Comprendre l'Islam

Imiter le Prophète (saws) dans tout ce qu’il fait ne relève pas du domaine législatif

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Imiter le Prophète (saws) dans tout ce qu’il ne relève pas du culte, telle que sa façon de manger, de dormir, de s’habiller, de s’asseoir, de marcher ou autre, est louable si ceci ne s’oppose pas à un intérêt probant[1].

En fait, tout ce que fait le Prophète (saws) ne relevant pas du culte se divise en deux catégories :

– Ce qu’il fait de par sa nature humaine, comme sa façon de manger, de marcher, de s’asseoir ou de dormir.

– Ce qu’il fait en conformité avec l’usage et la norme sociale « ‘urf » : comme la manière de s’habiller (porter le pagne « izar » ou le « qamis »).

Le Prophète (saws) respectait sa nature et ne la forçait pas en adoptant une façon d’être artificielle et forcée. Par conséquent, respecter sa propre nature et ne pas aller à l’encontre de celle-ci est plus conforme à la Sunna que de forcer sa nature en adoptant, par exemple, la manière de marcher ou de s’asseoir du Prophète (saws) qui n’est pas la sienne.

D’autre part, le Prophète (saws) s’habillait conformément à la norme sociale. Il portait les vêtements habituels que les gens portaient dans son environnement. Il interdisait, d’ailleurs, tout vêtement marginal, par lequel celui qui le porte se marginalisait de la société « libas ash-shouhra ». Par conséquent, être fidèle à la Sunna c’est se conformer à la norme sociale de son époque et de son environnement, tant que la forme de ce vêtement n’enfreint pas l’éthique vestimentaire islamique. Ainsi, le musulman aura atteint en ceci le plus haut niveau de fidélité à la Sunna. En revanche, il s’écartera de la Sunna en  transgressant la norme sociale. Le musulman ne délaisse ce qui relève de l’usage que lorsque celui-ci est contraire aux règles de l’islam[2].

Moncef Zenati

[1] taysir ‘ilm ousoul al-fiqh de ‘Abdoullah al-Joudaï’ p 32

[2] – Ibid, p 32

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