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Le nom « hijra », du verbe « hajara » signifie émigration, exode. A chaque fois qu’un prophète exalta son peuple à adorer un Dieu unique sans rien lui associer, une partie adoptait une attitude belliqueuse envers ce dernier et l’excluait de sa ville.

C’est le 15 juillet 622 de notre ère que le verset de l’hégire fut révélé. Il incita les musulmans à quitter la Mecque pour s’installer à Médine. Cette date correspond aussi au début du calendrier musulman, l’an 1 de l’ère islamique.

La Hijra, entre confiance et planification

Les musulmans quittèrent la Mecque en secret, seuls ou en groupes. Lorsque tous les croyants eurent quitté la Terre Sainte de la Mecque et s’installèrent en sécurité à Yathrib (Médine à l’arrivée du prophète), le prophète Mohammad reçut la révélation d’émigrer à son tour. Après avoir été traité de menteur et avoir été victime de calomnies pendant plus de 13 ans, la prescription divine d’émigrer fut une miséricorde d’Allah.

Les Qourayches furent hostiles au message de l’Islam. Ils persistèrent dans leur combat et leurs persécutions, ce qui provoqua une inertie du côté de la da’wa (invitation à l’Islam).

Pourtant les gens de la Mecque vivaient sur la Terre de la Révélation, ne fut-ce pas sur leur terre qu’Ibrahim proclama l’unicité d’Allah ? Bien que l’arrivée des prophètes chez eux ne leur soit pas étrangère, ils n’acceptèrent pas le message du prophète Mohammad.

L’épreuve fut de taille lorsque les habitants de Taïf et les tribus arabes environnantes ont refusé et rejeté l’aide sollicitée par le prophète (psl). Mais SoubhanAllah, la vague de conversion à Médine apporta un soutien non négligeable au prophète. D’ailleurs, de nombreuses délégations de Yathrib lui rendirent visite.

Cet exil marque l’étape la plus significative de l’histoire de l’islam. On assistera à l’essor d’un système de valeurs et d’idéaux qui parcourront les terres et traverseront les siècles.

L’islam est arrivé comme un souffle de vie à l’humanité entière.

I. La Hijra du prophète (psl) : un exode planifié

Tous les compagnons du prophète se trouvaient à Yathrib et l’attendaient avec impatience.

Pour quitter la Mecque, le Prophète dû préparer son départ avec prudence, discrétion et stratégie. Il entreprit donc un départ nocturne de la Mecque à Thawr (ville située au sud de la Mecque).

Accompagné d’Abu Bakr As-siddiq, ils séjournèrent dans une grotte de Thawr durant quatre jours entiers afin de n’éveiller aucun soupçon.  Asmae et Abdallah, les enfants d’Abou Bakr, étaient chargés de rapporter des vivres et des informations à propos des intentions des Qoraychites qui tentaient de nuire au prophète.

L’envoyé d’Allah a donc été prévoyant en se protégeant de l’ennemi et en tentant de percevoir leurs stratégies pour pouvoir les contourner.

II. La notion du Tawaqqoul

L’exemple de la planification stratégique met en évidence le devoir d’analyse et de vision permettant à l’Homme de se projeter sur le court comme sur le long terme, en évaluant les risques et les dangers à éviter avant d’entamer toute entreprise.

Or, à l’idée de planification et d’organisation vient s’imbriquer la notion de Tawaqqoul.

Qu’est-ce que Attawaqqoul ?

Attawaqqoul traduit le fait de placer sa confiance en Allah tout en étant dans l’action et d’être sûr de son soutien à toute épreuve.

Les concepts de planification et tawaqqoul ne peuvent être isolés. Par exemple, dans la grotte, le sens du Tawaqqoul prit sa pleine signification lorsque le prophète (psl) dit à son compagnon « Ne t’attristes pas, Allah est avec nous ». Mohammad (psl) fit l’effort de se protéger et Allah le protégea.

Enfin, le croyant doit faire l’effort lorsqu’il se retrouve face à une épreuve et surtout placer sa confiance en Allah. En effet l’action de l’homme doit fusionner avec la confiance en Allah.

III. La notion de Sacrifice

Les Mecquois donnèrent toutes leurs richesses et des familles furent déchirées. Pour quelles raisons ? Pour l’amour d’Allah et l’envoyé d’Allah. Pour l’amour d’Allah et son messager ils préférèrent soutenir financièrement l’islam et abandonnèrent leur titre de noblesse. Abou Bakr Assidique, Omar Ibn AlKhattab et bien d’autres compagnons donnèrent tous leurs biens pour la cause d’Allah et de son messager. Ils étaient les nobles et les riches de Qourayches, face à leur amour pour Mohammad plus rien ne paraissait avoir de l’importance. Ils sont devenus les principaux soutiens financiers de cette cause.

Certains ont sacrifié leur famille pour la hijra. L’un des premiers émigrés fut Abou Salama qui dut malheureusement quitter la Mecque sans sa femme et ses enfants et dont la femme Oum salama fut complètement affligée par cet événement.

Voilà un exemple de famille qui fut marquée par le sacrifice.

Un autre exemple de sacrifice : Ali Ibn Abi Talib, qui n’hésita pas à dormir dans le lit du prophète alors que les Qourayches avaient planifié de tuer le prophète dans son sommeil cette nuit là. N’y -a-t-il pas un plus grand sacrifice que de donner sa propre vie ?

Hommes, femmes et jeunes se dévouèrent pour la cause d’Allah et de son messager.

VI. Médine : un espace d’épanouissement

L’envoyé d’Allah se tourna vers une nouvelle ère géographique, l’asphyxie à la Mecque cantonna les musulmans à une immobilisation du message de l’Islam.

C’est alors que le prophète (psl) décida de chercher un nouvel espace où les musulmans trouveraient la paix et pourraient vivre leur foi en toute liberté.

C’est alors que le prophète Muhammad trouva un nouvel espace où les musulmans étaient en paix et pouvaient vivre leur foi sans contrainte puisqu’ils étaient sous la protection des Ansars (population de Yathrib). Le prophète (psl) participa à la stabilité de Yathrib en réconciliant les Ansars entre eux et en intégrant les Mouhajirins.

Cette stabilité contribua à la construction et l’épanouissement d’une nation. Cette nouvelle nation islamique basée sur l’amour, la fraternité, la solidarité, le partage… constitua un nouvel ordre équilibré qui répandra des valeurs universelles.

Il est à noter que le nouveau système économique de cette nation basé sur la justice interdira l’usure qui favorisait de trop grandes inégalités entre les riches et les pauvres.

D’autre part naîtra à Médine (l’ancienne Yathrib) la première constitution que l’humanité ait connue dans laquelle on verra apparaitre les statuts personnels, les bases de citoyenneté, les droits et les devoirs de tous. Elle précisa aussi le devoir du musulman de ne pas persécuter ceux qui sont différents, de les consulter et les concerter pour le vivre ensemble. Cette constitution établit de règles sociales justes et équitables pour que l’Homme puisse vivre en harmonie dans son environnement. Ainsi, le prophète (psl) construisit une nation où le respect et les valeurs de citoyenneté se propagèrent dans l’espace et dans le temps.

IV. Que signifie pour nous l’Hégire, musulmans d’aujourd’hui ?

Le prophète s’est battu pour que les choses changent. Il est un puissant modèle de leadership. Il avait dans l’esprit d’accomplir la mission qu’Allah lui confia.

Malgré le rejet et l’arrogance de certains, il fit preuve de patience et d’endurance en toutes circonstances.

De Yathrib, qui deviendra Medinat Rassoulilah puis Almedina, Il présentera son message à l’humanité entière. Il sollicitera les tribus arabes, interpellera les peuples et s’adressera aux rois.

Le prophète (psl) trouva en Médine un lieu de paix, d’amour, de solidarité et d’union.  Cette paix à Médine traduira et assurera un retour victorieux vers la Mecque.

La hijra nous concerne- t- elle ? Notre hijra est symbolique. Il n’y a pas de hijra après celle du prophète et de ses compagnons ; par contre notre hijra à nous consistera à s’éloigner et déserter tout ce qui déplait à Allah, biidniLah.

Asmae B.

L’Unicité de Dieu

Dieu est Un. Il n’a point d’associé ni de semblable dans Son Essence, dans Ses Attributs ou dans Ses Œuvres : « Dis : Dieu est Un. Dieu est Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, et n’a pas été engendré non plus. Et Il n’a point d’égal. » [1]… « Votre Dieu est un Dieu unique, point de divinité sinon Lui, le Clément, le Miséricordieux » [2].

Toute la beauté et l’ordonnancement renfermés de l’univers indiquent que le Créateur et le Régulateur est Un. S’il y avait à l’origine de cet univers plusieurs esprits qui le régissent, ou plusieurs mains qui l’organisent, son ordre serait déréglé et ses lois perturbées. Vraie est la Parole de Dieu : « S’il y avait d’autres divinités en dehors de Dieu, ils (le ciel et la terre) seraient corrompus ; Gloire à Dieu le Seigneur du Trône, au-dessus de ce qu’ils décrivent » [3]… « Dieu ne prit point d’enfant et il n’y a point de divinité avec Lui, sinon chacun emporterait sa création et les uns surpasseraient les autres, Gloire à Dieu, au-dessus de ce qu’ils décrivent » [4].

Il est – Exalté soit-Il – Un dans Sa Seigneurerie [6] car il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tous ceux qu’ils renferment. Il créa toute chose et lui donna sa mesure, Il donna à toute chose sa forme puis la guida. Personne parmi Ses créatures ne peut prétendre être le Créateur, ni le Pourvoyeur, ni le Régulateur d’un atome dans le ciel ou dans la terre : « Il n’est point de leur ressort et ils n’en ont point la capacité » [5].

Il est – Exalté soit-Il – Un dans Sa Divinité [6] ; personne sauf Lui ne mérite d’être adoré. Il n’est permis de s’adresser à quiconque avec crainte et espérance sinon à Lui. Aucune humilité n’est due sauf à Lui, aucun espoir sauf en Sa Miséricorde, aucune confiance sauf en Lui et aucune obéissance sauf à Son Jugement.

Tous les hommes, fussent-ils des Prophètes et des Véridiques ou des Rois et des Sultans, sont des Serviteurs de Dieu. Ils ne peuvent infliger le mal à eux-mêmes, ni apporter le bien. Ils ne peuvent donner la mort, ni la vie, ni la résurrection. Quiconque divinise l’un de ceux-là, ou baisse la tête devant lui, lui aura conféré un rang supérieur à ce qu’il mérite et se sera rabaissé lui-même. D’où le message de l’islam à l’humanité dans son ensemble et aux gens du Livre en particulier : « Accordons-nous sur une Parole médiane entre nous, que nous n’adorions que Dieu sans rien Lui associer, et que nous ne nous prenions point mutuellement pour des seigneurs en dehors de Dieu. » [7]

Muhammad, le Prophète de l’islam, ne fut décrit par le Coran que comme étant « un Messager ayant fait suite à d’autres Messagers » [8]. Il ne se décrivit lui-même qu’en tant que « Serviteur et Messager de Dieu ». Tous les Prophètes ne sont, du point de vue du Coran, que des êtres humains comme nous, élus par Dieu pour porter Son Message à Ses créatures et les appeler à L’adorer et à proclamer Son Unicité. En découle naturellement la devise du credo musulman, cette parole magnifique, désignée tour à tour chez les musulmans par « la parole du monothéisme » (kalimat at-tawhîd), « la parole de la sincérité » (kalimat al-ikhlâs) ou « la parole de la piété » (kalimat at-taqwâ), cette parole qui n’est autre que lâ ilâha illâ Allâh : « Il n’y a de divinité que Dieu ». Lâ ilâha illâ Allâh annonça une révolution contre les despotes de la terre et les tyrans de l’obscurantisme (jâhiliyyah), une révolte contre toute idole et toute prétendue divinité en-dehors de Dieu, fût-ce un arbre, un rocher ou un être humain.

Lâ ilâha illâ Allâh fut un appel universel pour libérer l’homme de toute servitude envers les hommes, envers la nature et envers toute créature de Dieu. Lâ ilâha illâ Allâh fut l’emblême d’une voie nouvelle, qui n’est pas le fait d’un gouvernant ni d’un philosophe. C’est la voie de Dieu pour Qui les visages sont exclusivement soumis et dont le Jugement et le Pouvoir recueillent l’adhésion et l’obédience des cœurs. Lâ ilâha illâ Allâh annonça la naissance d’une société nouvelle, différente des sociétés de l’ère de l’obscurantisme. Cette société se distinguait par sa croyance, par son organisation, par son exemption de toute forme de racisme, de régionalisme, de castes, et ayant pour unique appartenance son appartenance à Dieu et n’ayant de loyauté que pour Lui – Glorifié soit-Il. Les chefs et les despotes de l’obscurantisme comprirent que l’appel de lâ ilâha illâ Allâh portait en son sein la destruction de leurs trônes, l’annihilation de leur puissance et de leurs injustices et le soutien des faibles à leur détriment. Ainsi lui livrèrent-ils une guerre sans merci et s’attachèrent, avec force menaces, à détourner les croyants, à obstruer leur chemin et à le rendre tortueux. La calamité majeure qui frappa l’humanité fut que certaines personnes firent d’elles-mêmes, ou des tiers firent d’elles, des divinités sur terre ou des semi-divinités, envers qui les gens se soumettent et se recueillent, pour qui l’on s’incline et on se prosterne et à qui l’on se soumet et on obéit.

Mais le Credo du monothéisme éleva les esprits des croyants qui ne reconnurent plus de divinité à un être humain, ni de semi-divinité, ni même un tiers de divinité, ni un fils de Dieu, ni la moindre forme où Dieu viendrait s’incarner. L’être humain ne devait plus se prosterner ni s’incliner devant un autre être humain, ni baiser la terre foulée par cet être humain. Telle est l’origine de la vraie fraternité humaine, de la vraie liberté, de la vraie dignité. Il ne saurait exister en effet de fraternité entre un adorant et un adoré. Il ne saurait exister de liberté pour un homme devant un dieu ou un soi-disant dieu. Il ne saurait exister de dignité pour celui qui s’incline ou se prosterne devant son semblable ou qui prend ce dernier pour un juge en dehors de Dieu.

Extrait du livre Madkhal Li-Ma`rifat Al-Islâm de Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî,

 

Notes

[1] Sourate 112, intitulée le Monothéisme pur, Al-Ikhlâs.

[2] Sourate 2, intitulée la Génisse, Al-Baqarah, verset 163.

[3] Sourate 21, intitulée les Prophètes, Al-Ambiyâ’, verset 22.

[4] Sourate 23, intitulée les Croyants, Al-Mu’minûn, verset 91.

[5] Sourate 26, intitulée les Poètes, Ash-Shua`arâ’, verset 211.

[6] La distinction de la Seigneurie (rubûbiyyah) et de la Divinité (ulûhiyyah) de Dieu remonte à Sheikh Ibn Taymiyah, qu’Allâh lui fasse miséricorde. Cependant, une telle distinction ou formalisation ne fait pas l’unanimité des savants, comme le rappellent un texte critique de Sheikh Yûsuf Ad-Dijwî, grand savant d’Al-Azhar, et une fatwâ de Sheikh Al-Bûtî. En effet, d’autres savants musulmans contestent cette distinction, sur la base de versets du Coran qui établissent pour la Seigneurie des qualités attribuées à la Divinité par les tenants de la première opinion et, inversement, qui établissent des qualités pour la Divinité alors qu’elles sont attribuées à la Seigneurie toujours par la première opinion. Ainsi cette distinction relativement récente serait artificielle et non avenue selon les tenants de la seconde opinion.

[7] Sourate 3, intitulée la Famille d’Amram, Âl `Imrân, verset 64.

[8] Sourate 3, intitulée la Famille d’Amram, Âl `Imrân, verset 144.

Peut-on jeûner le samedi le jour de Arafat sans le faire précéder d’un (autre jour de) jeûne ?

Le jeûne du jour de Arafat correspond cette année à un samedi. Jeûner ce jour-là pour les non pèlerins a deux mérites :

Il fait partie des dix premiers jours du mois de dhul hijja. Dans un hadith, le Prophète (paix et bénédiction sur lui) dit : « il n’y a pas de jours plus importants auprès d’Allah et au cours desquels les œuvres sont les plus aimées de Lui que durant ces dix jours. Ils demandèrent (les compagnonnons) : « même pas le jihad ? », il répondit : « même pas le jihad, sauf une personne qui est sorti avec sa richesse et ses biens et il n’est pas revenu » (c’est-à-dire qu’elle y perdrait sa vie et sa fortune) rapporté par Mouslim.

Le jeûne de ce jour a un mérite spécifique car il expie les pêchés de deux années, comme il a été rapporte par le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) selon Abou Qatada : « j’espère la récompense d’Allah telle que ce jeûne (du jour de Arafat) efface tes péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir » rapporté par Mouslim.

Les bonnes actions en ces jours bénis n’ont pas d’équivalence le reste de l’année, à savoir la lecture du Coran, le Dhikr, les invocations (pour soi, ses parents et sa communauté…), la demande de pardon, la glorification de Dieu, les prières (surtout les veilles nocturnes), l’aumône, la réconciliation entre les gens etc

Les musulmans sont invités à s’empresser d’accomplir toutes ces bonnes actions et à se concurrencer, car il n’y a rien de plus méritoire que la compétition dans le bien.

Jeûner le jour de Arafat un samedi ?

Pour certains savants, jeûner un samedi seul n’est pas autorisé, le Prophète (paix et bénédiction sur lui) a dit : « Ne jeûnez pas le samedi seul, sauf s’il s’agit d’un jeûne prescrit (obligatoire) » (rapporté par Ahmad et les auteurs des six recueils de la tradition prophétique (sunnan)).

Mais cette position n’est valable que si l’on jeûne un samedi sans raison juridique. Dans ce cas, il est seulement déconseillé par d’autres illustres savants. Par contre, si le jeûne est justifié par une occasion comme le jour de Arafat ou le jour de Achoura, ou par une habitude d’observer le jeûne un jour sur deux (le jeûne de Dawoud), dans ce cas-là, il est tout à fait permis de jeûner le samedi et cela ne pose pas de problème. Cependant il est préférable de faire précéder le jour de Arafat par un jour de jeûne.

Aux musulmans de redoubler d’efforts afin de profiter des bienfaits de ces jours bénis notamment le jour de Arafat, et de multiplier les bonnes œuvres et les invocations ce jour-là. Prions Allah de nous faciliter l’accomplissement de ces bonnes œuvres et de les accepter.

Cheikh Ounis Guergah

Professeur de Droit musulman à l’IESH de Paris

Lien : http://www.uoif-online.com/v3/spip.php?article1091

Réunis ce jour, jeudi 25 mai 2017 à la Grande Mosquée de Paris, le CFCM et l’ensemble des fédérations musulmanes (CCMTF, FFAIACA, Foi et Pratique, GMP, RMF et Musulmans de France (UOIF)) et au vu des données scientifiques relatives à la visibilité du croissant lunaire en France et dans les pays musulmans ont déclaré unanimement que le mois sacré du ramadan 1438-2017 débutera le samedi 27 mai 2017.

A cette occasion, Musulmans de France souhaite à tous les musulmans un mois plein de spiritualité, de pardon, de solidarité et fraternité.

Le mois de Ramadan est d’abord le mois de la piété et du retour vers Dieu. Dieu dit : « O les croyants ! On vous a prescrit as-Siyam comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété … » (Sourate 2, Verset 183).

Également, le Prophète a dit : « Celui qui jeûne le mois de Ramadan avec foi en comptant sur la récompense divine, ses péchés lui seront pardonnés »  (Hadith rapporté par al-Bukhari).

C’est aussi le mois de la multiplication des actes d’adoration comme la lecture du Coran, qui, rappelons –le, est descendu durant le mois de Ramadan et les prières nocturnes. Le Prophète (Prières et Paix soient sur Lui) a dit : « Le jeûne et le Coran intercèdent en faveur du Serviteur le jour de la Résurrection. Le jeûne dira : « Seigneur, je l’ai privé de la nourriture et du plaisir, permets-moi d’intercéder en sa faveur » Le Coran dira à son tour : « Je l’ai privé de sommeil la nuit, permets-moi d’intercéder en sa faveur ». Alors Dieu acceptera leur intercession ». (Hadith rapporté par Ahmad).

C’est également le mois de la générosité et de la solidarité. C’est le mois du partage où les nécessiteux doivent être encore plus secourus. D’après Abou Houreira (que Dieu l’agrée), le Prophète (Prières et Paix soient sur Lui) était le plus généreux des hommes et le moment où il était le plus généreux est durant le ramadan lorsque Gabriel (paix sur lui) le rencontrait et Gabriel (paix sur lui) venait à lui chaque nuit de ramadan afin de lui enseigner le Coran. Ainsi lorsque le Prophète (Prières et Paix soient sur Lui) rencontrait Gabriel (paix sur lui) il était plus généreux que les vents envoyés. (Rapporté par Boukhari et Muslim).

Puisse Dieu le Très-Haut réunir nos cœurs, nos intentions et notre jeûne et accepter, de chacun, ses bonnes actions, son jeûne et ses prières.

Que Dieu bénisse notre pays et qu’Il vienne en aide à tous ceux qui souffrent, victimes ou opprimés, notamment dans les régions en proie à la guerre ou à la famine ainsi que tous ceux qui ont fui au péril de leur vie et qui vivent dans des conditions extrêmement précaires. Nous pensons aussi à tous nos concitoyens durement touchés par les récentes inondations. Que nous puissions tous être une source de réconfort, matériel et spirituel pour tous ces gens.

Musulmans de France
Paris, le 25 mai 2017 ( 29 Chaabane 1438)

Les résultats du premier tour des élections présidentielles de ce dimanche 23 avril, font de celles qui suivront, le 7 mai prochain, un rendez-vous déterminant, pour épargner à notre pays l’aventure, la menace de la division et la mise à mal d’une laïcité apaisée et fraternelle.

L’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) appelle tous les musulmans de France, par-delà leurs opinions politiques, à ne pas se relâcher à cette occasion, et à aller voter massivement pour faire barrage aux idées de xénophobie et de Haine et donner au candidat Emmanuel Macron, le score le plus large.

Par ce choix, nous espérons cohésion et prospérité à notre pays.

L’Union des Organisations Islamiques de France,

Le 24 Avril 2017

Alors que notre pays est tragiquement endeuillé par un attentat terroriste qui a causé  la mort d’un fonctionnaire de police; Madame Le Pen, candidate aux élections présidentielles, a trouvé l’audace, de nouveau, d’associer notre fédération aux mosquées ou associations liées au «  fondamentalisme islamiste qui est l’idéologie qui arme ces terroristes… ».

Nous n’avons pas pour habitude de réagir  aux déclarations hystériques de la dirigeante du Front National. Cependant, nous ne pouvons tolérer de telles récidives le lendemain d’une attaque terroriste aussi grave et à deux jours du premier tour des élections présidentielles.
Il n’échappe à personne que par ce mensonge éhonté, Madame Le Pen ne cherche, comme à son habitude, qu’à jouer la peur pour tenter de ratisser des voix. Il lui  eut été plus judicieux  de se tenir à l’exposition de son programme mais elle  lui préfère réveiller les vieux démons et s’improviser spécialiste de l’islam de France.

Pour mémoire, l’UOIF œuvre depuis près de quarante ans pour promouvoir une lecture de l’islam ouverte qui prône la paix et la fraternité.

L’UOIF a été et reste le précurseur de la notion d’islam de France qui sous-tend l’adaptation de la pratique musulmane au contexte et ainsi œuvrer en faveur du bien vivre-ensemble.

Par ses idées et les valeurs qu’elle promeut, l’UOIF constitue un réel rempart contre l’extrémisme et le repli communautaire.

L’UOIF est fondatrice du Conseil Français du Culte Musulman et un de ses acteurs essentiels. Ses  mosquées et associations travaillent avec toutes les parties prenantes de la société et sont connues de tous. Les positions de l’UOIF vis-à-vis du terrorisme le sont également.

Les idées et les déclarations irresponsables de Madame Le Pen divisent la communauté nationale et confortent Daesh dans son discours sur une France qui rejetterait ses enfants de confession musulmane.

Pour finir, les musulmans de France en ont assez de cette stigmatisation et de cette provocation à longueur de journée qui tentent de les fragiliser.

L’UOIF se réserve le droit de porter l’affaire en justice.

Union des Organisations Islamiques de France,

La Courneuve le 21 avril 2017.

La Rencontre Annuelle des Musulmans de France revient pour sa 34ème édition autour de la thématique : « Musulmans de France : foi, épanouissement, contributions ». Organisée par l’Union des Organisations Islamiques de France, ce rassemblement est l’occasion de réunir les principaux acteurs et spécialistes de la communauté musulmane de France. C’est également l’occasion de venir écouter d’éminents savants internationaux.

Une multitude d’espaces tels que les salles de Conférence, l’espace Famille, ou encore le Forum Génér’Action rythmeront à travers des conférences, des tables-rondes, des café-débats et des séminaires, les 4 jours de cette rencontre.

Au delà du contenu, la Rencontre Annuelle des Musulmans de France est un endroit de communion entre les différentes énergies qui font la force de notre communauté. Un rassemblement de cette envergure est inédit en Europe. Chaque année, plus d’une centaine de milliers de musulmans sont au rendez-vous, si bien que la Rencontre est devenue l’événement incontournable de la communauté.

Tous à vos agendas, la Rencontre se déroulera du 14 au 17 avril 2017 au parc d’exposition Paris-Le Bourget. Venez rejoindre cette aventure humaine qui, par la Miséricorde d’Allah, fêtera son 34ème anniversaire.

34ème Rencontre Annuelle des Musulmans de FranceLes objectifs de cette rencontre :

– Rassembler les musulmans de France et d’Europe dans leur diversité pour consolider la fraternité qui nous unit.

– Approfondir la compréhension de l’islam pour parvenir à une pratique religieuse éclairée et en harmonie avec nos sociétés plurielles.

– Contribuer aux débats de société, nationaux et internationaux, par des échanges intellectuels et culturels.

– Offrir au public un espace de divertissement et une ambiance conviviale propice au dialogue.

34ème Rencontre Annuelle des Musulmans de France