Un jeune ayant un prénom à consonance maghrébine a moins de chance d’être recruté qu’un « Français de souche »… même s’il affiche deux ans d’études en plus. Ils sont trois. Trois postulants. La première s’appelle Zahid Messai, le deuxième Nassim Belahdeb, le troisième Sylvain Bernard. Tous les trois ont 28 ans et habitent dans le « 9-3 ». Tous les trois ont envoyé des cascades de CV et de lettres de motivation pour postuler à la fonction de technicien de maintenance en électrotechnique. La seule différence que la République leur reconnaît, c’est la durée de leurs études : Nassim et Sylvain n’ont qu’un bac pro électrotechnique, alors que Zahid a également un BTS (bac+2). Contre toute attente, au pays de la diplômite galopante, les employeurs vont tout de même largement avantager Sylvain, en lui proposant plus souvent une rencontre qu’à Zahid, dont le prénom trahit (au cas où on ne l’aurait pas perçu) l’origine maghrébine. Ni…
Mantes la ville, commune de 20000 habitants dans les Yvelines a élu son nouveau maire. Cyril Nauth, candidat Front National a été élu grâce à 61 voix d’écart sur la deuxième candidate Anette Peulvast Bergeal. Ce faible écart est marqué aussi par un taux d’abstention de 42,60%, supérieur à la moyenne nationale. Autrement dit 5325 habitants de la ville ne sont pas partis voter, alors que leur ville était sur le point de basculer vers les extrêmes. L’exemple de cette ville illustre bien les dangers de l’abstentionnisme. Le calcul mathématique est très simple : le Front National a gagné grâce à 61 personnes qui ont préféré profiter de leur dimanche ensoleillé au lieu de se rendre aux bureaux de vote. La semaine dernière, j’écrivais un article « Préserve l’islamophobie : ne vote pas » ou j’accusais ouvertement l’irresponsabilité de ceux qui appelaient à l’abstention au sein de notre communauté. Le constat est…
Le professeur Moncef Zenati nous exhorte à répondre aux insultes de la manière la plus adéquate. Le musulman répond de façon intelligente et non émotive. Moncef Zenati est titulaire d’une maîtrise en sciences islamiques, professeur à l’Institut Européen des Sciences Humaines de Château-Chinon et auteur de nombreux livres.
Le Conseil d’État s’est prononcé, lundi, à l’encontre de la circulaire Chatel de 2012 préconisant une « neutralité » religieuse pour les parents accompagnant leurs enfants lors de sorties scolaires, mais rappelle que le texte autorise des restrictions. C’est un débat qui dure depuis trois ans. Lundi 23 décembre, le Conseil d’État a tranché en faveur des mères voilées désireuses d’accompagner leurs enfants lors des sorties scolaires. Celles-ci ne sont pas soumises, par défaut, à la neutralité religieuse, ont estimé les Sages, dans une étude publiée lundi par le Défenseur du droit, Dominique Baudis, qui les avait saisis fin septembre. Pour autant, « les exigences liées au bon fonctionnement du service public de l’éducation peuvent conduire l’autorité compétente, s’agissant des parents qui participent à des déplacements ou des activités scolaires, à recommander de s’abstenir de manifester leur appartenance ou leurs croyances religieuses », précise le Conseil d’État. Depuis la publication de la circulaire Chatel de 2012 qui préconise…
Monsieur le Ministre, Cette lettre porte jusqu’à vous les souffrances et l’humiliation subies dans l’enceinte de l’école républicaine par certaines mamans du fait de leur appartenance religieuse. Vous comprendrez dès lors que, contrairement aux portes de l’école publique, cette lettre soit ouverte. D’emblée, précisons que, fortes du plein exercice de leur liberté, ces mamans portent un couvre-chef. Ce choix vestimentaire, motivé par des raisons qui ne concernent qu’elles, peut déplaire, séduire, irriter. Libre à chacun d’en interpréter le sens à sa guise. Il n’en demeure pas moins qu’elle est l’expression directe de la liberté d’expression religieuse, sans laquelle, pour reprendre les mots de la Cour européenne des droits de l’Homme, notre société ne serait pas démocratique. Cette liberté, Monsieur le Ministre, si précieuse et si troublante, est aujourd’hui ouvertement niée par vos services. L’exclusion des mamans musulmanes est publique, assumée et revendiquée. Vos inspecteurs académiques prétendent la rattacher au principe de laïcité.…
Une maman voilée dont l’enfant est scolarisé dans une école publique de la ville de Méru (département 60) s’est vue interdire la participation à la préparation d’un goûter de Noël au sein de cette école. En effet, active dans le cadre des activités de l’école, la maman a été sollicitée par un parent d’élève chargé des préparatifs de ce goûter, mais il a du revenir pour expliquer à la maman que la directrice refuse sa participation pour motif de « respect de la laïcité ». La maman, accompagnée de certains délégués de parents d’élèves prend rendez-vous le jeudi 21 novembre 2013 avec la directrice pour en savoir plus. Celle-ci campe sur sa position, estimant qu’elle « applique la loi » et que la maman « ne pourrait plus de ce fait, ni participer aux activités dans l’enceinte de l’école, ni les accompagner aux sorties ». Le comité 15 mars et Libertés se tient aux côtés de…
En ce jour triste, la LFFM dénonce l’agression criminelle d’une femme enceinte survenue à Argenteuil le jeudi 13 juin 2013 à 10 heures du matin, sous le prétexte raciste qu’elle est de confession musulmane. Nous avons appris aujourd’hui que cette jeune femme a perdu son enfant dans les suites de ses blessures. La LFFM s’indigne devant cet acte qui dépasse le cadre du délit. Il est question dorénavant de crime et d’atteinte aux droits de l’Homme ! La LFFM exige solennellement que justice soit faite. La LFFM tient à présenter ses condoléances et l’expression de sa douleur et sa tristesse aux parents et a la famille, face à cet acte intolérable, suite auquel leur enfant ne viendra jamais au monde. Face a la montée inquiétante des actes islamophobes, malheureusement peu médiatisés, la LFFM s’interroge sur cette escalade d’actes malfaisants, délinquants, et maintenant meurtriers, commis a l’encontre de la communauté musulmane.…
Depuis deux mois nos élus s’affolent à nouveau devant le danger que présenteraient à leurs yeux, jupes, foulards ou bandeaux trop longs, trop larges, trop voyants… Un esprit contraire à la loi de 1905 Après l’arrêt en date du 19 mars 2013 rendu par la Cour de Cassation à propos de l’affaire de la crèche Baby Loup, François Hollande a déclaré prévoir une refonte législative en vue du vote d’une loi étendant le champ de l’interdiction des signes religieux dans certains lieux de travail « dès lors qu’il y a contact avec les enfants », notamment « les crèches associatives avec financements publics ». C’est dans cette perspective qu’il a inauguré, peu de temps après, l’Observatoire de la laïcité dont la première mission est de réfléchir à une loi sur le port de signes religieux en entreprise. La droite parlementaire s’est immédiatement engouffrée dans cette brèche en rédigeant une proposition de loi « visant à réglementer le port de signes et les…







