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La troisième question, l’être humain doit se la poser, une fois qu’il sait qu’il a été créé par un Créateur et dépend d’un Seigneur. Cette question est, simplement : pourquoi ai-je été créé dans cette vie ? Pourquoi ai-je été doté de particularités qui me distinguent des autres êtres vivants ? Quelle est ma mission sur cette terre ? Pour un croyant, la réponse est toute prête : tout artisan sait pourquoi il a exécuté son ouvrage, et pourquoi il lui a donné sa forme plutôt qu’une autre. Dieu, le Sublime, a créé et façonné l’être humain et tracé son destin ; c’est donc à Lui qu’il convient de demander : Seigneur, pourquoi as-Tu créé l’être humain ? L’as-Tu créé uniquement pour qu’il passe sa vie à manger et boire ? L’as-Tu créé pour qu’il passe son temps à s’amuser ? L’as-Tu créé uniquement pour qu’il se déplace sur la…

La réponse qu’apportent les matérialistes à cette deuxième question réduit l’homme, cet être noble, à la plus basse condition animale : ils affirment, sans plus, que le destin de l’homme, une fois achevé le voyage de la vie, est l’extinction et le néant total ; que la terre se referme sur lui comme elle s’est refermée sur des millions d’autres êtres vivants, ramenant ce corps qu’est pour eux l’être humain à ses composants premiers, de sorte qu’il redevient une poussière que les vents dispersent ! C’est à cela que se réduit pour eux l’histoire de la vie humaine : les matrices mettent au monde, et la terre avale. Il n’y a ni éternité, ni jugement. Le même sort attend les meilleurs et les pires, ceux qui n’ont vécu que pour les autres aux dépens de leurs désirs, comme ceux qui n’ont vécu que pour leurs désirs aux dépens des autres…

Le hadith singulier : implication et champs d’application Illustration : les djinns peuvent-ils posséder l’être humain ? Le hadith singulier « aahaad » est un hadith rapporté par un, deux rapporteurs ou plus, sans satisfaire les conditions du notoire. Pour la majorité des fouqahas (jurisconsultes) et des spécialistes des fondements du droit musulman hanafites, shafi‘ites et malikites, le hadith singulier implique une connaissance conjecturale probante et non pas une connaissance catégorique[1]. Ainsi, il doit être mis en application, s’il satisfait aux conditions de recevabilité, uniquement dans les domaines relevant de la pratique (culte et affaires sociales), mais pas dans les domaines relevant du dogme « ‘aqida ». En effet, les éléments de la foi ne peuvent être fondés que sur une connaissance catégorique. Or, le hadith singulier implique une connaissance conjecturale et déductive, il ne peut donc pas être en mesure d’établir un élément de la foi. Par conséquent, nous ne sommes pas astreints à croire au contenu des…

D’où venons-nous ? Cette première question constitue le problème-clé pour les matérialistes qui ne croient qu’à ce que les sens peuvent percevoir. Ils étouffent la voix de l’instinct au fond de leurs cœurs, défient la logique de leurs esprits, et soutiennent, avec un aveuglement étonnant, que cet univers, avec tout ce qu’il contient et tous ses habitants, est le fruit du hasard ; que toute sa minutieuse organisation n’est que le produit d’une coïncidence aveugle !  Par contre, ceux qui répondent à l’appel de leur nature innée reconnaissent qu’eux mêmes et l’univers qui les entoure ont un Maitre Tout-Puissant, vers lequel leurs cœurs se tournent avec révérence, espoir, crainte et confiance, et dont ils recherchent le secours. C’est là un sentiment enraciné au plus profond d’eux-mêmes. Telle est la religion évoquée dans le Coran en ces termes :  » Dirige ton visage vers la religion en un culte pur, selon…

Les traditionnistes et les spécialistes des fondements du droit musulman divisent les hadiths selon le nombre de leurs transmetteurs en deux catégories : le hadith dit « notoire » (moutawtir) et le hadith dit « singulier » (aahaad) Le hadith notoire « moutawatir »  C’est le hadith rapporté par un grand nombre de transmetteurs, dont la raison veut qu’il soit impossible qu’ils conviennent tous d’un mensonge et ce, à chaque maillon de la chaîne des transmetteurs, du début à la fin de la chaîne. Le hadith « moutawatir » est transmis par un si grand nombre de personnes que la raison exclut toute erreur ou toute possibilité de convenir d’un mensonge, du fait, par exemple, qu’elles soient de régions différentes, de métiers différents, de milieux différents, sans être sous l’effet d’une même passion ou localisées dans un même endroit, ni sous l’influence d’une autorité qui les aurait rassemblées pour transmettre une information. Le hadith notoire est divisé en deux catégories :…

Il est possible d’intégrer dans ce chapitre[2], ce qu’apporte le hadith authentique et célèbre : « Jeunez lorsque vous la voyez (la nouvelle lune) et rompez le jeûne lorsque vous la voyez, si la brume vous empêche de la voir, estimez-la », dans une autre version : « Si la brume vous empêche de la voir, complétez le compte des jours de sha’ban à trente » Ici, il est possible au jurisconsulte « faqih » de dire : ce noble hadith indique une finalité et définit un moyen. Quant à la finalité visée par le hadith, elle est claire et évidente : il s’agit de jeûner le mois de ramadan entièrement, sans en perdre un seul jour, ni jeûner un jour d’un autre mois comme shawwal ou sha’ban, en identifiant le début ou la fin du mois, par un moyen à la portée de la masse des gens, qui ne leur impose ni difficulté ni gêne dans leur religion. A cette époque,…

Parmi les jalons de la pensée à laquelle nous aspirons, c’est qu’il s’agit d’une pensée qui tend vers le juste milieu ; une pensée qui reflète la vision équilibrée et globale des gens et de la vie ; la pensée qui représente la voie du juste milieu qui caractérise la communauté du juste milieu, loin de l’excès et de la négligence. Il s’agit du juste milieu entre ceux qui appellent à une conformité stricte aux écoles juridiques et ceux qui appellent d’une manière exagérée à la non-conformité aux écoles. Un juste milieu entre les adeptes du soufisme même s’il est dévient et hérétique, et les anti-soufismes même si celui-ci s’inscrit dans la conformité. Un juste milieu entre ceux qui appellent à une ouverture sans normes sur le monde, et ceux qui appellent au repli sur soi sans raison. Un juste milieu entre ceux qui se réfèrent à la raison même si celle-ci…

Certains enthousiastes font peuvent d’une extrême intransigeance au sujet de la barbe la considérant comme une obligation, voire un fondement de la religion, interdisant catégoriquement son rasage qui serait une preuve de négligence et une marque d’impiété. Pour se justifier, ils prétendent que l’impératif dans le hadith évoquant la barbe impliquerait l’obligation, de même que tout impératif dans la Sunna impliquerait nécessairement l’obligation. Cette prétention est-elle vraie d’une manière absolue, ou peut-on admettre que l’injonction du Prophète (saws) peut impliquer la recommandation et l’orientation comme elle peut impliquer l’obligation ? Dire que l’impératif implique l’obligation d’une manière générale est fortement contestable. En effet, quiconque médite les ouvrages de droit musulman « fiqh » constatera des divergences provenant des interprétations différentes des injonctions et des interdictions et ce, depuis l’époque des compagnons. Par exemple : 1-    Dieu dit : « … quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit » (2 : 282). Les dhahirites et l’imam…