Alors que certains résistent pour défendre la légitimé et sacrifient leurs vies pour faire respecter la volonté du peuple exprimée par les urnes, d’autres installés confortablement chez eux rejettent farouchement le concept de la démocratie.
La démocratie contredirait à leurs yeux les enseignements de l’islam. La démocratie est assimilée au « kufr », elle serait même contradictoire avec le « tawhid ». La démocratie est une idole, le « taghut » ! Ils jettent l’anathème sur quiconque appellerait à la démocratie.
Pour se justifier, ils avancent que la démocratie signifie que le pouvoir est au peuple, or en islam, le pouvoir appartient à Dieu et « le jugement n’appartient qu’à Dieu » (6 :57). De plus, la démocratie est un système importé de l’occident mécréant, or, il nous est interdit d’importer un système inventé par les « kuffars ».
Cheikh Moncef Zenati prend donc le temps de redéfinir ce qu’est exactement la démocratie. Il explique aussi pourquoi en islam, le peuple possède la liberté de choisir son gouverneur. L’Histoire peut en témoigner, à l’instar des quatre premiers califes bien guidés qui ont tous été approuvés par le peuple.
Il est important de souligner que le gouverné a le droit de demander des comptes au gouverneur. Ainsi, ‘Omar dit un jour : « Si vous voyez en moi un écart de comportement alors redressez-moi » Un homme lui dit : « Par Dieu, ô Commandeur des croyants, si nous voyons en toi un écart de comportement nous te redresserons au fil de l’épée » ‘Omar n’ordonna guère d’arrêter cet homme. Au contraire, il remercia Dieu du fait qu’il existe parmi le peuple des personnes qui le redresseront au fil de l’épée.