Paradis ne s’ouvrent à elle [cette parole], jusqu’à parvenir au trône d’Allâh. »

On rapporte selon Ibn ‘Abbâs (qu’Allâh soit satisfait de lui) que le Prophète a dit : « Il n’y a pas une chose sans qu’il n’y ait entre elle et Allâh un voile excepté la parole « Lâ ilâha illa Llâh ». De même que tes lèvres ne l’empêchent de sortir, rien ne l’empêche de parvenir à Allâh Puissant et Majestueux. »

Abû Umâmah a dit : « Il n’y a pas un serviteur qui dit : « Lâ ilâha illa Llâh » sans qu’elle ne parvienne jusqu’au Trône. »

15 – Allâh regarde celui qui la prononce et exauce son invocation : An Nasâ’î rapporte, dans Kitâb Ul Yawm wa Al Layla, le hadîth des deux Compagnons et dans lequel le Prophète dit :

« Il n’y a pas un serviteur qui dise « Lâ ilâha illa Llâhu, wahdahu lâ sharîkalahu, lahul Mulku wa lahul hamdu, wa Huwa ‘alâ kulli shay°in qâdîr – Il n’y a de divinité qu’Allâh, L’Unique et sans associé, c’est à Lui qu’appartient la royauté et c’est à Lui qu’appartient la louange, et Il est Omnipotent » sincèrement, de toute son âme, son cœur authentifiant sa parole, sans qu’on ne fende mes portes du ciel afin qu’Allâh voit celui qui la prononce. Et il est du droit du serviteur qu’Allâh a vu, que sa demande soit exaucée. »

16 – Allah approuve celui qui prononce cette parole : An Nasâ’î, At Tirmidhî et Ibn Hibbân rapportent selon Abû Hurayrah et Abû Sa’îd que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Lorsque le serviteur dit : « Lâ ilâha illa Llâh wa Allâhu Akbar – Il n’y a de divinité qu’Allah et Allah est Grand », son Seigneur l’approuve et dit : « Il n’y a de dieu que Moi et Je suis Le Plus Grand ». Et lorsqu’il dit : « Lâ ilâha illa Llâh, wahdahu lâ

Sharîkalah – Il n’y a de divinité qu’Allâh, unique et sans associé », Allâh dit : « Il n’y a de dieu que Moi, Je Suis L’Unique, sans associé ». Et lorsqu’il dit : « Lâ ilâha illa Llâh wahdahu lâ sharîkalahu, lahul mulku wa lahul hamdu – Il n’y a de divinité qu’Allâh, c’est à Lui qu’appartient la royauté et c’est à Lui qu’appartient la louange », Allâh dit :

« Il n’y a de dieu que Moi, à Moi La Royauté et à Moi Les Louanges ». Et lorsque le serviteur dit : « Lâ Ilâha Illa Llâh wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi Llâh – Il n’y a de divinité qu’Allâh et il n’y a de force et de puissance qu’en Allâh », Allâh dit : « Il n’y a de dieu que Moi, et il n y a de force et de puissance si ce n’est Moi. ». »

17 – C’est la meilleure parole que les Prophètes avaient prononcée, comme cela est mentionné dans l’invocation du jour de ‘Arafah.

18 – C’est le meilleur dhikr, comme cela est rapporté dans le hadith de Jâbir qui l’attribue au  Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) : « Le meilleur des dhikr est « Lâ ilâha illa Llâh ». »

Selon Ibn ‘Abbâs, le Prophète a dit : « La parole la plus aimée d’Allâh est « Lâ ilâha illa Llâh ». Sans celle-ci, Allâh n’accepte aucune action. »

19 – C’est la meilleure des actions, et celle qui les multiplie à leur maximum. Elle égale l’affranchissement d’esclaves et c’est une protection contre Satan.

Selon Abû Hurayrah, le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Celui qui dit : « Lâ ilâha illa Llâhu, wahdahu lâ sharîkalahu, lahul Mulku wa lahul hamdu, wa Huwa ‘alâ kulli shay°in qâdîr – Il n’y a de divinité qu’Allâh, L’Unique et sans associé, c’est à Lui qu’appartient la royauté et c’est à Lui qu’appartient la louange, et Il est Omnipotent » 100 fois, cela lui est compté comme l’affranchissement de 10 esclaves ; on lui inscrit en outre cent bonnes actions et on lui efface 100 péchés. Cela lui est aussi une protection contre le diable durant toute cette journée jusqu’au soir. Et personne n’a fait meilleur que lui sauf celui qui en fait plus. » [Al Bukhari – Muslim].

Selon Ayyûb Al Ansârî, Le Prophète a dit : « Celui qui prononce 10 fois (cette parole) a la même récompense que celui qui affranchit quatre esclaves des Fils d’Ismâ’îl. » [Al Bukhari – Muslim].

At Tirmidhî rapporte selon Ibn ‘Umar que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Celui qui la prononce (Lâ ilâha illa Llâh) en entrant au marché et ajoute : « Il fait vivre et fait mourir, Il est Vivant et ne meurt jamais, les biens sont dans Sa main et Il est omnipotent », Allâh lui inscrit un million de bonnes actions, Il lui efface un million de péchés, et l’élève d’un million de degrés. » Et dans une autre version : « Et on lui construit une maison au Paradis. »

20 – Parmi ses mérites, elle est une protection contre la solitude de la tombe et contre la frayeur de la Résurrection :

On rapporte dans le Musnad et dans d’autres [recueils] que le Prophète a dit : « Les Partisans du Tawhîd (muwahhidûn) ne seront pas pris dans la solitude dans leurs tombes, ni lorsqu’ils ressusciteront. Ils se lèveront et tapoteront [de leurs mains] pour enlever la terre de leurs têtes tout en s’exclamant : « Louange à Allâh qui a supprimé en nous la tristesse ! ». »

Dans un hadîth considéré comme mursal (dont la chaîne de transmission est altérée), il est dit : « Celui qui dit : « Il n’y a de dieu qu’Allâh, Le Roi, La Vérité Claire », 100 fois par jours, cette parole sera pour lui une protection contre la pauvreté, une agréable compagnie contre la solitude de la tombe, comme elle entraînera la suffisance et lui permettra de frapper à la porte du Paradis. »

21 – Elle sera le dogme des croyants lorsqu’ils se dresseront de leurs tombes : An Nadr Ibn Al ‘Arabî a dit : « Il m’est parvenu que les gens, lorsqu’ils se dresseront de leurs tombes auront pour dogme « Lâ ilâha illa Llâh ». »

At Tabarânî rapporte selon le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) : « Sur le Sirât , le dogme de cette communauté sera : « Lâ ilâha illa Llâh ». »

22 – Parmi ses bienfaits, elle ouvrira à celui qui la prononce les huit portes du Paradis, il y entrera par celle qu’il veut : Certes cela est rapporté par Muslim (selon un hadîth transmis par ‘Umar) concernant celui qui prononce la profession de foi lorsqu’il achève ses ablutions.

Selon ‘Ubâdah Ibn As Sâmit, le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) a dit : « Celui qui atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allâh et que Muhammad est Son serviteur et Envoyé, que ‘Îsâ (Jésus) est le serviteur d’Allâh et Son envoyé – Il envoya Sa Parole à Maryam (Marie), et un souffle émanant de Lui – que le Paradis et l’Enfer sont une vérité, Allâh le fait entrer au Paradis avec ce qu’il possède comme actions, par l’une des huit portes de son choix. »

‘Abd Ur Rahmân Ibn Samra (qu’Allâh soit satisfait de lui) rapporte le hadîth d’une histoire longue et dans laquelle le Prophète a dit : « J’ai vu un homme de ma Communauté, qui, parvenu aux portes du Paradis, vit celles-ci se refermer devant lui. C’est alors que l’attestation « Lâ ilâha illa Llâh – Il n’y a de dieu qu’Allâh » lui est venue et lui a ouvert les portes pour le faire entrer au Paradis. »

23 – Parmi ses bienfaits : si les adeptes de cette parole entrent en Enfer par négligence envers ses droits, ils en sortiront indubitablement :

Le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) a dit selon Anas (qu’Allâh soit satisfait de lui) : « Allâh dit : « Par Ma Puissance et Ma Majesté ! Par Ma Fierté et Ma Grandeur ! Je ferai sortir de l’Enfer quiconque dit « Lâ ilâha illa Llâh. ». ». » [Al Bukhârî – Muslim].

At Tabarânî rapporte selon Anas (qu’Allâh soit satisfait de lui) que le Prophète a dit : « Des adeptes de la parole « Lâ ilâha illa Llâh » entreront en Enfer par leurs péchés. C’est alors que les adeptes d’Al Lât et d’Al Uzza diront : « A quoi vous a servi la parole « Lâ ilâha illa Llâh » ? », ce qui entraînera la colère d’Allâh qui fera sortir ces premiers de l’Enfer et les fera entrer au Paradis. »

Si Celui Qui est en colère se montre bon, qu’en est-il lorsqu’Il est satisfait ? Celui qui considère Allâh Unique – même s’il se montre négligent envers les droits de cette unicité – n’est pas semblable à l’associateur.

Un pieux prédécesseur disait : « Ibrâhîm (que La Paix soit sur lui) disait : « Ô Seigneur ! Ne considère pas équivalent celui qui T’associe à celui qui ne T’associe pas. ». »

Un autre disait quand il invoquait : « Ô Seigneur ! Tu as dit des gens de l’Enfer qu’ils jurent par Allâh de toute la force de leurs serments qu’Allâh ne fera pas ressusciter celui qui meurt. Et nous, nous jurons par Allâh de toute la force de nos serments qu’Allâh fera effectivement ressusciter celui qui meurt. Ô Seigneur ! Ne rassemble pas tous ceux qui jurent dans la même demeure ! »

Abû Sulaymân disait : « S’Il me reproche mon avarice, je Lui réclame Sa largesse, s’Il me reproche mes péchés, je Lui réclame Son pardon, et s’Il me fait entrer en Enfer, j’informe les gens de l’Enfer que je L’aime. »

Un pieux connaisseur d’Allâh (‘Arîf) pleurait toute la nuit et disait : « Si Tu me châties, je demeure à T’aimer et si Tu me fais miséricorde, je demeure à T’aimer. » Les  Connaisseurs (‘Ârifûn) craignent plus le voile  que le châtiment.

Dhu Nnûn a dit : « La peur de l’Enfer devant la peur de la séparation est telle une goutte devant une mer immense. »

L’un d’eux disait : « Ô mon Dieu, Seigneur et Souverain ! Si Tu me châtiais de tout Ton châtiment, me priver de T’avoisiner me serait plus désagréable que Ton châtiment. »

Ô Mes frères ! Concentrez à présent vos efforts dans la réalisation du tawhîd (l’Unicité Pure), car on ne saurait être sauvé du châtiment Divin sans celle-ci. Il n’y a pas meilleure parole que les gens aient prononcée : « LÂ ILÂHA ILLA LLÂH »

Source : Tahqîq Kalimat al Ihlâs Par l’imâm ‘Abd ar-Rahmân Ibn Ahmed Ibn Rajab Al-Hanbal

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Nous accueillons le nouvel an de l’Hégire qui commémore l’émigration du Prophète (saws) de la Mecque à Médine. Les musulmans, et à leur tête le calife ‘Omar ibn al-Khattab (rad), choisirent cet évènement historique pour marquer le début du calendrier musulman. Leur choix ne fut pas porté sur la naissance du Prophète (saws) car l’islam n’entretient pas le culte de la personnalité, ni sur les victoires décisives remportées par les musulmans à l’instar de celle de Badr ou de la prise de la Mecque. Le début du calendrier musulman commence par l’Hégire car cet événement marque la naissance de l’état musulman. La période mecquoise fut celle de la préparation des fondations de cet état. L’importance de cette période est comparable à l’importance des fondations pour l’édifice, bien qu’invisible, il supporte toute la construction, et toute défaillance dans les fondations vacille l’ensemble de l’édifice. Pendant, treize années, le Prophète (saws) va construire ces fondations dont l’édifice s’achèvera par l’instauration de l’état musulman à Médine.

A noter que l’Hégire a eu lieu pendant le mois de Rabi’ I et non pas au cours  du mois de Mouharram. Mais ‘Omar et les musulmans autour de lui désignèrent l’année de l’Hégire comme l’année de référence pour le nouveau calendrier musulman en commençant l’année par le mois de Mouharram puisque chez les arabes, ce mois est le premier mois de l’année lunaire.

Le sens de l’Hégire

Le Prophète (saws) dit : « Point d’émigration après la conquête de la Mecque, à l’exception d’un effort dans la voie de Dieu et d’une intention sincère » (rapporté pat al-Boukhari et Mouslim). Ainsi, la prise de la Mecque marque la fin de l’émigration physique. Quel sens a donc l’Hégire de nos jours ?

L’Hégire dont il s’agit est un cheminement vers Dieu, à l’instar du prophète Ibrahim (Abraham) qui dit : « Moi, je pars vers mon Seigneur et Il me guidera » (Sourate 37, verset 99). L’Hégire est donc tout d’abord un voyage spirituel, passer d’un état à un autre, de  l’état d’insouciance à l’état d’éveil, de la désobéissance à l’obéissance, de l’ignorance à la connaissance, de l’égarement à la guidance, transcender du niveau de l’islam vers  celui de la conviction de foi « al-iman » et de la conviction de foi vers l’excellence de la foi « al-ihsan ». A chaque  musulman correspond un état spirituel vers lequel il doit cheminer.

Les enseignements de l’Hégire

Deux modèles d’hégire se présentent à l’esprit. Celle de ‘Omar (rad) qui émigra ouvertement, se présentant devant la kaaba en défiant les notables de la Mecque : « Quiconque veut faire de son épouse une veuve, de ses enfants des orphelins ou quiconque veut que sa mère le perde, qu’il me rejoigne derrière cette colline !! »

L’hégire du Prophète (saws) était au contraire d’une très grande discrétion, méticuleusement organisée, l’exemple même de l’ingéniosité de la planification humaine. Pourquoi tant de précautions alors que Mohammad (saws), en tant que Prophète, bénéficie de la protection divine ?!

L’émigration de ‘Omar (rad) est différente de celle du Prophète (saws). En effet, ‘Omar (rad) ne représente que sa propre personne. Son choix n’engage en rien les autres musulmans, d’autant plus que pour la plupart d’entre eux, ils n’avaient ni la force ni le courage de ‘Omar pour émigrer ouvertement.

Quant au Prophète (saws), il représente le modèle à suivre. Il aurait bien pu émigrer ouvertement, mais dans ce cas, son choix aurait engagé tous les musulmans qui, en dépit de leurs sexes, de leurs âges ou de leurs forces, auraient été ainsi dans l’obligation d’émigrer ouvertement, ce qu’un grand nombre parmi eux n’aurait pu supporter.

De plus, à travers l’Hégire, le Prophète (saws) a donné à sa communauté une leçon d’organisation et de planification :

1- Pour induire en erreur ses détracteurs, il demanda à son cousin ‘Ali ibn Abi Talib (rad) d’enfiler son vêtement dans lequel il dormait habituellement et de dormir à sa place. La ruse du Prophète (saws) a réussi bien qu’elle était susceptible d’être découverte. En effet, un homme qui vit le Prophète (saws) sortir de chez lui dit aux hommes postés devant la porte : Par Dieu, Mohammad est sorti devant vous, ne remarquez-vous pas que chacun d’entre vous a de la terre sur sa tête ?! Chacun mit la main sur la tête et réalisa qu’il s’y trouvé effectivement de la terre. Puis, ils regardèrent à l’intérieur et observèrent ‘Ali allongé à la place du Prophète (saws) enveloppé de son habit. Ils dirent alors : « Par Dieu, voici Mohammad entrain de dormir enveloppé de son habit. » Ils restèrent alors à leur place jusqu’au matin. C’est alors qu’ils virent ‘Ali se lever et dirent : « cet homme nous disait vrai ! ».

En dépit de l’extrême confiance que place le Prophète (saws) en son Seigneur, cela ne l’a pas empêché de prendre les précautions qui sont de son ressort. D’autre part, au moment où Dieu empêcha la vue du Prophète (saws) en sortant de chez lui et leur imposa le sommeil au point de passer tranquillement devant eux, la volonté divine fit en sorte qu’un homme observa le Prophète (saws) et en informa ses ennemis, et c’est ainsi que Dieu protégea son Prophète, non pas par miracle, mais par le monde des causes à travers la planification humaine.

2- Le Prophète (saws) se présenta chez Abou Bakr (rad) à l’heure du midi, au moment de la sieste, où les rues sont désertes à cause de la chaleur ardente du soleil, sachant que l’Hégire a eu lieu au début du mois de septembre, le dernier mois de l’été. Ce qui indique l’extrême discrétion du Prophète (saws). Il mit alors en place avec Abou Bakr (rad) le plan de l’Hégire.

3- Puis, le Prophète (saws) et Abou Bakr (rad) sortirent  de nuit par une ouverture située à l’arrière de chez Abou Bakr, car il est fort probable que la maison d’Abou Bakr (rad), en particulier la porte d’entrée,  soit sous surveillance étant donné le lien d’amitié qui lie ces deux hommes.

4- Puis, ils se dirigèrent vers la grotte de Thaour à l’opposé de la direction de Médine où les recherches seront certainement concentrées. Cette grotte se trouve dans la montagne du même nom située à environ onze kilomètres de la Mecque et difficilement accessible.

5-  Abou Bakr (rad) chargea son fils ‘Abdoullah de collecter les informations à la Mecque pendant la journée pour les communiquer au Prophète (saws) de nuit. En effet, la durée du séjour dans la grotte et la suite des opérations dépendent de la connaissance concrète des plans de l’ennemi.

6-  Quant à Asma, fille d’Abou Bakr (rad), elle assurait l’approvisionnement du Prophète (saws) et d’Abou Bakr en nourriture. Une femme enceinte, dans les derniers mois de grossesse, ne pouvait être soupçonnée de parcourir une telle distance pour escalader une montagne aussi difficile !

7- Abou Bakr (rad) chargea son domestique ‘Amir ibn Fahira d’effacer les traces laissées par ‘Abdoullah et Asma à l’aide de son troupeau.

8- Le séjour du Prophète (saws) et d’Abou Bakr (rad) a duré trois jours. Cette durée fut étroitement liée aux informations communiquées par ‘Abdoullah. En plus, le prolongement du séjour aurait pu éveiller les soupçons quant aux déplacements de ‘Abdoullah et d’Asma.

9- Malgré la planification minutieuse du Prophète (saws), malgré la ruse et la discrétion dont il a fait preuve, les mecquois finirent par parvenir à la grotte en question. Un homme s’arrêta devant la grotte. « Il nous voit » dit Abou Bakr (rad). « Non » dit le Prophète (saws), les Anges nous protègent des leurs ailes ». Puis, l’homme se mit à uriner dans leur direction. Le Prophète (saws) dit alors à Abou Bakr  (rad): « S’il nous voyait, il n’aurait jamais fait cela ». Dans la version d’al-Boukhari, Abou Bakr dit : « Ô Prophète de Dieu (saws), si l’un d’eux venait à baisser la tête, il nous verrait ». Le Prophète (saws) dit : « Que penses-tu de deux dont Dieu est le troisième ! ». Dieu dit à ce sujet : « Si vous ne lui portez par secours … Allah l’a déjà secouru, lorsque ceux qui avaient mécru l’avaient banni, deuxième de deux. Quand ils étaient dans la grotte et qu’il disait à son compagnon : « Ne t’afflige pas, car Allah est avec nous » Allah fit alors descendre sur lui Sa sérénité « Sa sakina » et le soutint de soldats que vous n’avez pas vus » (Le repentir, Verset 40). Ainsi, l’attention divine est intervenue une fois que le Prophète (saws) a épuisé tout ce qui relevait de ses capacités humaines. Le Prophète (saws) nous enseigne d’une manière pratique le sens du « tawakkoul », à savoir, entreprendre toutes les causes possibles puis s’en remettre à Dieu. Déployer toute son énergie, tous ses efforts sans pour autant croire que le succès ne soit dû à ses efforts. Les savants disent : « Délaisser les causes est un péché, mais s’en remettre est de l’idolâtrie ». L’effort t’incombe, mais le succès est accordé par Dieu. Dieu te jugera pour ton effort et ta sincérité, non pas pour le résultat, car ce dernier lui appartient.

10- Auparavant, Abou Bakr (rad) avait loué les services d’un guide expérimenté, digne de confiance en dépit de son incroyance, un certain ‘Abdoullah ibn Ourayqit. Il lui confia leurs deux chameaux pour les entretenir jusqu’au moment de leur sortie de la grotte. En sortant, ce guide emprunta un chemin en direction du sud, vers le Yémen, avant de se diriger à l’Ouest, vers le Sahel. Puis, dans un souci de discrétion, il prit la direction de Médine en empruntant un chemin secondaire inhabituel, vers le Nord, en longeant la mer rouge.

A travers tous ces préparatifs, toute cette planification minutieuse pour dérouter ses détracteurs, le Prophète (saws) nous apprend deux choses essentielles :

Premièrement, il nous définit le sens du véritable « tawakkoul » et rectifie par la même les fausses conceptions de cet élément fondamental de la foi musulmane qui consistent à croire que le fait de prendre des précautions traduirait un manque de confiance en Dieu et contredirait, par conséquent, la notion du « tawakkoul ». L’événement de l’Hégire nous démontre qu’au contraire, se lancer dans l’action sans préparation, sans planification ni organisation n’est pas du « tawakkoul » mais de l’inconscience.

Deuxièmement, il nous inculque l’esprit d’organisation et de planification indispensable pour toute action constructive.

« En effet, vous avez dans le Messager de Dieu un excellent modèle (à suivre), pour quiconque espère en Dieu et au Jour dernier et invoque Dieu fréquemment » (Les coalisées, Verset 21).

Moncef Zenati

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Parmi les caractéristiques générales de la morale du Prophète (saws) figure également la modestie. Cheikh Moncef Zenati nous explique en quoi cette qualité est intrinsèque au Prophète (saws).

En effet, il ne supportait pas qu’on lui fasse des révérences malgré le pouvoir qu’il avait, mais il était le premier à visiter les faibles, à saluer les enfants, à rendre service …