Les musulmans ne sont plus les indigènes d’une époque révolue, n’attendant bien malgré eux qu’à être civilisés. Ils ne forment pas non plus une catégorie de citoyens qui ne méritent de la part des hommes politiques que des lois de circonstances. Ce sont des citoyens comme les autres, et dans notre République, leur liberté de consci- ence, qui va de pair avec le respect de leurs pratiques religieuses doit être garantie.
Comment Mohammed, pouvait-il, dans son état de pauvreté, et appartenant à la classe moyenne de son peuple, réclamer la royauté et prétendre au pouvoir. Il n’avait ni richesse, ni autorité, ni armée, ni soutien ; il n’avait ni dispositions pour la poésie, ni l’élégance du style, ni la réputation de l’éloquence ; il n’avait rien qui put lui procurer une situation prépondérante parmi le peuple et l’élever jusqu’aux rangs de l’élite.
Or, quelle fut la force qui l’éleva au-dessus des hommes, qui fit que sa tête se dressa au-dessus des autres têtes, qui haussa sa volonté au-dessus des autres volontés…
Le danger dans la thèse du « choc des civilisations » que reprend le ministre à son compte, c’est l’étroitesse avec laquelle cette thèse catégorise les peuples, à travers leurs « civilisations » et donne à celles-ci un caractère figé alors qu’elles ne cessent de s’enrichir mutuellement, et d’interagir.
Guéant, dans une obsession puritaine de l’identité, thème incessamment ressassé par une certaine élite politique, s’exprime en tribun défenseur d’une civilisation occidentale forcément supérieure aux autres…
Les musulmans de France sont abasourdis par les déclarations de Monsieur Claude Guéant, ministre de l’intérieur chargé des cultes, par lesquelles il affirme que « toutes les civilisations ne se valent pas » en choisissant des exemples se rapportant à la religion musulmane.
Aspirant à vivre leurs pratiques religieuses dans la sérénité et la paix, les musulmans de France sont lassés et indignés de voir ressurgir, à chaque rendez-vous électoral important, une atmosphère d’islamophobie et de stigmatisation, d’autant plus que ces déclarations émanent d’un ministre …
Fille aînée de l’Eglise, la France a lutté contre l’emprise de cette dernière, jusqu’à la loi de séparation de 1905. Elle se souvient de l’âpreté de cette lutte. Et elle s’imagine que l’islam pourrait lui faire courir, à nouveau, semblable danger. Ce fantasme ne manque pas de resurgir périodiquement, comme si l’islam …
La première rencontre fut l’inauguration du CEFR, le 29 et 30 mars 1997 à Londres en Grande Bretagne.
Le rôle de ce conseil est d’essayer de rapprocher les savants d’Europe, et d’unifier leurs avis jurisprudentiels sur des sujets de droit musulman. Ces savants se réunissent pour émettre des fatwâs (un avis juridique autorisé et déterminé par des savants avertis) sur des questions concernant les musulmans d’Europe en se référant à diverses sources qui sont en accord avec les principes islamiques.





