Dans la continuité du dernier Ramadan, Havre De Savoir a tenu à honorer toutes les tranches d’âges!
Nous allons découvrir pendant ce Ramadan le prophète Moussa (paix sur lui), sa vie et les enseignements que nous pouvons en tirer.
Ce séminaire pour les enfants aura lieu sur Zoom, Samedi 15 Avril 2023 de 14h30 à 16h00, pour la seconde partie inchaAllah.
C’est en compagnie de Othmane IQUIOUSSEN, imam de la mosquée de Raismes et diplomé en shari’ah de la prestigieuse mosquée d’Al Azhar (Égypte) que nous en saurons davantage sur cet illustre personnage de l’islam.
Havre De Savoir a le plaisir de vous annoncer l’organisation de sa prochaine Omra aux lieux saints de l’islam du 15 au 25 Février 2023.
Le prophète (saw) a dit :« Entre deux Omra, Dieu absout tous les péchés alors que le pèlerinage pieux n’a de véritable rétribution que le Paradis » (Rapporté par Al Boukhari et Mouslim)
Présentation de l’invité d’honneur
L’accompagnateur pour cette expérience inoubliable sera l’Imam Hassan YOUNES, Imam de la Mosquée de la paix de Beauvais, également enseignant chercheur en nutrition. Dr Hassan YOUNES et également membre du groupe interreligieux des Croyants Unis Pour La Paix.
Il encadrera notre groupe à travers ses explications et ses enseignements notamment durant ses interventions conférences quotidiennes.
Détails du séjour
Séjour ‘Omra Formule Luxe en 5* Du 15 Février au 25 février 2023
Départ depuis Paris Charles De Gaulle – Vol avec Turkish Airlines + Tous les transferts internes en Car Climatisé + Hébergement (en formule Petit déjeuner) en chambre quadruple à Médine Hôtel 5* et à La Mecque Hôtel 5* + Visites à Médine et à La Mecque + Accompagnateurs pendant toute la durée du séjour et Interventions quotidiennes + Encadrement Havre De Savoir.
Le Plan de vol
Les vols s’effectueront avec la compagnie aérienne TURKISH AIRLINES. Le RDV est prévu à 11h00 à l’aéroport Paris Charles De Gaulle.
Vol Aller – Mercredi 15 février 2023 (Escale à Istanbul)
Vol TK1826 – Départ Paris Charles De Gaule : 15h30 – Arrivée à Istanbul : 20h55
Vol TK 98 – Départ Istanbul : 23h10 – Arrivée à Médine : 02h30
Vol Retour le samedi 25 Février(Escale à Istanbul)
Vol TK 95 – Départ Djeddah : 02h05 – Arrivée à Istanbul : 06h10
Vol TK1821– Départ Istanbul : 08h25 – Arrivée à Paris CDG : 10H05
Hébergement
L’hébergement se fera en chambre quadruple ou, cela dit il y a possibilité d’obtenir des Chambres double ou triple (avec supplément).
Voici les hôtels où nous séjournerons :
A Médine Hôtel 5 * : Emaar Royal Hôtel 5*. L’hôtel propose des chambres modernes, à quelques pas de Bab Al Salam.
(Possibilité de chambres individuelles, doubles ou triples. Nous contacter)
Le prix comprend
Hébergement à LA MECQUE et MEDINE Les vols ALLER/RETOUR ;
VISA pour les français et ressortissants de l’UE Visites sur place à LA MECQUE ; 2 Visites sur place à MEDINE ; Transferts LA MECQUE / MEDINE;
Les petits déjeuner dans nos hôtels Transferts Aéroports / Hôtels / Aéroports en bus ; Un accompagnateur (logistique et religieux) arabophone et francophone,
Versement d’un acompte obligatoire pour confirmer votre inscription : Paiement sécurisé par Carte Bancaire en ligne. Paiement du solde selon votre choix : par chèque (à l’ordre de Havre de Savoir), par virement bancaire ou par Chèque Vacances (frais de 3%).
Remarques
Votre Passeport doit être valable au minimum 6 mois après la date retour, soit au moins jusqu’au 25/08/2023
Pour les passeports étrangers : Copie de la carte de résident
1 photos couleur récente sur fond blanc (avec voile pour les femmes)
Carnet de vaccination (l’original) avec les vaccins de moins de 3ans A + C + Y et W135 fait dans un centre agréé (Avec le nom, prénom, la date de naissance, le nom du vaccin, la vignette du N° de lot, la date, la signature du médecin et le tampon)
Pour les binationaux : passeport français obligatoire.
170 € supplémentaires pour les passeports estrangers (hors UE)
Havre De Savoir décline toutes responsabilités liées à la pandémie Covid 19 pouvant survenir avant et pendant le voyage.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez nous contacter au 07 49 35 63 39 ou par email : voyage@havredesavoir.fr
Inscriptions :
Chaque participant(e) devra remplir un formulaire d’inscription via le formulaire en ligne suivant : (Attention à bien mentionner correctement toutes les informations qui serviront à votre inscription, Havre De Savoir déclinera toutes responsabilités en cas d’erreur ou d’informations manquantes.)
Al-Boukhari rapporte d’après Ibn ‘Abbas, que Dieu l’agrée, que le Prophète (BDSL) dit : « Il n’y a pas de jours où les actions de bien sont plus aimés de Dieu que ces jours (c’est-à-dire les dix premiers jours de Dhoul Hijja) ».
Al-imam Ahmed rapporte d’après Ibn ‘Omar, que Dieu l’agrée, que le Prophète (BDSL) dit : « Il n’y a pas de jours où l’action est plus méritoire et plus aimée de Dieu que ces dix jours. Pendant ces jours, faites le « tahlil » (dire « la ilaha illal-lah »), le « takbir » (dire « allahou akbar ») et le « tahmid » (dire « al-hamdou lil-lah ») en abondance ».
Ibn Hibban rapporte d’après Jabir ibn ‘Abdillah, que le Prophète (BDSL) dit : « Le meilleur jour de l’année est le jour de ‘Arafat ».
Les actions recommandées durant ces dix jours
1- Accomplir le Pèlerinage et la ‘Omra. Il s’agit là de la meilleure des actions conformément à plusieurs hadiths dont : « La ‘Omra efface les péchés jusqu’à la ‘Omra suivante, et le Pèlerinage pur de tout péché « al-hajj al-mabrour » n’a autre récompense que le Paradis ».
2- Jeûner ces dix jours, ou quelques uns, dans la mesure du possible, particulièrement le jour de ‘Arafat. D’une manière générale, le jeûne constitue, sans doute, l’une des actions les plus méritoires, que Dieu s’attribue comme l’indique le hadith divin « qoudousi » : « Le jeûne m’appartient, et c’est Moi qui en donne la rétribution. Il (le jeûneur) délaisse, en effet, pour Moi, sa passion, sa nourriture et sa boisson».
D’après Sa’id al-Khoudri, que Dieu l’agrée, le Prophète (BDSL) dit : « Chaque fois que quelqu’un jeûne un jour par amour de Dieu, Dieu éloigne grâce à ce jour son visage du feu de l’Enfer d’une distance égale à ce qu’on parcourt en soixante-dix ans ».
Mouslim rapporte d’après Qatada, que le Prophète (BDSL) dit à propos du jour de ‘Arafat: « Il fait absoudre les péchés de l’an passé et de l’année en cours ».
3- Faire le « takbir » et invoquer Dieu abondamment durant ces jours. Dieu dit : « … et pour invoquer le nom d’Allah aux jours bien déterminés … » (Sourate 22, Verset 28). Les « jours bien déterminés » évoqués par le verset furent interprétés comme étant les dix premiers jours de Dhoul Hijja. C’est pour cette raison que les savants jugent recommandé le fait d’invoquer Dieu en abondance durant ces jours, et conformément au hadith rapporté par l’imam Ahmed d’après Ibn ‘Omar : « Pendant ces jours, faites le « tahlil » (dire « la ilaha illal-lah »), le « takbir » (dire « allahou akbar ») et le « tahmid » (dire « al-hamdou lil-lah ») en abondance ».
4- Se repentir et abandonner toute sorte de péché afin que les actions provoquent le Pardon et la Miséricorde de Dieu. Les péchés sont, en effet, la cause de l’éloignement et du rejet, de même que les actes d’obéissance sont causes de rapprochement et d’amour. Dans le hadith relaté par Abou Hourayra, que Dieu agrée, le Prophète (BDSL) dit : « Dieu se montre jaloux, et Sa jalousie se manifeste lorsque quelqu’un commet ce que Dieu interdit » (al-Boukhari et Mouslim).
5- Multiplier les bonnes actions parmi les actes surérogatoires tels que la prière « salat », l’aumône, l’effort intime sur soi, la lecture, le commandement du bien et l’interdiction du mal et autres actions, car la rétribution de ces actes se multiplie durant ces jours.
6- Durant ces jours, il est recommandé de faire le « takbir » d’une manière absolue (at-takbir al-moutlaq), à n’importe quel moment, de jour comme de nuit, et ce, jusqu’à la Prière de l’Aïd. Il est également recommandé d’accomplir le « takbir » dit « mouqayyad » (limité) qui a lieu au terme de chaque Prière obligatoire. En dehors du pèlerin, ce dernier takbir commence à la Prière du « fajr » le jour de ‘Arafat, à partir du « dhohr » pour les pèlerins. Il s’étend ensuite jusqu’à la Prière du ‘Asr du troisième jour de « tashriq » (le 13ème jour de dhoul-hijja).
7- Il est recommandé de sacrifier une bête (ovins, caprins, bovins ou chameaux) le jour du sacrifice (le 10ème jour de Dhoul Hijja) ou pendant les trois jours de « tashriq » (11, 12 et 13 Dhoul Hijja). Ceci constitue une « sunna » (voie) établie par notre père Ibrahim, que la Paix de Dieu soit sur lui, lorsque Dieu racheta la vie d’Ismaïl par une offrande. Il est également établi que « le Prophète (BSDL) sacrifia deux béliers, gros, blancs, cornus. Il évoqua le nom d’Allah (en disant bismillah), prononça le takbir (Allahou akbar), posa son pied sur leur flancs et les immola de sa main » (al-Boukhari et Mouslim).
8- Mouslim et d’autres rapportent d’après Oummou Salama (que Dieu l’agrée), le Prophète (BSDL) dit : « Lorsque vous voyez la nouvelle lune du mois de dhoul-hajja, et si l’un de vous envisage de sacrifier une bête, qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les ongles ». Dans une autre version : « qu’il ne coupe ni ses cheveux, ni ses ongles jusqu’à ce qu’il accomplisse le sacrifice ». C’est probablement pour ressembler aux pèlerins qui acheminent leurs offrandes au lieu du sacrifice. Dieu : « Et ne rasez pas vos têtes avant que l’offrande n’ait atteint son lieu d’immolation » (Sourate 2, Verset 196).
9- Le musulman doit se déployer à accomplir la prière de l’Aïd, et à assister au prêche pour en tirer profit. Il doit s’efforcer à connaître la finalité de l’instauration de l’Aïd, car il s’agit, en effet, d’un jour de reconnaissance et de bienfaisance. Il ne doit pas en faire un jour d’insolence et d’arrogance, ni une occasion de désobéissance et de s’adonner aux interdits qui pourraient être la cause de l’anéantissement des bonnes actions réalisées en ces jours.
10- En conclusion, il est du devoir du musulman et de la musulmane de tirer profit de ces jours en obéissant à Dieu, en l’invoquant, en le remerciant, en s’acquittant des devoirs et en s’écartant des interdits ; profiter de cette occasion offerte par Dieu afin d’obtenir la satisfaction de son Seigneur, et c’est certainement Dieu qui fait parvenir à la réussite, et c’est Lui qui guide dans le chemin droit. Que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur le Prophète, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.
Texte arabe de Abdoullah ibn Abderrahman al-Jebrin traduit par Havre De Savoir
Dans cette vie éphémère, le croyant musulman a pour objectif d’avoir le meilleur des comportements. Dieu, dans Son infinie miséricorde, ne nous a pas donné cette « mission de vie » sans nous donner un guide, un exemple, un modèle.
Il a, en effet, envoyé par miséricorde pour l’humanité notre bien-aimé prophète Muhammad (paix et salut sur lui). Les croyants que nous sommes percevons la nécessité de connaître chaque jour davantage le dernier des prophètes afin de mieux l’aimer, lui ressembler.
En fonction de notre cheminement, nous le connaissons plus ou moins intensément. Néanmoins, une conviction nous anime tous de manière certaine: le prophète (paix et salut sur lui) était une personne d’une véritable sagesse.
Partons ensemble à la re(découverte) d’une des grandes qualités du messager de Dieu avec Othmane IQUIOUSSEN. Imam de la mosquée de Raismes et diplomé en shari’ah de la prestigieuse mosquée d’Al Azhar (Égypte), il nous présentera un des nobles caractères de celui qu’Allah a choisi comme transmetteur de Son message.
Pour se faire, nous vous donnons rendez-vous dimanche 24 avril 2022 de 14h30 à 16h30 sur « Zoom ».
Dans la continuité du dernier Ramadan, Havre De Savoir a tenu à honorer toutes les tranches d’âges!
Nous avons (re)découvert lors du premier week-end de Ramadan le prophète Ibrahim (paix sur lui). Partons maintenant à la rencontre de Youssouf (paix sur lui) afin de connaître sa vie et les enseignements que nous pouvons en tirer.
Ce second séminaire pour les enfants aura lieu sur Zoom, dimanche 17 avril 2022 de 14h30 à 16h00, inchaAllah. C’est en compagnie de Othmane IQUIOUSSEN, imam de la mosquée de Raismes et diplomé en shari’ah de la prestigieuse mosquée d’Al Azhar (Égypte) que nous en saurons davantage sur cet illustre personnage de l’islam.
« Ô peuple ! Prêtez-moi une oreille attentive, car je ne sais pas si je serai encore parmi vous l’an prochain. Alors, écoutez ce que je dis avec beaucoup d’attention et transmettez ces mots à ceux qui ne pouvaient être présents aujourd’hui.
Ô peuple ! Tout comme vous considérez ce mois, ce jour, cette cité sacrée, considérez aussi la vie et la propriété de tout Musulman comme sacrées. Rendez les biens qu’on vous a prêtés à leurs propriétaires de droit. Ne faites de mal à personne de façon à ce qu’on ne vous fasse pas de mal. Souvenez-vous qu’un jour vous rencontrerez votre Seigneur et Il vous demandera des comptes sur vos actions en ce monde. Dieu vous a interdit l’usure. Alors, toute obligation usuraire doit désormais être annulée. Votre capital est à vous. Vous n’infligerez ni souffrirez d’aucune iniquité. Dieu a jugé qu’il n’y devait pas y avoir d’intérêt et que tout intérêt du à Abbas Ibn ‘Abd ‘Al Muttalib doit être annulé.
Tous les droits (à la vengeance) découlant des homicides de la période pré-islamique sont désormais annulés et les premiers que j’abolis sont ceux qui découlent du meurtre de Rabiah Ibn Al Harith.
Ô peuple ! Les incroyants jouent avec le calendrier afin de rendre permissible ce que Dieu a interdit et interdire ce que Dieu a permis. Selon Dieu, les mois sont au nombre de douze. Quatre d’entre eux sont saints. Trois d’entre eux sont successifs et un survient entre les mois de Jumada et de Shaban.
Faites attention au Diable, pour le bien de votre religion. Il a perdu tout espoir de vous égarer par les grands péchés, alors faites attention de le suivre dans les petits péchés.
Ô peuple ! Il est vrai que vous avez des droits sur vos femmes, mais elles ont aussi des droits sur vous. Souvenez-vous que vous les avez prises comme femmes seulement avec la permission et de Dieu et en remplissant un pacte avec Lui. Si elles vous restent fidèles, alors il leur revient le droit d’être nourries et vêtues dans la gentillesse. Traitez bien vos femmes et soyez gentils avec elles, car elles sont vos partenaires et vos assistantes dévouées. Et c’est votre droit qu’elles ne fréquentent pas des gens que vous n’approuvez pas, ainsi que de ne jamais être infidèles. O peuple ! Écoutez-moi avec sincérité. Adorez Dieu, accomplissez vos cinq prières quotidiennes, jeûnez pendant le mois du Ramadan et donnez de votre bien en Zakat (charité). Faites le Hajj (pèlerinage), si vous le pouvez.
Toute l’humanité descend d’Adam et Eve. Un Arabe n’est pas supérieur à un non-Arabe et un non-Arabe n’est pas supérieur à un Arabe. Un blanc n’est pas supérieur à un noir et un noir n’est pas supérieur à un blanc – seulement par la piété et la bonne action. Sachez que chaque Musulman est le frère de chaque Musulman et que les Musulmans constituent une fraternité. Le bien d’autrui n’est pas légitime pour un Musulman excepté celui que son frère lui donne de plein gré. Alors, ne vous faites pas d’injustice à vous-mêmes. Souvenez-vous qu’un jour vous rencontrerez Dieu et répondrez pour vos actions en ce monde. Alors faites attention ! Ne vous égarez pas du chemin de la piété après mon départ.
Ô peuple ! Aucun prophète ou messager ne viendra après moi et aucune nouvelle croyance ne naîtra. Raisonnez bien alors, O peuple, et comprenez les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses : le Coran et ma Sounna et si vous les suivez, vous ne vous égarerez jamais.
Tous ceux qui écoutent devront transmettre mes paroles aux autres et les autres, à d’autres encore, de façon à ce que les derniers comprennent mes paroles encore mieux que ceux qui m’écoutent directement. Sois témoin, O Dieu, que j’ai transmis Ton message à Ton peuple ».
Le Prophète Muhammad (saws), le dernier des messagers …
D’après Abou Qatada (qu’Allah l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a été interrogé concernant le jeûne du jour de ‘arafat. Il a dit: «Il expie l’année précédente et l’année en cours» (Mouslim).
D’après Said Ibn Joubayr (qu’Allah l’agrée), un homme a interrogé Abdallah Ibn Omar (qu’Allah l’agrée) concernant le jeûne du jour de ‘arafat. Il a dit: «Lorsque nous étions avec le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), nous lui donnions l’équivalent du jeûne de deux années» (Tabarani).
D’après Abou Qatada (qu’Allah l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Le jeûne du jour de ‘arafat, j’espère d’Allah qu’il expie l’année qui suit et l’année qui précède» (Tirmidhi).
D’après Qatada Ibn Nu’man (qu’Allah l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Celui qui jeûne le jour de ‘arafat, il lui est pardonné une année devant lui et une année derrière lui» (Ibn Maja).
D’après Sahl Ibn Sa’d (qu’Allah l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Celui qui jeûne le jour de ‘arafat, il lui est pardonné le péché de deux années de suite» (Abou Ya’la).
D’après Abou Said al-Khoudri (qu’Allah l’agrée), le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Celui qui jeûne ‘arafat, il lui est pardonné une année devant lui et une année derrière lui et celui qui jeûne ‘achoura il lui est pardonné une année» (Tabarani).
Alors que se dessine les prémices de la rentrée des classes pour les écoliers, alors que vient sonner la fin de l’été avec la reprise d’une activité pour certains, un nouveau départ pour d’autres, nous accueillons un temps fort de notre calendrier musulman : la commémoration de l’hégire.
Le nouvel an de l’hégire vient rappeler l’émigration du Prophète (saws) de la Mecque vers Médine. C’est en 622 de l’ère chrétienne que cet événement se déroule.
L’hégire constitue une période très importante de la révélation, c’est Omar Ibn Khattab (rad) pendant son califat (sur proposition de ‘Ali Ibn Abi Taleb (rad)) qui a décidé que l’année de l’hégire serait le point de départ du calendrier musulman.
Cet évènement marque d’ailleurs la naissance d’un état musulman.
Cette année, cette date vient coïncider avec le début de l’année scolaire, ce qui renforce un peu plus la dimension éducative et spirituelle que revêt cette étape dans la vie du prophète (saws) et des compagnons.
La période mecquoise est est un le théâtre de persécutions, de violences et d’oppressions à l’égard des musulmans de l’époque. C’est à l’issue de 13 années d’endurance face à tant d’injustices que Dieu ordonne au Prophète (saws) et aux compagnons de quitter leur ville natale pour Médine. Ces 13 années, au-delà des souffrances vécues par les musulmans, ont pourtant permis la mise en place d’un socle solide et fondateur de ce qui deviendra l’état musulman de Médine.
L’exil comme cheminement vers Dieu
Littéralement, le terme Hégire signifie rupture, exil. Dans l’inconscient collectif lorsque nous évoquons ce terme il peut faire référence à un voyage, à l’idée de partir d’un endroit pour se rendre à un autre.
De nos jours, « vivre l’hégire », dans son côté pratique, reviendrait à se déplacer d’un point A vers un point B. Inutile de rappeler que dans nos sociétés modernes où tout va vite, où le bout du monde est accessible en un clic ou en un billet d’avion, le concept d’hégire ne semble pas lié à cette idée de déplacement géographique. Cet aspect est d’ailleurs renforcé les paroles du Prophète qui disent
« point d’émigration après la conquête de la Mecque, à l’exception d’un effort dans la voie de Dieu et d’une intention sincère » (rapporté par Al-Boukhari et Muslim).
Ainsi, nous accédons à la dimension symbolique de l’hégire, il ne s’agirait donc pas d’une émigration mais plutôt de notre volonté à cheminer vers Dieu.
Méditer sur l’hégire vécue par le Prophète (saws) et les compagnons, c’est se donner la chance de repenser sa relation à Dieu, aux Hommes et au monde.
Lorsque l’ordre de quitter la Mecque est donné, les musulmans de l’époque parviennent à sacrifier leurs biens. En leur demandant de quitter leur terre natale, leurs familles, leurs repères Dieu les invite, alors, à renforcer leur capacité à s’abandonner à la décision divine. En obéissant, ils font alors l’expérience du sacrifice et de la soumission la plus totale à leur créateur. C’est cette action qui vient témoigner de la satisfaction des musulmans de l’époque dans ce que Dieu leur a réservé, ceci traduit l’idée que celui qui aura goûté à la douceur de la foi est celui qui accepte tout ce qui vient de Dieu.
Se satisfaire de la volonté divine :
La satisfaction devant le décret divin est l’un des enseignements de l’Hégire. En ce jour de commémoration, il est important de se rappeler cette qualité du croyant. Sommes-nous satisfaits de ce que Dieu a décidé pour nous ? Invoquons-nous suffisamment Dieu ou sommes-nous sujets à la plainte constante sur nos existences ? Acceptons-nous les épreuves ? Sommes-nous reconnaissants de nos facilités ? Tel est le travail introspectif que nous devons accomplir en se rappelant ce temps fort. De cette introspection pourrait naître la reconnaissance et la gratitude devant ce que Notre Seigneur nous a réservé.
L’illustration de ce propos tient dans le comportement d’un des compagnons du Prophète (SAWS) Souhayb Ibn Sinan Arroumi (rad) qui lors de l’Hégire fut rattrapé en chemin. Il était un archer réputé pour ne jamais rater sa cible. Alors qu’il venait d’être rattrapé par les quraychites, son arc et ses flèches à la main, il leur cria :
« Hommes de Quraysh ! Vous savez, par Allah, que je suis l’un des meilleurs archers et que ma cible est infaillible. Par Allah, si vous approchez davantage, mes flèches vous tueront l’un après l’autre. Après, je n’hésiterai pas à combattre avec mon épée. «
L’un des Qurayshites répondit :
» Par Dieu, nous ne te laisserons pas nous échapper en vie et avec ton argent. Tu es venu à La Mecque faible et pauvre et tu y as acquis tout ce que tu possèdes aujourd’hui.
– Que diriez-vous si je vous abandonne toute ma richesse ?, interrompit Souhayb. Me laisseriez-vous en paix ?
A l’époque, les notables de la Mecque se caractérisaient par leur amour de l’argent et des biens, ainsi leur choix fut simple, ils acceptèrent le marché. Souhayb fut libre, les quraychites ne doutèrent pas de sa parole.
Une fois en compagnie du Messager (saws), il comprit que cette transaction avait été fructueuse en sa faveur. C’est dans ce sens qu’eut lieu la descente du verset : « Et il y a parmi les gens celui qui se sacrifie pour la recherche de l’agrément d’Allah. Et Allah est Compatissant envers Ses serviteurs. » sourate La Vache, verset 207.
En ce jour de rappel des enseignements de l’Hégire, réfléchissons sur notre capacité à délaisser à la fois nos biens matériels qui peuvent être des obstacles à notre relation à Dieu mais aussi nos mauvaises habitudes.
C’est en évoquant la notion d’émigration que Dieu dit dans la Coran au sujet de Ibrahim (as) « moi, j’émigre vers mon Seigneur, car c’est Lui le Tout Puissant, le Sage ». Sourate L’Araignée, verset 26.
De la reconnaissance envers Dieu à la purification de l’âme
Alors l’hégire serait la possibilité de vivre l’abandon de ce que Dieu a interdit pour ainsi se rapprocher de Lui à l’image de ce verset.
Pour aller un peu plus loin, célébrer et penser l’Hégire c’est aussi s’attacher à l’essentiel, sortir des futilités et combattre nos instincts les plus vils.
A ce sujet, notons le hadith du Prophète (saws) qui dit « et l’émigré est celui qui a délaissé ce que Dieu a interdit » rapporté par Al Bukhari.
Délaisser ce que Dieu a interdit comporte de manière intrinsèque un rapprochement vers l’amélioration du comportement et ainsi l’anoblissement du caractère. Il s’agit, incontestablement, d’un objectif à atteindre pour chaque croyant.
L’hégire entre solidarité et co-existence :
C’est dans cette perspective qu’il est intéressant de considérer l’Hégire, il s’agit d’un évènement qui encourage également à développer les valeurs telles que la solidarité et la générosité à l’image de l’accueil des médinois et notamment par l’élaboration de la constitution de Médine qui permit, à l’initiative du Prophète (saws), de faire de Médine le refuge, l’exil pour les musulmans en préservant leur dignité. Ce pacte vint signer et poser les fondations d’une co-existence pacifiste. Il est riche d’enseignements de nos jours.
Le Prophète (saws) est né à la Mecque, une fois le début de la révélation entamé, il a pour mission de prêcher auprès des notables. Non sans surprise, cette élite ne supporte pas ce nouveau message porteur d’espoir et libérateur. Pour les détenteurs du pouvoir de la Mecque, l’islam constitue une menace qui viendrait faire valoir la soumission à la justice de Dieu contre l’injustice des hommes. C’est pour préserver leurs intérêts qu’ils combattent le message. C’est dans ce contexte d’oppression et de persécutions que l’hégire est préconisée. Il est clair que si Dieu avait voulu éviter la persécution aux musulmans, cette tâche aurait été aisée à la hauteur de Sa Puissance néanmoins c’est en les éprouvant qu’Il les a préparés à l’avenir qui les attendait.
Penser l’action de façon intelligente et planifiée :
Cette caractéristique doit également être méditée pour nous aujourd’hui. Elle impose une réflexion sur l’idée de la patience et de la riposte intelligente. Quoi de plus simple et de plus instinctif que de rendre plus violemment ce que l’on subit ? Il existe pour autant une attitude plus noble et plus digne : celle de se contenir face à l’ennemi. C’est précisément ce que Dieu enseigne aux croyants. La riposte intelligente consiste à se préparer pour sortir de cet état d’opprimés de manière durable. Ainsi, la théorie de « celui qui tape le plus fort » n’est pas à retenir. Il s’agit plutôt de s’organiser, de planifier les actions qui viendront nous sortir de cet état, telle a été la stratégie proposée aux musulmans à travers l’exemple du Prophète (SAWS).
Pour ce faire, il est important de se montrer patient et notamment de changer notre rapport au temps.
Intemporalité des enseignements de l’hégire :
En ces veilles de rentrée des classes et en ce premier jour d’une nouvelle année hégirienne, méditons notre rapport au temps à la lumière des enseignements du messager. Nos sociétés nous poussent à toujours courir, nous nous inscrivons dans une logique de rentabilité. Notre existence se doit d’être rentable car il nous est rappelé, à tous moments, que la vie est courte. Alors nous perdons notre temps à vouloir le gagner. Mais qu’avons-nous fait pour nous ? pour nos familles ? pour notre communauté ?
Nous sommes-nous émerveillés des beautés de la création ?
Avons-nous ressenti dans nos corps en bonne santé toute la dimension d’un Alhamdoullilah prononcé sincèrement ? Nous sommes nous senti aimé de Dieu devant une douleur ressentie car Il ne nous a pas oublié ?
Revenir à l’essentiel tel est la symbolique de cette nouvelle année qui débute.
Puisse Dieu nous accompagner dans ce retour et nous garder proche de Lui le plus longtemps possible Inch’Allah.