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Le mérite des dix premiers jours de Dhoul Hijja
  • Al-Boukhari rapporte d’après Ibn ‘Abbas, que Dieu l’agrée, que le Prophète (BDSL) dit : « Il n’y a pas de jours où les actions de bien sont plus aimés de Dieu que ces jours (c’est-à-dire les dix premiers jours de Dhoul Hijja) ».
  • Al-imam Ahmed rapporte d’après Ibn ‘Omar, que Dieu l’agrée, que le Prophète (BDSL) dit : « Il n’y a pas de jours où l’action est plus méritoire et plus aimée de Dieu que ces dix jours. Pendant ces jours, faites le « tahlil » (dire « la ilaha illal-lah »), le « takbir » (dire « allahou akbar ») et le « tahmid » (dire « al-hamdou lil-lah ») en abondance ».
  • Ibn Hibban rapporte d’après Jabir ibn ‘Abdillah, que le Prophète (BDSL) dit : « Le meilleur jour de l’année est le jour de ‘Arafat ».
Les actions recommandées durant ces dix jours

1- Accomplir le Pèlerinage et la ‘Omra. Il s’agit là de la meilleure des actions conformément à plusieurs hadiths dont : « La ‘Omra efface les péchés jusqu’à la ‘Omra suivante, et le Pèlerinage pur de tout péché « al-hajj al-mabrour » n’a autre récompense que le Paradis ».

2- Jeûner ces dix jours, ou quelques uns, dans la mesure du possible, particulièrement le jour de ‘Arafat. D’une manière générale, le jeûne constitue, sans doute, l’une des actions les plus méritoires, que Dieu s’attribue comme l’indique le hadith divin « qoudousi » : « Le jeûne m’appartient, et c’est Moi qui en donne la rétribution. Il (le jeûneur) délaisse, en effet, pour Moi, sa passion, sa nourriture et sa boisson».

D’après Sa’id al-Khoudri, que Dieu l’agrée, le Prophète (BDSL) dit : « Chaque fois que quelqu’un jeûne un jour par amour de Dieu, Dieu éloigne grâce à ce jour son visage du feu de l’Enfer d’une distance égale à ce qu’on parcourt en soixante-dix ans ».

Mouslim rapporte d’après Qatada, que le Prophète (BDSL) dit à propos du jour de ‘Arafat: « Il fait absoudre les péchés de l’an passé et de l’année en cours ».

3- Faire le « takbir » et invoquer Dieu abondamment durant ces jours. Dieu dit : « … et pour invoquer le nom d’Allah aux jours bien déterminés … » (Sourate 22, Verset 28). Les « jours bien déterminés » évoqués par le verset furent interprétés comme étant les dix premiers jours de Dhoul Hijja. C’est pour cette raison que les savants jugent recommandé le fait d’invoquer Dieu en abondance durant ces jours, et conformément au hadith rapporté par l’imam Ahmed d’après Ibn ‘Omar : « Pendant ces jours, faites le « tahlil » (dire « la ilaha illal-lah »), le « takbir » (dire « allahou akbar ») et le « tahmid » (dire « al-hamdou lil-lah ») en abondance ».

4- Se repentir et abandonner toute sorte de péché afin que les actions provoquent le Pardon et la Miséricorde de Dieu. Les péchés sont, en effet, la cause de l’éloignement et du rejet, de même que les actes d’obéissance sont causes de rapprochement et d’amour. Dans le hadith relaté par Abou Hourayra, que Dieu agrée, le Prophète (BDSL) dit : « Dieu se montre jaloux, et Sa jalousie se manifeste lorsque quelqu’un commet ce que Dieu interdit » (al-Boukhari et Mouslim).

5- Multiplier les bonnes actions parmi les actes surérogatoires tels que la prière « salat », l’aumône, l’effort intime sur soi, la lecture, le commandement du bien et l’interdiction du mal et autres actions, car la rétribution de ces actes se multiplie durant ces jours.

6- Durant ces jours, il est recommandé de faire le « takbir » d’une manière absolue (at-takbir al-moutlaq), à n’importe quel moment, de jour comme de nuit, et ce, jusqu’à la Prière de l’Aïd. Il est également recommandé d’accomplir le « takbir » dit « mouqayyad » (limité) qui a lieu au terme de chaque Prière obligatoire. En dehors du pèlerin, ce dernier takbir commence à la Prière du « fajr » le jour de ‘Arafat, à partir du « dhohr » pour les pèlerins. Il s’étend ensuite jusqu’à la Prière du ‘Asr du troisième jour de « tashriq » (le 13ème jour de dhoul-hijja).

7- Il est recommandé de sacrifier une bête (ovins, caprins, bovins ou chameaux) le jour du sacrifice (le 10ème jour de Dhoul Hijja) ou pendant les trois jours de « tashriq » (11, 12 et 13 Dhoul Hijja). Ceci constitue une « sunna » (voie) établie par notre père Ibrahim, que la Paix de Dieu soit sur lui, lorsque Dieu racheta la vie d’Ismaïl par une offrande. Il est également établi que « le Prophète (BSDL) sacrifia deux béliers, gros, blancs, cornus. Il évoqua le nom d’Allah (en disant bismillah), prononça le takbir (Allahou akbar), posa son pied sur leur flancs et les immola de sa main » (al-Boukhari et Mouslim).

8- Mouslim et d’autres rapportent d’après Oummou Salama (que Dieu l’agrée), le Prophète (BSDL) dit : « Lorsque vous voyez la nouvelle lune du mois de dhoul-hajja, et si l’un de vous envisage de  sacrifier une bête, qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les ongles ». Dans une autre version : « qu’il ne coupe ni ses cheveux, ni ses ongles jusqu’à ce qu’il accomplisse le sacrifice ». C’est probablement pour ressembler aux pèlerins qui acheminent leurs offrandes au lieu du sacrifice. Dieu : « Et ne rasez pas vos têtes avant que l’offrande n’ait atteint son lieu d’immolation » (Sourate 2, Verset 196).

9- Le musulman doit se déployer à accomplir la prière de l’Aïd, et à assister au prêche pour en tirer profit. Il doit s’efforcer à connaître la finalité de l’instauration de l’Aïd, car il s’agit, en effet, d’un jour de reconnaissance et de bienfaisance. Il ne doit pas en faire un jour d’insolence et d’arrogance, ni une occasion de désobéissance et de s’adonner aux interdits qui pourraient être la cause de l’anéantissement des bonnes actions réalisées en ces jours.

10- En conclusion, il est du devoir du musulman et de la musulmane de tirer profit de ces jours en obéissant à Dieu, en l’invoquant, en le remerciant, en s’acquittant des devoirs et en s’écartant des interdits ; profiter de cette occasion offerte par Dieu afin d’obtenir la satisfaction de son Seigneur, et c’est certainement Dieu qui fait parvenir à la réussite, et c’est Lui qui guide dans le chemin droit. Que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur le Prophète, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

 Texte arabe de Abdoullah ibn Abderrahman al-Jebrin traduit par Havre De Savoir

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« Ô peuple ! Prêtez-moi une oreille attentive, car je ne sais pas si je serai encore parmi vous l’an prochain. Alors, écoutez ce que je dis avec beaucoup d’attention et transmettez ces mots à ceux qui ne pouvaient être présents aujourd’hui.

Ô peuple ! Tout comme vous considérez ce mois, ce jour, cette cité sacrée, considérez aussi la vie et la propriété de tout Musulman comme sacrées. Rendez les biens qu’on vous a prêtés à leurs propriétaires de droit. Ne faites de mal à personne de façon à ce qu’on ne vous fasse pas de mal. Souvenez-vous qu’un jour vous rencontrerez votre Seigneur et Il vous demandera des comptes sur vos actions en ce monde. Dieu vous a interdit l’usure. Alors, toute obligation usuraire doit désormais être annulée. Votre capital est à vous. Vous n’infligerez ni souffrirez d’aucune iniquité. Dieu a jugé qu’il n’y devait pas y avoir d’intérêt et que tout intérêt du à Abbas Ibn ‘Abd ‘Al Muttalib doit être annulé.

Tous les droits (à la vengeance) découlant des homicides de la période pré-islamique sont désormais annulés et les premiers que j’abolis sont ceux qui découlent du meurtre de Rabiah Ibn Al Harith.

Ô peuple ! Les incroyants jouent avec le calendrier afin de rendre permissible ce que Dieu a interdit et interdire ce que Dieu a permis. Selon Dieu, les mois sont au nombre de douze. Quatre d’entre eux sont saints. Trois d’entre eux sont successifs et un survient entre les mois de Jumada et de Shaban.

Faites attention au Diable, pour le bien de votre religion. Il a perdu tout espoir de vous égarer par les grands péchés, alors faites attention de le suivre dans les petits péchés.

Ô peuple ! Il est vrai que vous avez des droits sur vos femmes, mais elles ont aussi des droits sur vous. Souvenez-vous que vous les avez prises comme femmes seulement avec la permission et de Dieu et en remplissant un pacte avec Lui. Si elles vous restent fidèles, alors il leur revient le droit d’être nourries et vêtues dans la gentillesse. Traitez bien vos femmes et soyez gentils avec elles, car elles sont vos partenaires et vos assistantes dévouées. Et c’est votre droit qu’elles ne fréquentent pas des gens que vous n’approuvez pas, ainsi que de ne jamais être infidèles. O peuple ! Écoutez-moi avec sincérité. Adorez Dieu, accomplissez vos cinq prières quotidiennes, jeûnez pendant le mois du Ramadan et donnez de votre bien en Zakat (charité). Faites le Hajj (pèlerinage), si vous le pouvez.

Toute l’humanité descend d’Adam et Eve. Un Arabe n’est pas supérieur à un non-Arabe et un non-Arabe n’est pas supérieur à un Arabe. Un blanc n’est pas supérieur à un noir et un noir n’est pas supérieur à un blanc – seulement par la piété et la bonne action. Sachez que chaque Musulman est le frère de chaque Musulman et que les Musulmans constituent une fraternité. Le bien d’autrui n’est pas légitime pour un Musulman excepté celui que son frère lui donne de plein gré. Alors, ne vous faites pas d’injustice à vous-mêmes. Souvenez-vous qu’un jour vous rencontrerez Dieu et répondrez pour vos actions en ce monde. Alors faites attention ! Ne vous égarez pas du chemin de la piété après mon départ.

Ô peuple ! Aucun prophète ou messager ne viendra après moi et aucune nouvelle croyance ne naîtra. Raisonnez bien alors, O peuple, et comprenez les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses : le Coran et ma Sounna et si vous les suivez, vous ne vous égarerez jamais.

Tous ceux qui écoutent devront transmettre mes paroles aux autres et les autres, à d’autres encore, de façon à ce que les derniers comprennent mes paroles encore mieux que ceux qui m’écoutent directement. Sois témoin, O Dieu, que j’ai transmis Ton message à Ton peuple ».

Le Prophète Muhammad (saws), le dernier des messagers …

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Muhammad Ali, boxeur américain, trois fois Champion du Monde de Boxe, catégorie Poids Lourds. Converti à l’Islam en 1965 :

« J’ai eu beaucoup de grands moments dans ma vie. Mais les sensations que j’ai éprouvées tandis que j’étais sur Le mont Arafat, le jour du Hadj (pèlerinage musulman), étaient les plus forts de ma vie. Je me suis senti exalté par l’atmosphère spirituelle indescriptible qui y régnait: lorsqu’un million et demi de pèlerins invoquaient Dieu pour le pardon de leurs péchés et pour leur accorder Sa Grâce et Ses bénédictions. C’était une expérience poignante que de voir des gens appartenant à des couleurs, races et nationalités différentes, rois, hommes d’états et hommes ordinaires de pays très pauvres, tous enveloppés de deux draps blancs simples, le même pour tous, priant Dieu. Priant Dieu sans aucun complexe de supériorité ou d’infériorité entre eux. C’était une des manifestations pratiques et concrètes du concept d’égalité de l’homme en Islam. »

Interview du quotidien “Al-Madinah”, Jeddah, 15 Juillet 1989

Peut-on jeûner le samedi le jour de Arafat sans le faire précéder d’un (autre jour de) jeûne ?

Le jeûne du jour de Arafat correspond cette année à un samedi. Jeûner ce jour-là pour les non pèlerins a deux mérites :

Il fait partie des dix premiers jours du mois de dhul hijja. Dans un hadith, le Prophète (paix et bénédiction sur lui) dit : « il n’y a pas de jours plus importants auprès d’Allah et au cours desquels les œuvres sont les plus aimées de Lui que durant ces dix jours. Ils demandèrent (les compagnonnons) : « même pas le jihad ? », il répondit : « même pas le jihad, sauf une personne qui est sorti avec sa richesse et ses biens et il n’est pas revenu » (c’est-à-dire qu’elle y perdrait sa vie et sa fortune) rapporté par Mouslim.

Le jeûne de ce jour a un mérite spécifique car il expie les pêchés de deux années, comme il a été rapporte par le Prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) selon Abou Qatada : « j’espère la récompense d’Allah telle que ce jeûne (du jour de Arafat) efface tes péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir » rapporté par Mouslim.

Les bonnes actions en ces jours bénis n’ont pas d’équivalence le reste de l’année, à savoir la lecture du Coran, le Dhikr, les invocations (pour soi, ses parents et sa communauté…), la demande de pardon, la glorification de Dieu, les prières (surtout les veilles nocturnes), l’aumône, la réconciliation entre les gens etc

Les musulmans sont invités à s’empresser d’accomplir toutes ces bonnes actions et à se concurrencer, car il n’y a rien de plus méritoire que la compétition dans le bien.

Jeûner le jour de Arafat un samedi ?

Pour certains savants, jeûner un samedi seul n’est pas autorisé, le Prophète (paix et bénédiction sur lui) a dit : « Ne jeûnez pas le samedi seul, sauf s’il s’agit d’un jeûne prescrit (obligatoire) » (rapporté par Ahmad et les auteurs des six recueils de la tradition prophétique (sunnan)).

Mais cette position n’est valable que si l’on jeûne un samedi sans raison juridique. Dans ce cas, il est seulement déconseillé par d’autres illustres savants. Par contre, si le jeûne est justifié par une occasion comme le jour de Arafat ou le jour de Achoura, ou par une habitude d’observer le jeûne un jour sur deux (le jeûne de Dawoud), dans ce cas-là, il est tout à fait permis de jeûner le samedi et cela ne pose pas de problème. Cependant il est préférable de faire précéder le jour de Arafat par un jour de jeûne.

Aux musulmans de redoubler d’efforts afin de profiter des bienfaits de ces jours bénis notamment le jour de Arafat, et de multiplier les bonnes œuvres et les invocations ce jour-là. Prions Allah de nous faciliter l’accomplissement de ces bonnes œuvres et de les accepter.

Cheikh Ounis Guergah

Professeur de Droit musulman à l’IESH de Paris

Lien : http://www.uoif-online.com/v3/spip.php?article1091

La parole de l’unicité pure (al kalimat ul ikhlâs) comporte des bienfaits immenses qu’il serait impossible d’énumérer dans leur totalité, nous n’en citerons que quelques-uns :

1 – C’est la parole de piété, comme l’ont dit ‘Umar [Ibn Al Khattâb] (qu’Allah soit satisfait de Lui) et bien d’autres.

2 – C’est la parole de sincérité, de l’attestation et de l’appel à La Vérité, du désaveu de l’association et de sa délivrance. Et c’est la raison première de la création. Allah dit : « Je n’ai créé les génies et les hommes que pour qu’ils M’adorent » [Sourate51 – Verset 56].

3 – C’est pour cette parole également que les Messagers ont été envoyés et que les Livres ont été révélés. Allah dit : « Et nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : « Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc. ». » [Sourate 21 – Verset 25].

Il dit également :  « Il fait descendre, par Son ordre, les Anges, avec la Révélation, sur qui Il veut parmi Ses serviteurs : « Avertissez qu’il n’est d’autre divinité que Moi. Craignez-Moi donc. ». » [Sourate 16 – Verset 2].

Ce verset est le premier qu’Allah a compté comme bienfait dans la Sourate Les abeilles également nommée la Sourate des bienfaits.

C’est ce qui a fait dire à Ibn ‘Uyaynah : « Il n’y a pas meilleur bienfait qu’Allâh a octroyé à  Son serviteur que de lui enseigner la parole « Lâ ilâha illa Llâh ». Certes cette parole est pour les gens du paradis ce que l’eau fraîche est pour les gens d’ici-bas. » C’est pour cette parole qu’ont été préparées la demeure de la récompense et celle du châtiment.

4 – C’est également au nom de cette parole que les Messagers ont reçu l’ordre de combattre l’oppression. Celui qui prononce cette parole sera préservé, par contre celui qui s’y refuse, court à sa perte.

5 – Elle est la clef du Paradis, l’élément principal de la prédication des Messagers, et c’est par elle que Mûsâ a parlé à Son Seigneur face-à-face. Al Bazzâr rapporte dans son Musnad selon ‘Iyâd Al Ansârî que le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) a dit : « « Lâ ilâha illa Llâh » est une parole honorable pour Allâh, elle a sa place auprès de Lui, et Allâh fait entrer au Paradis celui qui la prononce avec sincérité. Quant à celui qui la dit avec hypocrisie, cette parole obstrue son sang et entrepose son argent, et il rencontrera Son Seigneur qui lui demandera des comptes. »

6 – Elle est le prix du Paradis. Al Hasan Al Basrî l’a dit mais on l’attribue également au Prophète avec des degrés d’authenticité faibles.

7 – Si c’est sa dernière parole, l’être humain entrera au Paradis.

8 – Cette parole est une protection contre l’Enfer. Le Prophète a entendu un jour un muezzin dire : « Lâ ilâha illa Llâh – J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allâh », le Prophète dit alors : « Tu es sorti de l’Enfer. » [Muslim].

9 – Elle implique le pardon : dans le Musnad (de l’Imâm Ahmad) selon Shaddâd Ibn Aws et ‘Ubâdah Ibn As Sâmit (qu’Allâh soit satisfait d’eux), le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit à ses Compagnons : « « Levez vos mains et dites : « Lâ ilâha illa Llâh. » Nous levâmes donc nos mains un moment, puis Le Prophète abaissa Sa main et dit : « Louange à Allâh, ô Seigneur ! Tu M’as envoyé avec cette parole et Tu M’as ordonné [de la propager], Tu M’as promis par celle-ci le paradis, et certes Tu ne manques pas à Ta promesse. » Puis Il dit : « Rependez la bonne nouvelle car Allâh vous a d’ores et déjà pardonnés. ». »

10 – C’est la meilleure des actions : Abû Dharr a dit : « J’ai dit : « Ô Envoyé d’Allâh ! Enseigne-Moi une action qui Me rapproche du paradis et M’éloigne de l’enfer. » Il dit : « Si Tu commets une mauvaise action, fais-là suivre d’une bonne action, car elle vaut 10 fois sa valeur. » Je dis alors : « Ô Envoyé d’Allâh ! [La parole] « Lâ ilâha illa Llâh » fait-elle partie des bonnes actions ? » Il répondit : « C’est la meilleure des bonnes actions. ». »

11 – Elle efface les péchés : Selon Umm Hânî, le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « [La parole] « Lâ ilâha illa Llâh » ne laisse pas un péché [sans qu’il ne soit pardonné] et pas une action ne la devance. » [Sunan Ibn Mâjah].

Quelqu’un vit un pieux prédécesseur en rêve après sa mort et l’interrogea sur son état, il répondit : « La parole « Lâ ilâha illa Llâh » n’a rien laissé [comme péché]. »

12 – Elle renouvelle dans le cœur ce qui a disparu de la foi : Le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit à ses Compagnons : « Renouvelez votre foi. » Ils dirent :« Et comment renouveler notre foi ? » Il répondit : « Dites : « Lâ ilâha illa Llâh ». » [Musnad].

13 – Rien n’égale cette parole sur la balance. Et si on la comparait aux cieux et à la terre, elle l’emporterait. Selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin (qu’Allâh soit satisfait d’eux) que le Prophète Nûh, à Sa mort, dit à Son fils : « Je t’ordonne [de transmettre] « Lâ ilâha illa Llâh » car certes, si l’on mettait dans le plateau d’une balance les sept cieux et les sept terres, et que l’on mette « Lâ ilâha illa Llâh » dans l’autre plateau, ce dernier l’emporterait. Et si les sept cieux et les sept terres formaient un chaînon hermétique, « Lâ ilâha illa Llâh » l’aurait brisé. » [Musnad].

On rapporte également selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin (qu’Allâh soit satisfait d’eux) que le Prophète a dit : « Mûsâ a dit : « Ô Seigneur ! Enseigne-Moi ce qui Me permettrait de Te mentionner et de T’invoquer. » Allâh dit : « Ô Mûsâ ! Dis : « Lâ ilâha illa Llâh ! ». » Mûsâ dit : « Ô Seigneur ! Tous tes serviteurs disent cela. » Il dit : « Dis : « Lâ ilâha illa Llâh ! ». » Mûsâ dit alors : « Il n’y a de dieu que Toi, ô Seigneur ! Je voudrais cependant quelque chose qui me soit particulier. » Allâh reprit : « Ô Mûsâ ! Si les sept cieux et ce qu’ils contiennent et les sept terres étaient sur le plateau d’une balance, et que « Lâ ilâha illa Llâh » était sur l’autre, la balance pencherait du côté de « Lâ ilâha illa Llâh ». ». »

Cette parole prévaudra également dans les feuillets des péchés comme il a été cité dans le hadîth rapporté par Ahmad, An Nasâ’î et At Tirmidhî, selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin.

14 – C’est elle qui brise les voiles jusqu’à parvenir à Allâh, Puissant et Majestueux : At Tirmidhî rapporte selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Il n’y a aucun voile entre Allâh et [la parole] « Lâ ilâha illa Llâh », jusqu’à ce que cette dernière parvienne à Allâh. »

Il rapporte également selon Abû Hurayrah (qu’Allâh soit satisfait de lui) que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Il n’y a pas un serviteur qui évite les grands péchés, et dit « Lâ ilâha illa Llâh » sincèrement, sans que les portes du Paradis ne s’ouvrent à elle [cette parole], jusqu’à parvenir au trône d’Allâh. »

On rapporte selon Ibn ‘Abbâs (qu’Allâh soit satisfait de lui) que le Prophète a dit : « Il n’y a pas une chose sans qu’il n’y ait entre elle et Allâh un voile excepté la parole « Lâ ilâha illa Llâh ». De même que tes lèvres ne l’empêchent de sortir, rien ne l’empêche de parvenir à Allâh Puissant et Majestueux. »

Abû Umâmah a dit : « Il n’y a pas un serviteur qui dit : « Lâ ilâha illa Llâh » sans qu’elle ne parvienne jusqu’au Trône. »

15 – Allâh regarde celui qui la prononce et exauce son invocation : An Nasâ’î rapporte, dans Kitâb Ul Yawm wa Al Layla, le hadîth des deux Compagnons et dans lequel le Prophète dit :

« Il n’y a pas un serviteur qui dise « Lâ ilâha illa Llâhu, wahdahu lâ sharîkalahu, lahul Mulku wa lahul hamdu, wa Huwa ‘alâ kulli shay°in qâdîr – Il n’y a de divinité qu’Allâh, L’Unique et sans associé, c’est à Lui qu’appartient la royauté et c’est à Lui qu’appartient la louange, et Il est Omnipotent » sincèrement, de toute son âme, son cœur authentifiant sa parole, sans qu’on ne fende mes portes du ciel afin qu’Allâh voit celui qui la prononce. Et il est du droit du serviteur qu’Allâh a vu, que sa demande soit exaucée. »

16 – Allah approuve celui qui prononce cette parole : An Nasâ’î, At Tirmidhî et Ibn Hibbân rapportent selon Abû Hurayrah et Abû Sa’îd que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Lorsque le serviteur dit : « Lâ ilâha illa Llâh wa Allâhu Akbar – Il n’y a de divinité qu’Allah et Allah est Grand », son Seigneur l’approuve et dit : « Il n’y a de dieu que Moi et Je suis Le Plus Grand ». Et lorsqu’il dit : « Lâ ilâha illa Llâh, wahdahu lâ

Sharîkalah – Il n’y a de divinité qu’Allâh, unique et sans associé », Allâh dit : « Il n’y a de dieu que Moi, Je Suis L’Unique, sans associé ». Et lorsqu’il dit : « Lâ ilâha illa Llâh wahdahu lâ sharîkalahu, lahul mulku wa lahul hamdu – Il n’y a de divinité qu’Allâh, c’est à Lui qu’appartient la royauté et c’est à Lui qu’appartient la louange », Allâh dit :

« Il n’y a de dieu que Moi, à Moi La Royauté et à Moi Les Louanges ». Et lorsque le serviteur dit : « Lâ Ilâha Illa Llâh wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi Llâh – Il n’y a de divinité qu’Allâh et il n’y a de force et de puissance qu’en Allâh », Allâh dit : « Il n’y a de dieu que Moi, et il n y a de force et de puissance si ce n’est Moi. ». »

17 – C’est la meilleure parole que les Prophètes avaient prononcée, comme cela est mentionné dans l’invocation du jour de ‘Arafah.

18 – C’est le meilleur dhikr, comme cela est rapporté dans le hadith de Jâbir qui l’attribue au  Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) : « Le meilleur des dhikr est « Lâ ilâha illa Llâh ». »

Selon Ibn ‘Abbâs, le Prophète a dit : « La parole la plus aimée d’Allâh est « Lâ ilâha illa Llâh ». Sans celle-ci, Allâh n’accepte aucune action. »

19 – C’est la meilleure des actions, et celle qui les multiplie à leur maximum. Elle égale l’affranchissement d’esclaves et c’est une protection contre Satan.

Selon Abû Hurayrah, le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Celui qui dit : « Lâ ilâha illa Llâhu, wahdahu lâ sharîkalahu, lahul Mulku wa lahul hamdu, wa Huwa ‘alâ kulli shay°in qâdîr – Il n’y a de divinité qu’Allâh, L’Unique et sans associé, c’est à Lui qu’appartient la royauté et c’est à Lui qu’appartient la louange, et Il est Omnipotent » 100 fois, cela lui est compté comme l’affranchissement de 10 esclaves ; on lui inscrit en outre cent bonnes actions et on lui efface 100 péchés. Cela lui est aussi une protection contre le diable durant toute cette journée jusqu’au soir. Et personne n’a fait meilleur que lui sauf celui qui en fait plus. » [Al Bukhari – Muslim].

Selon Ayyûb Al Ansârî, Le Prophète a dit : « Celui qui prononce 10 fois (cette parole) a la même récompense que celui qui affranchit quatre esclaves des Fils d’Ismâ’îl. » [Al Bukhari – Muslim].

At Tirmidhî rapporte selon Ibn ‘Umar que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Celui qui la prononce (Lâ ilâha illa Llâh) en entrant au marché et ajoute : « Il fait vivre et fait mourir, Il est Vivant et ne meurt jamais, les biens sont dans Sa main et Il est omnipotent », Allâh lui inscrit un million de bonnes actions, Il lui efface un million de péchés, et l’élève d’un million de degrés. » Et dans une autre version : « Et on lui construit une maison au Paradis. »

20 – Parmi ses mérites, elle est une protection contre la solitude de la tombe et contre la frayeur de la Résurrection :

On rapporte dans le Musnad et dans d’autres [recueils] que le Prophète a dit : « Les Partisans du Tawhîd (muwahhidûn) ne seront pas pris dans la solitude dans leurs tombes, ni lorsqu’ils ressusciteront. Ils se lèveront et tapoteront [de leurs mains] pour enlever la terre de leurs têtes tout en s’exclamant : « Louange à Allâh qui a supprimé en nous la tristesse ! ». »

Dans un hadîth considéré comme mursal (dont la chaîne de transmission est altérée), il est dit : « Celui qui dit : « Il n’y a de dieu qu’Allâh, Le Roi, La Vérité Claire », 100 fois par jours, cette parole sera pour lui une protection contre la pauvreté, une agréable compagnie contre la solitude de la tombe, comme elle entraînera la suffisance et lui permettra de frapper à la porte du Paradis. »

21 – Elle sera le dogme des croyants lorsqu’ils se dresseront de leurs tombes : An Nadr Ibn Al ‘Arabî a dit : « Il m’est parvenu que les gens, lorsqu’ils se dresseront de leurs tombes auront pour dogme « Lâ ilâha illa Llâh ». »

At Tabarânî rapporte selon le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) : « Sur le Sirât , le dogme de cette communauté sera : « Lâ ilâha illa Llâh ». »

22 – Parmi ses bienfaits, elle ouvrira à celui qui la prononce les huit portes du Paradis, il y entrera par celle qu’il veut : Certes cela est rapporté par Muslim (selon un hadîth transmis par ‘Umar) concernant celui qui prononce la profession de foi lorsqu’il achève ses ablutions.

Selon ‘Ubâdah Ibn As Sâmit, le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) a dit : « Celui qui atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allâh et que Muhammad est Son serviteur et Envoyé, que ‘Îsâ (Jésus) est le serviteur d’Allâh et Son envoyé – Il envoya Sa Parole à Maryam (Marie), et un souffle émanant de Lui – que le Paradis et l’Enfer sont une vérité, Allâh le fait entrer au Paradis avec ce qu’il possède comme actions, par l’une des huit portes de son choix. »

‘Abd Ur Rahmân Ibn Samra (qu’Allâh soit satisfait de lui) rapporte le hadîth d’une histoire longue et dans laquelle le Prophète a dit : « J’ai vu un homme de ma Communauté, qui, parvenu aux portes du Paradis, vit celles-ci se refermer devant lui. C’est alors que l’attestation « Lâ ilâha illa Llâh – Il n’y a de dieu qu’Allâh » lui est venue et lui a ouvert les portes pour le faire entrer au Paradis. »

23 – Parmi ses bienfaits : si les adeptes de cette parole entrent en Enfer par négligence envers ses droits, ils en sortiront indubitablement :

Le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) a dit selon Anas (qu’Allâh soit satisfait de lui) : « Allâh dit : « Par Ma Puissance et Ma Majesté ! Par Ma Fierté et Ma Grandeur ! Je ferai sortir de l’Enfer quiconque dit « Lâ ilâha illa Llâh. ». ». » [Al Bukhârî – Muslim].

At Tabarânî rapporte selon Anas (qu’Allâh soit satisfait de lui) que le Prophète a dit : « Des adeptes de la parole « Lâ ilâha illa Llâh » entreront en Enfer par leurs péchés. C’est alors que les adeptes d’Al Lât et d’Al Uzza diront : « A quoi vous a servi la parole « Lâ ilâha illa Llâh » ? », ce qui entraînera la colère d’Allâh qui fera sortir ces premiers de l’Enfer et les fera entrer au Paradis. »

Si Celui Qui est en colère se montre bon, qu’en est-il lorsqu’Il est satisfait ? Celui qui considère Allâh Unique – même s’il se montre négligent envers les droits de cette unicité – n’est pas semblable à l’associateur.

Un pieux prédécesseur disait : « Ibrâhîm (que La Paix soit sur lui) disait : « Ô Seigneur ! Ne considère pas équivalent celui qui T’associe à celui qui ne T’associe pas. ». »

Un autre disait quand il invoquait : « Ô Seigneur ! Tu as dit des gens de l’Enfer qu’ils jurent par Allâh de toute la force de leurs serments qu’Allâh ne fera pas ressusciter celui qui meurt. Et nous, nous jurons par Allâh de toute la force de nos serments qu’Allâh fera effectivement ressusciter celui qui meurt. Ô Seigneur ! Ne rassemble pas tous ceux qui jurent dans la même demeure ! »

Abû Sulaymân disait : « S’Il me reproche mon avarice, je Lui réclame Sa largesse, s’Il me reproche mes péchés, je Lui réclame Son pardon, et s’Il me fait entrer en Enfer, j’informe les gens de l’Enfer que je L’aime. »

Un pieux connaisseur d’Allâh (‘Arîf) pleurait toute la nuit et disait : « Si Tu me châties, je demeure à T’aimer et si Tu me fais miséricorde, je demeure à T’aimer. » Les  Connaisseurs (‘Ârifûn) craignent plus le voile  que le châtiment.

Dhu Nnûn a dit : « La peur de l’Enfer devant la peur de la séparation est telle une goutte devant une mer immense. »

L’un d’eux disait : « Ô mon Dieu, Seigneur et Souverain ! Si Tu me châtiais de tout Ton châtiment, me priver de T’avoisiner me serait plus désagréable que Ton châtiment. »

Ô Mes frères ! Concentrez à présent vos efforts dans la réalisation du tawhîd (l’Unicité Pure), car on ne saurait être sauvé du châtiment Divin sans celle-ci. Il n’y a pas meilleure parole que les gens aient prononcée : « LÂ ILÂHA ILLA LLÂH »

Source : Tahqîq Kalimat al Ihlâs Par l’imâm ‘Abd ar-Rahmân Ibn Ahmed Ibn Rajab Al-Hanbal

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Il est de la Sunna de jeûner le jour de ‘Ashoura (le dixième jour de du mois de mouharram) puisque le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, dit : « le jeûne de ‘Ashoura fait absoudre les péchés de l’an passé » (rapporté par Mouslim).

D’après Ibn ‘Abbas, que Dieu l’agrée, lorsque le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, arriva à Médine, il vit les juifs jeûner le jour de ‘Ashoura. Il leur demanda : « Pourquoi ce jeûne ? Ils dirent : C’est un jour béni. C’est le jour au cours duquel Dieu sauva les enfants d’Israël de leur ennemi, raison pour laquelle Moïse le jeûna. Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, dit alors : Je suis plus digne de me réclamer de Moïse que vous. Il le jeûna alors et ordonna de le jeûner « (rapporté par al-Boukhari et Mouslim).

Ibn ‘Abbas rapporte également que lorsque le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, arriva à Médine, il jeûna le jour de ‘Ashoura et ordonna de le jeûner, les compagnons dirent : C’est un jour vénéré par les juifs et les chrétiens ! Il dit alors : « L’année prochaine, si Dieu le veut, nous jeûnerons également le neuvième jour. Ibn ‘Abbas dit : Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, décéda avant l’arrivée de l’année suivante » (rapporté par Mouslim).

Les deux derniers hadiths, isolés de l’ensemble des hadiths évoquant le jeûne du jour de ‘Ashoura, laisseraient entendre deux choses historiquement fausses.

La première, c’est que le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, n’observait pas le jeûne de ‘Ashoura avant l’arrivée à Médine. C’est en voyant les juifs jeûner ce jour que le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, ordonna de le jeûner.

La deuxième consiste à croire que dès son arrivée à Médine, et voyant les juifs jeûner le jour de ‘Ashoura, le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, décida de se démarquer d’eux en jeûnant en  plus le neuvième jour l’année suivante. Ce qui laisserait entendre que le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, a vécu moins de deux ans à Médine puisqu’il est décédé avant l’arrivée de l’année suivante ! Or, il est notoirement établi que le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, a vécu dix ans à Médine.

Nous répondons à ces deux déductions erronées par ce qui suit :

Premièrement, le jeûne du jour de ‘Ashoura était anciennement connu chez « quraysh » et ceci bien avant l’avènement de l’islam. ‘Ikrima rapporte que pendant la période obscurantiste « jahiliyya », les qurayshites commirent une grossière erreur qui leur affligea le cœur. On leur suggéra alors de jeûner le jour de ‘Ashoura car ce jeûne est expiatoire.

‘Aïsha, que Dieu l’agrée dit : Le jour de ‘Ashoura est un jour que « qouraysh » jeûnait. Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, le jeûnait également. Lorsqu’il arriva à Médine il continua de le jeûner et ordonna aux gens de le jeûner. Lorsque le jeûne du mois de ramadan fut instauré, il dit : « Qui donc veut le jeûner, le jeûne, et qui ne le veut pas, ne le  jeûne pas » (rapporté par al-Boukhari et Mouslim).

Deuxièmement, lorsque le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, arriva à Médine, il ne tenait pas à se démarquer des juifs, au contraire, il aimait s’accommoder aux gens du Livre dans ce qu’il n’avait pas reçu de révélation comme le rapporte al-Boukhari d’après Ibn ‘Abbas. Son but est de montrer aux juifs que l’islam s’inscrit dans la continuité du message divin, que la source divine est une, que la religion de Dieu demeure la même de tout temps et que les prophètes sont tous des frères, chacun d’entre eux apportant une pierre à l’édifice de la vérité. C’est dans ce sens que le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, confirma le jeûne du jour de ‘Ashoura. D’autant plus que la victoire de Moïse n’est autre que la victoire de la vérité et d’ailleurs, ce jour connut dans l’histoire d’autres moments victorieux pour la vérité puisque c’est en ce jour que l’arche de Noé accosta la montagne du Judi, raison pour la quelle le prophète Noé le jeûna comme le relate l’imam Ahmed d’après Ibn ‘Abbas.

Puis, lorsque les tribus juives ne cessèrent de faire preuve de trahison et de tromperie à l’encontre des musulmans, les compagnons se sentirent gênés de  partager le même rite que les juifs en dépit de leurs nombreuses trahisons. C’est alors que le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, ordonna de se démarquer des juifs en disant : « Jeûnez le jour de ‘Ashoura et distinguez-vous des juifs. Aussi, jeûnez un jour avant et un jour après » (rapporté par Ahmed). Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, maintint ainsi le principe de ce jeûne mais en modifia la forme.

Ibn al-Qayyim dit que le jeûne de ‘Ashoura comporte trois niveaux : le niveau le plus complet consiste à jeûner un jour avant et un jour après. Le niveau suivant consiste à jeûner le neuvième et le dixième jour conformément à la plupart des hadiths. Vient après le jeûne du dixième jour seul.

Moncef Zenati

Quel est le statut légal du jeûne de ‘Arafa ? Quel est le mérite de ce jeûne ?

Le jour de ‘Arafa est le meilleur jour de l’année. Il correspond à un l’un des dix (premiers) jour de Dhû al-Hijja. Il a été  rapporté que le Prophète (saws) a dit : « En jeûnant le jour de ‘Arafa, j’espère que Dieu – Qu’Il soit exalté  – effacera les péchés  commis durant deux années »

C’est un jour dont le mérite est incommensurable ; jeûner durant ce jour est généreusement récompensé.

Il est bien connu que ce jour est le 9ème de Dhû al-Hijja. Le musulman doit avoir l’intention de jeûner au minimum cette journée, s’il ne peut pas jeûner les huit  jours qui le précèdent.

A chacun de nous son lot de péchés, d’erreurs, de négligences et de maladresses. Le jeûne de ce jour est une occasion pour les effacer et se purifier. Que l’homme blanchisse la page où sont consignées ses mauvaises actions.

Que le musulman s’empresse de jeûner le jour de ‘Arafa.

Quant au pèlerin, il ne lui est pas recommandé de jeûner durant ce jour, car il a besoin de forces pour implorer, invoquer et supplier Dieu.

Source : « Fatwâ Contemporaines » de Yusuf  Al-Qaradawi – Edition Maison d’Ennour – Page 429.

Nous constatons que nous sommes parfois enclins à de nobles comportements et d’autres fois animés par de mauvais penchants. Cette nature duale de l’âme nous est également décrite par Allah dans le Coran. La question est maintenant de savoir comment se délivrer des mauvais penchants pour se rapprocher du Très Miséricordieux et rayonner dans son quotidien à travers ses qualités.

Dans cette vidéo, Tayeb Chouiref nous détaille un moyen éducatif efficace pour y parvenir.