A l’occasion des 63 ans de la mort de Hassan al-Banna
Hassan al-Banna, un voyage inachevé
Une file de voiture de police avance dans le silence de la nuit jusqu’à arriver dans une rue du quartier « al-hilmiyya » au Caire. Les voitures s’arrêtent. Les soldats armées descendent et assiègent la rue. La garde est solidement montée autour d’une maison modeste située au milieu de la route. L’une des voitures avance jusqu’à la maison. Un rang de soldats transporte rapidement le corps d’un mort de la voiture à la maison. Ils frappent à la porte. Un vieillard dépassant les 90 ans ouvre la porte. Des officiers entrent dans la maison avant d’y faire entrer le corps, histoire de s’assurer qu’il n’y a personne d’autre. Les consignes adressées au vieillard étaient fermes : Aucune voix, aucune condoléance, ni même une aide pour préparer le défunt ; uniquement toi et ta famille ! L’inhumation aura lieu à 9h30 pile ! Le vieillard était le père du défunt. Malgré le choc ; malgré sa vieillesse, il prépara son fils pour l’inhumation. Le vieillard essuie le sang de son fils provoqué par les balles logées dans son corps.
Le matin arrive. Les officiers sont au rendez-vous : « Ramène ton fils pour l’enterrer ! » Le père de 90 ans s’écrie : « Comment puis-je le porter seul ! Que les soldats le portent ! » Les officiers refusent. La réponse est : « Que la famille le porte ! » Le défunt avait laissé derrière-lui des filles et un enfant (une jeûne garçon).
Le corps avance dans la rue porté par son épouse et ses filles. Seul son père se tenait derrière-lui. Quiconque osera marcher dans le cortège sera passible d’emprisonnement. Le cortège funèbre arrive à la mosquée. Surprise ! La mosquée est vide ; aucune personne, ni même les agents d’entretien ! Le père accomplit la Prière mortuaire. Derrière-lui les femmes de sa famille. Ils le posent ensuite dans la tombe et toute la famille rentre chez elle sous haute surveillance …
Telles étaient les funérailles de l’imam martyre Hassan al-Banna. On procéda à l’arrestation de plusieurs voisins, uniquement pour avoir présenté leurs condoléances à la famille du défunt. Le siège de la maison demeura de crainte de voir ceux qui viendraient présenter leurs condoléances se révolter. Le siège continua aussi autour de la tombe de peur qu’on exhume le corps et dévoilant ainsi la vérité sur ce crime. Les forces de la police se sont déployées dans les mosquées donnant l’ordre de les fermer aussitôt après chaque Prière, de peur qu’on y célèbre la Prière mortuaire sur le défunt.
Ce mois de février marque les 63 ans de l’assassinat du fondateur du mouvement des frères musulmans en Egypte, Hassan Ahmed ‘Abd ar-Rahman al-Banna (14 octobre 1906 – 12 février 1949). Il fonda le mouvement en 1928 après la chute du califat ottoman en 1924 et tomba martyre le 12 février 1949.
Que Dieu lui fasse miséricorde
1 Comment
Quand le sionisme opère , il ne fait pas les choses à moitié.Le jour des comptes tout le monde aura son juste compte,rien ne sera oublié pas même un atome.Qu’Allah Tout Puissant lui fasse miséricorde et le compte parmi Ces rapprochés amin .