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Gîte spirituel Ado-rer Dieu - Spécial Ramadan (13 - 18 ans)

Thème : « En quête de Dieu : Vivre le Ramadan et grandir par Sa Miséricorde »

Date : du 26 au 28 Avril 2022

Lieu : Ferme de Drumare.

Nos souvenirs sont précieux, ils viennent inscrire quelque chose dans nos cœurs, nos têtes, nos vies. 

Nombreux sont ceux qui nous viennent de l’adolescence, cette période propice aux changements, aux remaniements, aux questions, aux affirmations, aux doutes… Durant ce mois béni de Ramadan nous souhaitons que notre jeunesse construisent ces souvenirs qui seront les remparts de leur foi, les boucliers de leur amour d’Allah et la douceur de la religion. 

Pour ce faire, nous sommes heureux de vous annoncer la 2ème édition de notre gîte spirituel adolescent spécial Ramadan.

Sous la forme d’une retraite spirituelle, il sera question pour les adolescents, accompagnés par une équipe formée à l’encadrement, de se plonger dans ce mois béni.

En quête de Dieu, chacun pourra prendre part à un programme spirituel articulé autour du jeûne, de la prière et du Coran.

La Miséricorde, notion centrale de ce rendez-vous annuel pour chaque croyant, sera évoquée.

L’adolescence est une période où la quête de sens est grandissante, c’est ainsi que les adultes naissent épanouis, forts et convaincus.

Ensemble, nous tenterons de mettre du sens sur le pilier du Ramadan afin de l’appréhender au-delà du corps et de le faire vivre au-delà de sa fin.

Inscription obligatoire au 06.10.98.67.31 (sms ou Whatsapp)

Je pense que mon enfant se masturbe, que faire ?

Place à une série de questions-réponses tirée de la conférence de Ali Habibi “ Comment parler de sexualité avec ses enfants ? « 

Dans cette vidéo, Ali Habibbi, thérapeute de couple et de famille, formateur, auteur, conférencier, répond à la question du positionnement à adopter sur ce sujet, dans une optique de juste milieu et en veillant au respect des étapes de développement de chacun, car la position parentale varie en fonction de l’âge.

« Et Nous ne t’avons envoyé que comme une miséricorde pour l’humanité ».

Sourate 21 Verset 107

La naissance du Prophète (PSL) ou mawlid an-nabi est l’occasion pour bon nombre de foyers musulmans de se rappeler la venue de notre messager comme guidée pour l’humanité.

Se rappeler la venue de notre bien-aimé, découvrir ses enseignements, renouer avec sa mission, développer des liens d’amour ou encore s’imprégner de sa noblesse de caractère.

Se rappeler pour se souvenir…l’Homme oublie telle est sa condition. Vivre le souvenir du Muhammad Prophète (PSL) permet au croyant de prendre conscience de son œuvre.

C’est en allant à la découverte de celle-ci que le musulman peut prétendre à cette station d’amour vis-à-vis de celui qui fût envoyé « comme Miséricorde pour l’univers ».

Nous, musulmans, sommes dépositaires de cet amour, de cette dévotion, de cette vigilance dont a fait preuve Muhammad (PSL) à notre égard comme en témoigne cet épisode :

Muhammad, prophète de l’islam a passé sa vie à exprimer l’amour qu’il portait aux croyants. Il est l’homme sur terre qui s’est sans cesse soucié des siens comme en témoigne les mots qu’il prononça à la fin de sa vie « je me suis fatigué à force de me soucier des gens. »

Comment nous sommes-nous souciés de la force de notre amour pour le Prophète ? La vie est éphémère nous le savons alors avons-nous pris soin d’aimer à sa juste valeur celui qui dit : « Chaque prophète avait une invocation exaucée qu’il a consommée de son vivant, quant à la mienne, je la garde jusqu’au jour de la résurrection pour qu’elle soit une intercession en faveur de ma communauté ».

Nous sommes cette communauté !

De la même manière en visitant al Baqi, ses compagnons l’entendirent dire : « J’aurais tellement aimé voir nos frères. » Ils demandèrent : « Mais ne sommes-nous pas tes frères, ô Messager de Dieu ? » Il répondit : « Non, vous, vous êtes mes Compagnons. Mes frères sont ceux qui croiront en moi sans jamais m’avoir vu ».

Nous sommes ses frères !

La vie est éphémère…nous le savons ? Qu’avons-nous fait de cet amour ? De cette dette ?

Aimer le Prophète, voici le postulat de départ que chaque musulman pense remplir. En rationnalisant cette idée, tout le monde s’accorde à dire qu’il aime le Prophète (PSL).

Cet amour est souvent mécanique ou théorique, c’est par le cœur que le Prophète doit être aimé ? C’est par les liens du cœur que nous vivons ce pacte d’amour prononcé en attestant notre foi. Ce pacte n’est pas rationnel, il ne s’agit pas d’un référencement de textes, de sources, de hadiths ou encore d’enseignements.

Aimer le prophète plus que tout, plus que sa propre personne, plus que ses biens, ses proches est un acte du cœur. C’est à travers cet acte que la foi se vit, se ressent. Le cœur est alors incliné à l’adoration de Dieu.

Aimer le messager c’est aimer le message. En ajoutant à la raison, au savoir théorique l’inclinaison du cœur et l’amour sincère, le croyant goûte aux délices de la foi.

Se rappeler la naissance du Prophète revient également à méditer la Grâce de Dieu qui dans Son Infime Miséricorde nous a honoré de Son Messager. Parmi les bienfaits de Dieu, la naissance du Prophète Muhammad (PSL) est le plus grand comme l’illustre le verset de la sourate Al Imran « Dieu a accordé une grâce aux croyants lorsqu’Il leur a envoyé un Messager pris parmi eux qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, alors qu’ils étaient auparavant dans un égarement manifeste ».

Se souvenir de ce don pour l’humanité en la naissance du Prophète revient à renforcer sa proximité avec Dieu, telle est la promesse prophétique « par Celui qui détient mon âme entre Ses Mains, aucun d’entre vous ne sera véritablement croyant tant qu’il ne m’aime pas plus que ses enfants, ses parents et tous les hommes. »

Commémorer la naissance du Prophète permet d’unir les cœurs d’un groupe, d’une famille, d’une communauté. Il s’agit de marquer une pause pour créer cette unité qui reste le meilleur rempart à ce qui sépare, divise.

Louanges à Allah qui nous permettra de vivre cette journée reliée à Dieu et à l’ultime cadeau dont Il nous a comblé : Muhammad (PSL).

Havre De Savoir

Séminaire "Oh Allah, ne laisse pas dévier nos coeurs après que tu nous aies guidés"

Date : Dimanche 1er Novembre 2020 – Heure : De 14h00 à 17h00

Dieu nous dit dans le Coran : « Oh Allah, ne laisse pas dévier nos coeurs après que tu nous aies guidés et accorde-nous Ta miséricorde ? C’est Toi, certes, le Grand Donateur.»

La place du cœur dans notre lien à Dieu est primordiale, le cœur des croyants peut basculer à tout moment de la foi vers l’hypocrisie. La fragilité du cœur est liée à l’enracinement de notre foi à l’intérieur de celui-ci.

Dieu nous comble des épreuves afin de purifier nos cœurs mais lorsqu’une fragilité du cœur existe, l’être humain peut voir basculer son cœur de l’obéissance vers le doute.

A travers ce verset, nous mesurons l’importance d’invoquer pour que Dieu préserve cette guidance dans nos cœurs. Alors que cette guidance passe par l’enracinement d’une foi véritable, comment, en tant que croyant, pouvons-nous enraciner Dieu dans ce cœur si fragile ?

Comment vivre cette peur d’être délaissé de Dieu ? Comment préserver notre coeur et vivre les épreuves comme des bienfaits purificateurs de l’âme ?

Avec la foi sincère vient l’apaisement du cœur, ainsi l’invocation de ce verset témoigne de l’importance de cette guidance comme une richesse.

Beaucoup cherchent l’apaisement du cœur, nous verrons à travers ce séminaire, comment enraciner profondément Dieu dans nos cœurs afin de goûter aux délices de la paix.

C’est en partant de ce verset, que Cheikh Othmane Iquioussen viendra nous amener à réfléchir sur l’importance d’être guidé par cette lumière divine.

Rendez-vous dimanche 01 Novembre 2020 de 14h00 à 17h00, en ligne sur ZOOM. 

Inscription obligatoire / Places limitées

Inscrivez-vous vite : https://www.helloasso.com/associations/havre-de-savoir/evenements/seminaire-oh-allah-ne-ne-laisse-pas-devier-nos-coeurs

Est-il permis de souhaiter de bonnes fêtes aux non musulmans ? Cette question récurrente revient inlassablement en fin d’année. Pourtant il parait logique de faire preuve de bienfaisance envers ceux qui sont bienfaisants envers nous.

Les non musulmans nous souhaitent une bonne fête de l’Aïd et il nous serait interdit de leur souhaiter une bonne fête à Noël ? C’est là une conception erronée de l’Islam.

L’Islam est bonté et miséricorde et nous souhaitons du bien à chaque être humain musulman ou non.

Voici quelques extraits d’’une conférence donnée à l’Université de Californie, où a enseigné Dr. Morsi,  par Noam Chomsky :

Noam Chomsky  : « Sissi a été incapable de protéger ses enregistrements personnels des fuites suscitant ainsi des conflits entre les organes de l’armée secrètement et ouvertement. J’avais déjà dit que la chute du coup d’état ne commencera que si leurs conflits apparaissent et planent sur les évènements, ce que même les aveugles peuvent voir. »

« Effectivement, les arrangements et les prises de contact vont tous dans le même sens : la restauration de la légitimité qui est devenue une question de temps. Les divergences sont axées sur la façon de protéger certains généraux impliqués dans l’effusion de sang. »

« On m’a accusé d’aimer Morsi. D’ailleurs, un ami m’informa que j’étais un collaborateur des frères musulmans. Je lui dis : « Oui, j’aime Morsi car c’est le président élu dont on n’a pu trouver aucune affaire de corruption l’inculpant. Mais je ne fais pas partie des frères musulmans et d’ailleurs je ne suis même pas musulman, mais je déteste ceux qu’ils ne font pas ce qu’ils disent. »

« Heikal m’a contacté. C’est un célèbre journaliste égyptien soutenant le coup d’état, utilisé par les auteurs du coup d’état pour concrétiser leurs objectifs et pour servir d’intermédiaire avec les frères musulmans, mais il échoua … Il m’a demandé comment je répands l’idée selon laquelle Morsi reviendra et d’où je tire cette confiance ? Je lui dis : « Vous avez fait toutes sortes de propositions aux frères musulmans, y compris le poste de premier ministre, mais ils ont refusé. Quelle est alors la dernière proposition qui n’a pas été suggérée jusqu’ici : La restauration de la légitimité représentée en la personne de Morsi. »

« Heikal refusa d’admettre que la fonction de la présidence de la république était vacante, et elle le demeura jusqu’au retour de Morsi, même si l’armée venait à tuer un million de personnes. Ou peut-être refusait-il de paraître convaincu. » Je lui dis : « Malheureusement, tu as sali ton histoire, et l’Histoire ne retiendra que le fait que tu étais la cause du massacre de milliers de pacifiques. »

« J’avais prévu la résistance des manifestations, les divergences au sein de l’armée et les derniers massacres. J’ai avancé beaucoup de prévisions. Et maintenant, je vous le dit, depuis la même salle où a enseigné le président égyptien Mohamed Morsi : le président va revenir et l’Egypte en sortira plus forte. Les victimes de la place de Rabi’a sont le prix de la liberté d’un peuple qui compte environ 100 millions d’habitants qui se sont révoltés en menant une révolution pure car le monde a refusé de leur donner leur liberté. Cette révolution réussira. Demandez-moi des comptes sur ce que je viens de dire. »

Noam Chomsky

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Le lycée musulman Averroès de Lille vient d’être l’objet d’une violente attaque par un de ses enseignants dans un article publié dans un quotidien national et ce, sans qu’aucun des autres acteurs de sa communauté éducative n’ait pu être entendu en même temps et sans qu’aucune preuve ne soit fournie.

Nous soussignés, formateurs, conférenciers, animateurs de débats, visiteurs invités, étant intervenus ou intervenant encore dans cet établissement, ne nous reconnaissons pas dans la vision, la description et le jugement de cet établissement par ce professeur. En particulier, nous n’avons jamais observé de double langage, d’antisémitisme ou de radicalisation des membres de sa communauté scolaire, qu’ils soient parents, élèves, enseignants ou responsables. Bien au contraire, nous avons été frappés par l’esprit d’ouverture, de tolérance, de respect mutuel et de convivialité qui y règne.

Au-delà de l’injustice qui est faite à la communauté éducative du lycée Averroès si attachée aux valeurs conjuguées de la République et de l’Islam du juste milieu, nous nous interrogeons sur la portée et l’écho donnés aux propos subjectifs et non vérifiés d’un seul homme.

Au moment où la nation française s’efforce de promouvoir une unité nationale après les terribles attentats dont la France a été victime, c’est le symbole de la réussite d’un Islam de paix respectueuse de la république qui est violemment pris à partie.

L’émergence et la structuration d’un enseignement musulman de France aux côtés des autres enseignements confessionnels, la création d’institutions musulmanes officielles, et l’octroi de leur reconnaissance par l’Etat seraient-ils ainsi combattus ?

Nous attendons donc de l’Etat français qu’il rende justice des graves accusations attentatoires à l’honneur du lycée Averroès.

 

Témoignez votre soutien au lycée privé musulman en signant cette petition : http://www.petitions24.net/avec_averroes

Je suis arrivé un beau matin du mois de décembre 2007 à la mosquée de Lille Sud avec derrière moi une expérience de 18 ans d’enseignement. Je n’ignorais pas ce qui se disait du lycée et de ses dirigeants depuis des années mais je m’y suis présenté sans préjugés et avec enthousiasme pour une vacation de quelques mois de préparation au Baccalauréat, l’établissement devant pallier l’arrêt maladie d’une collègue.

Je n’ai eu qu’à me féliciter de ma décision tant l’accueil de la direction, des collègues et des élèves fut chaleureux. Le lycée obtenant la rentrée suivante le passage sous contrat avec l’Etat, j’ai choisi de demander une mutation pour exercer ma mission d’enseignement dans l’établissement.

Pourquoi quitter une grande institution catholique de l’agglomération lilloise après 16 années de bons et loyaux services ?

Non par dégoût d’entendre ce que les élèves disaient au sujet des « arabes » et des « musulmans », parce que ce phénomène existe mais n’intéresse pas les médias, auquel cas je serais parti plus tôt. J’ai toujours considéré que ma mission de pédagogue était de m’opposer à ce genre de comportement ; je n’ai jamais considéré que mes élèves fussent islamophobes ou extrémistes mais simplement ignorants et quelque peu influencés par l’éternelle présentation dévalorisante du monde arabo-musulman dans les sphères politico-médiatiques. Je m’attachais donc à leur opposer des arguments et à débattre avec la sérénité nécessaire.

J’ai pris le chemin d’Averroès par amour pour cette formidable aventure humaine et pédagogique, par défi personnel en milieu de carrière et par envie d’apporter ma modeste expérience à un établissement qui répondait à une injustice dans le monde éducatif alors que les autres confessions avaient déjà des établissements sous contrat d’association.

Depuis lors, je n’ai jamais regretté mon choix dans la mesure où j’y ai trouvé une famille et un espace d’épanouissement personnel et professionnel. La direction m’a ensuite confié des responsabilités jusqu’au poste de directeur adjoint que j’occupe depuis la rentrée 2014.
J’ai aimé ce lycée, je l’aime et je l’aimerai toujours. Pour quelles raisons ?

Je ne fais que rappeler dans les médias que c’est un établissement comme les autres, pas un monde utopique avec ses barrières chères à Thomas More, mais avec des collègues, des élèves et des parents comme on en trouve partout ailleurs en France. Ni plus ni moins. Nous devons toujours nous justifier sur ce qu’on y enseigne ! Comme si nous étions sortis de je ne sais quelle planète nommée « Musulmanie » et que nos cours étaient dictés par je ne sais quelle puissance maléfique. Et l’on nous reproche les théories du complot et le double discours ! Mais de qui se moque-t-on ? Qui suggère ces aberrations sous fourestiennes infamantes et diffamatoires ? Ce sont des discours qui ne sont plus de saison tant les résultats et la reconnaissance nationale et internationale de l’établissement plaident en notre faveur. Un visage devant les caméras et un autre en réalité, un Janus barbu assoiffé de sang des contes que l’on n’oserait dire pour enfants ? Ce serait hilarant si ce n’était pathétique, insensé et misérable. Des centaines d’heures d’enregistrements montrent combien les médias sont libres dans notre institution, que les journalistes interrogent librement nos jeunes depuis des années sans qu’ils n’y trouvent la moindre trace sulfureuse ! Et nous brieferions les élèves et les enseignants qui n’ont aucune liberté et aucune personnalité comme un chacun sait ?

Comment ? Nous accuser d’un pareil ridicule ? Enorme la ficelle ! Montrez l’espace et l’imbécile regarde le doigt !

Je suis déçu, accablé, abasourdi par ce que j’ai lu.

Je ne reconnais en rien l’établissement, les collègues et les élèves que je fréquente chaque jour ou presque depuis huit ans. Je ne suis pourtant ni tout à fait stupide ni à ce point naïf pour n’avoir pas vu ou compris ce que mon collègue a perçu en trois mois de présence effective.
Nous avons pourtant tout fait pour l’accueillir comme il se doit : un emploi du temps très confortable, des dédoublements, une mission de professeur principal, un enseignement sur Averroès, des débats, jusqu’à son article que j’ai affiché moi-même au nom de la Direction, contrairement à ce qu’il raconte dans les médias complaisants. La liberté d’expression à Averroès est un principe sacré et nous demeureront intangibles sur l’absolu libre arbitre des enseignants à qui nous demandons toutefois d’exclure de leur discours des positions politiques, religieuses et plus généralement idéologiques.

Ce que j’aime, ce pourquoi je me bats, c’est que nous formons des citoyens futures élites de la République. Musulmans pour certains certes, ce qui n’est pas un défaut mais une chance de mon point de vue pour la France. Des individus responsables, cultivés, respectueux des valeurs de notre patrie. Des élèves qui ont parfois le sentiment, des intellectuels et des politiques le dénoncent à juste titre, de ne pas être reconnus comme français ou pas tout à fait à cause de leurs origines et de leur foi.

Et alors ? Antisémitisme dites-vous ?

Outre que nous n’avons aucune leçon à recevoir sur notre respect de toutes les confessions, mais accuser des sémites d’antisémitisme relève de la malveillance au mieux et de l’absurde au pire. Une attaque qui trouve dans la seconde un écho dans les médias abreuvés au sensationnel. C’est vendeur, ça fait mal sur l’instant, cela discrédite le travail incommensurable et sans relâche de professeurs musulmans et non musulmans, athées, catholiques, agnostiques ou libres penseurs qui exercent depuis des années dans l’établissement, mais c’est sans fondement, mensonger et scandaleux. Et que dire des élèves et de leurs familles embarqués dans ce délire nauséabond. Je serais le premier à porter plainte si l’on m’accusait ou mes enfants d’antisémitisme tant c’est à l’opposé de mes valeurs et de ma haute mission d’enseignant en Littérature. Cela n’empêche rien diront certains mais cela m’est en toute bonne foi inconcevable.

Et quand bien même un élève aurait tenu un propos antisémite ! Ne doutez pas qu’il aurait été sévèrement sanctionné. Mais si l’on veut s’en prendre à Averroès et discréditer tous les personnels pour un idiot, voire fermer l’institution comme le réclament déjà certains ignorants patentés habitués à une présence et une réactivité continue dans la presse, alors il faudrait examiner le cas de nombre d’établissements évoqués récemment dans les médias et remettre en cause de très nombreux contrats !

Absurde ! Il faut instruire, invariablement, fermement, assidûment. C’est ce que nous faisons.

J’aime Averroès comme on aime un ami, un frère, un enfant. J’ai la plus haute estime pour sa direction et ses enseignants qui remettent chaque année l’ouvrage sur le métier. L’un des établissements où l’on soutient, où l’on écoute le plus les enseignants, où l’on ne laisse rien passer, où l’équipe éducative est la plus investie que je connaisse.

Je déplore que tout le travail entrepris soit à ce point balayé par une tempête médiatique comme seul ce pouvoir en a le secret. Un raz-de-marée qui emporte avec lui des jours et souvent des nuits de réflexion, de débats et de volonté d’éduquer, d’élever et d’instruire pour le meilleur et l’avenir de nos jeunes. Un tremblement de terre qui ravage des forces vives innocentes et salies, ensevelies sous les gravats de la bêtise.

En amoureux de la Tragédie, je regrette que la passion l’emporte sur la raison. Je sais pourtant avec La Fontaine que la raison du plus fort, en l’occurrence dans ce cas du plus fort en gueule dans les médias, est toujours la meilleure, mais je sais aussi avec Voltaire que celui qui n’a pour ambition que de détruire finira par régner sur un cimetière.

Je ne doute point de ce que l’après sera encore meilleur. Une fois l’effervescence passée, chacun aura à cœur de prouver par son travail et ses résultats l’excellence de l’établissement, la réponse idoine à tous ses détracteurs.

A Averroès, mon amour ! Je te défendrai contre tous les assaillants en quête de notre Graal, chevaliers envieux de notre panache immaculé, contre les ignorants qui se nourrissent du fiel médiatique éphémère, contre les imposteurs vaniteux valorisés par la verve du vent et la bave des lâches.

Vive Averroès, vive la République et Vive la France !

Eric DUFOUR, Directeur adjoint