L’histoire de France a voulu, que l’islam entame son enracinement sur le territoire national, suite à l’appel d’immigrés maghrébins durant les trente glorieuses. Ainsi, dans l’inconscient collectif français, le musulman est en réalité : un arabe. Ceci malgré le fait que le premier pays musulman au monde, en terme démographique, reste l’Indonésie ; et que si le musulman devait avoir un visage, ce dernier serait asiatique. C’est pourquoi, la perception française du musulman-arabe, est liée à son histoire particulière, et ne saurait être érigée en tant que norme. Dans ce contexte, il parait urgent de rappeler que l’islam, n’est pas la religion des arabes. L’islam est, du point de vue de la foi islamique : une religion universelle, révélée par le Seigneur des univers, pour l’ensemble de l’humanité. Malheureusement, il semble que certains préfèrent une approche identitaire de la religion. Le Français de souche, blanc, serait catholique de facto, puis, le Français héritier…
‘Omar (ra) dit : « J’ai entendu le Prophète (saws) dire : « Les actes ne valent que selon les intentions qui les animent et chacun n’a pour lui que ce qu’il a eu réellement l’intention de faire. Aussi, celui qui émigre pour Allah et son Messager, son émigration lui sera comptée comme étant pour Allah et son Messager. Et celui qui émigre en vue d’acquérir des biens de ce bas-monde ou d’épouser une femme, son émigration ne sera comptée que pour ce vers quoi il a émigré ».» (rapporté par al-Boukhari et Mouslim) Commentaire du hadith – L’imam ash-Shafi’i (mort en 204 H) dit à propos de ce hadith : « Ce hadith représente le tiers du savoir. Il intervient dans soixante-dix chapitres du droit musulman »[1]. – L’imam Ahmed ( mort en 241 H) dit [2] : « Les fondements de l’islam se résument à trois hadiths :…
Lorsque le musulman est confronté à une problématique au cours de sa vie à laquelle il ne trouve pas réponse, il en va de sa responsabilité de s’adresser à quelqu’un qui possède la science nécessaire pour trouver une solution et un avis conformes aux textes et qui puisse répondre à sa problématique, dans son contexte. Le Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche effectue ce travail en Europe, afin de répondre aux problématiques des musulmans vivant dans les pays européens, où le contexte y est particulier.. Cheikh Ahmed Jaballah, membre du Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche ainsi que de l’Union Mondiale des Savants Musulmans, nous présente cette institution, son rôle, ses méthodes et ses objectifs. .Cheikh Ahmed Jaballah est diplômé de l’Université Az-Zeitouna (Tunisie) et de la Sorbonne (Paris). Il est également le Directeur de l’Institut Européen des Sciences Humaines de Paris (IESH).
Ethique du corps et de l’esprit, héritage séculaire dont la fraîcheur n’a pas tari. Toutes ces choses que l’on désire, pour si peu de résilience. Encore et toujours plus, si faibles et pourtant si forts. Sagesse universelle qui se dévoile au compagnon de l’aube, comment ne pas s’y abandonner à corps perdu ? Insomniaque, il est de ceux qui observent la vie et les hommes, le regard vitreux. Le Coran sublime a rencontré le dépôt Divin qui gît en lui. Accords parfaits, esthétique supérieure au goût d’humanité, il a appris que dire Dieu, c’est dire les hommes, et ses larmes ont noyé ses joues. Cette passion qu’il pensait orpheline, cet appel vers le ciel, frustré sous son propre poids, cette sensation d’infini spoliée par la petitesse de l’ici-bas… à travers tous les arts, il a cherché l’élévation ; à libérer ce bout d’éternité, emprisonné dans cette entité périssable. Mais jamais, sa soif ne fut…
Le Conseil est parvenu à ce que le temps légal de la Prière du vendredi faisant l’objet d’un consensus est à partir du moment où le soleil quitte le zénith jusqu’à l’entrée du temps légal de la Prière du ‘asr. Cet avis est le plus prévalent et le plus sûr. Il est du devoir des imams de s’employer, dans la mesure du possible, à s’écarter de ce qui soulève une divergence pour ce qui fait l’objet d’accord. Mais si cela ne convient pas aux situations des musulmans dans certains pays, pendant certains temps, ou dans certains cas, il n’y a pas de mal à adopter l’avis de l’école hanbalite en accomplissant la Prière du vendredi avant que le soleil ne quitte le zénith, ou d’adopter l’avis de l’école malikite permettant de retarder la Prière du vendredi au temps légal de la Prière du ‘asr, en fonction du besoin, dans le…
Comme à son habitude, l’école du Ramadan ouvre ses portes à la même date annuelle, sans manquer une seule fois à ce rendez-vous et ce, depuis sa création en l’an 2 de l’Hégire ; l’année durant laquelle le jeûne fut instauré en islam. C’est donc une école qui se perpétue depuis plus de quatorze siècles. Le mois de Ramadan, et le jeûne du mois de Ramadan constituent réellement une école d’éducation, d’approvisionnement, de formation et d’initiation pratique. Et si nous observons bien, nous allons trouver que tous les pratiquants sont redevables à l’école du Ramadan pour leur réforme personnelle et leur religiosité. En effet, soit c’est au cours de ce mois que leur transformation et conformité se sont produites, soit c’est grâce à cette école qu’ils ont pu réformer leur comportement, renouveler leur détermination et élever leur niveau spirituel. Dans cette vidéo, le professeur Ahmed Jaballah revient sur la prescription du…
Dans cette vidéo cheikh Ahmed Jaballah, nous explique les finalités de la législation islamique (shari’a). Cette conférence fut donnée le Le 12 avril 2014, lors d’un Masterclass consacré à la Shari’a. Tous les savants à travers le temps s’accordent à dire que les prescriptions de la « shari’a » sont dans leur ensemble justifiées par une raison intelligible et visent à réaliser des finalités. Ils s’accordent également à dire que ces finalités sont en règle générale intelligibles et logiques à l’exception de quelques prescriptions d’ordre strictement cultuelles. L’intérêt que la « shari’a » vise à réaliser et à préserver n’est pas un intérêt purement profane comme appelle les détracteurs de la Religion, ni un intérêt purement matérialiste comme le veulent les anti-spirituels, ni un intérêt purement individuel comme le revendiquent les défendeurs du libéralisme, ni un intérêt exclusivement collectif à l’instar des marxistes, ni un intérêt limité à un territoire comme le veulent les…
Certains savants ont donné à l’innovation « bid’a » un sens large englobant tout ce qui n’existait pas du temps du Prophète (r) aussi bien dans le domaine cultuel que dans le domaine du profane, que cette innovation soit condamnable ou pas. Parmi les savants qui adoptent cet avis nous citons : l’imam ash-Shafi’i, puis al-‘Iz ibn ‘Abd as-Salam, an-Nawawi et Abou Shama parmi les shafi’ites, al-Qarafi est az-Zorqani parmi les malikites, Ibn ‘Abidin parmi les hanafites, Ibn al-Jawzi parmi les hanbalites et Ibn Hazm parmi les dhahirites[1]. Selon cette approche, l’innovation « bid’a » correspond, comme l’a défini al-‘Iz ibn ‘Abd as-Salam, à « Tout ce qui est fait n’existant pas du temps du Prophète (r). Elle est divisée en innovation obligatoire (bid’a wajiba), innovation interdite (bid’a mouharrama), innovation recommandée (bid’a mandouba), innovation répréhensible (bid’a makrouha) et innovation licite (bid’a moubaha). Elle est obligatoire si elle est soumise aux normes de l’obligation, interdite si elle est…