Pour atteindre un objectif, il faut d’abord le définir. En effet, déterminer la destination précède la recherche du meilleur itinéraire.
Une fois que nous savons ce que nous voulons, alors nous devons tout mettre en œuvre pour l’obtenir. Si nous ne sommes pas prêts à faire ces efforts, c’est que nous ne voulons pas réellement atteindre l’objectif. L’intensité des efforts est proportionnelle à la volonté d’atteindre l’objectif.
Compter sur l’aide de Dieu sans mettre en œuvre les moyens est une aberration. Cela consiste à espérer la récompense divine sans acte d’adoration au préalable. De plus, l’islam nous enseigne que nous avons une obligation de moyens et non de résultat, c’est-à-dire que nous serons jugés sur les moyens que nous mettons en œuvre pour la préservation de notre religion et non sur le résultat, car ce dernier appartient à Dieu.
Mohamed Al Ghazali écrit dans son excellent livre « Fiqh As-Sira », en parlant du Prophète Muhammad (saws) :
« Il (saws) considérait la réalité, il en estimait l’aspect manifeste, et en sondait les profondeurs. Envisageait-il un objectif, il déployait tous ses efforts à préparer, à la lumière des données réelles, les moyens nécessaires à sa réalisation. Il est hors de question pour lui (saws) de se recommander au ciel et de reléguer au second plan l’initiative, l’activité et la vigilance. C’était le cas aussi de ses compagnons. Ils ont tous, avec leur Prophète, appris et enseigné ; ils ont connu le combat et la paix, la victoire et la défaite ; mais ils ont fait rayonner l’horizon de leur Appel par un effort constant. La vie ne leur a pas offert de cadeau ; bien au contraire ils ont peiné plus que leurs contradicteurs et ont supportés d’énormes rançons dans la voie de leur Seigneur. Il n’est donc pas étonnant que ce fut par leur mérite qu’ils finirent par s’imposer ».
La vie du Prophète (saws) et celle des compagnons (rah) sont une succession de sacrifices pour la préservation et la transmission de la religion.
Ainsi, si nous voulons être fidèles à la voie du messager de Dieu et de nos pieux prédécesseurs, nous devons nous aussi mettre en œuvre tous les moyens nécessaires afin d’atteindre ce noble objectif.
Dis : « En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur de l’univers » (Sourate 6 Verset 162)
Malheureusement, nous désirons souvent les résultats et la récompense divine sans pour autant être prêt à en payer le prix.
L’islam, dans son apprentissage ou même dans sa transmission, n’est pas une affaire dans laquelle on consacre qu’une partie de son temps. Ali Ibn Abi Taleb disait : « Si tu consacres tout ton temps à la quête de la science, celle-ci ne te donnera qu’une partie et si tu ne lui consacres qu’un partie alors elle ne te donnera rien du tout ». Il en est de même pour la da’wah ! Combien de fois nous nous émerveillons des choses accomplies dans d’autres villes ou à d’autres époques, mais sommes-nous prêts à réaliser les mêmes efforts ?
Au même titre que la naissance d’un nouveau-né est le résultat des contractions et des douleurs endurées par la mère pendant l’accouchement, la renaissance islamique n’aura lieu qu’après les sacrifices permettant son éclosion.
La renaissance islamique globale n’aura lieu qu’après la renaissance islamique individuelle en chacun de nous. Ces sacrifices individuels cumulés engendreront la renaissance islamique globale comme nous l’indique le verset suivant :
{ […] En vérité, Allah ne change pas l’état d’un peuple tant que celui-ci ne change pas ce qui est en lui-même. } [Sourate 13 – Verset 11]
Nous demandons à Allah (swt) de nous permettre de faire les efforts nécessaires pour Sa religion et de nous compter parmi ceux qui font ces efforts.
Dieu nous a promis la plus belle des récompenses, une récompense que nul œil n’a jamais vue. Bien entendu, cette récompense n’est pas gratuite. A nous de la mériter. Au travail !
Othman
1 Comment
Salam alikoum,
BarakaAllahou fik pour ce texte.
Je suis justement en pleine remise en question. Je prend des cours de sciences et d arabe depuis quelques annees le weekend et le soir car je travaille toute la semaine, j avais l ambition d enseigner un jour le coran ou l arabe ou les sciences islamiques mais plus j avance et plus je me rend compte que c est hors de ma porté, des fois j ai envie de tout arreter.
Ce que vous avez ecrit m interpelle beaucoup :
« L’islam, dans son apprentissage ou même dans sa transmission, n’est pas une affaire dans laquelle on consacre qu’une partie de son temps. Ali Ibn Abi Taleb disait : « Si tu consacres tout ton temps à la quête de la science, celle-ci ne te donnera qu’une partie et si tu ne lui consacres qu’un partie alors elle ne te donnera rien du tout ». »
Est ce qu il faut arreter de travailler pour se consacrer entierement à l apprentissage? Peut etre que cet apprentissage n est pas pour tout le monde…