Les musulmans ne sont plus les indigènes d’une époque révolue, n’attendant bien malgré eux qu’à être civilisés. Ils ne forment pas non plus une catégorie de citoyens qui ne méritent de la part des hommes politiques que des lois de circonstances. Ce sont des citoyens comme les autres, et dans notre République, leur liberté de consci- ence, qui va de pair avec le respect de leurs pratiques religieuses doit être garantie.
Comme les générations qui nous ont précédées ont écrit quelques unes des pages de l’histoire de ce pays, les signataires de cet Appel souhaitent affirmer leur volonté de participer à l’avenir de la France.
Nous appelons les candidat(e)s à la présidence de la République Française à faire de la devise de ce pays
« Liberté, Egalité, Fraternité » une réalité pour chacun plutôt qu’un vestige sur le fronton des mairies.
Sans témoins ou presque, le président Bachar al-Assad fait payer le prix fort à son peuple, au point de transformer le pays tout entier en bain de sang.
Cette répression à l’artillerie lourde contre la ville de Homs rappelle de près le scénario …
Le danger dans la thèse du « choc des civilisations » que reprend le ministre à son compte, c’est l’étroitesse avec laquelle cette thèse catégorise les peuples, à travers leurs « civilisations » et donne à celles-ci un caractère figé alors qu’elles ne cessent de s’enrichir mutuellement, et d’interagir.
Guéant, dans une obsession puritaine de l’identité, thème incessamment ressassé par une certaine élite politique, s’exprime en tribun défenseur d’une civilisation occidentale forcément supérieure aux autres…
Fille aînée de l’Eglise, la France a lutté contre l’emprise de cette dernière, jusqu’à la loi de séparation de 1905. Elle se souvient de l’âpreté de cette lutte. Et elle s’imagine que l’islam pourrait lui faire courir, à nouveau, semblable danger. Ce fantasme ne manque pas de resurgir périodiquement, comme si l’islam …
Et si les extrêmes, par leur crispation maladive, imposent insidieusement leur vision et leurs sujets de préoccupation aux acteurs politiques, médiatiques et intellectuels de notre pays ?
Comment, autrement, peut-on comprendre que le discours pétri de haine et de peur que véhiculent les acteurs xénophobes et racistes de notre pays devient à ce point banalisé alors qu’il fut, il n’y a pas si longtemps, unanimement rejeté ?
Après avoir été votée par le sénat, une loi visant à étendre «l’obligation de neutralité aux structures privées en charge de la petite enfance et à assurer le respect du prin- cipe de laïcité» va bientôt être soumise à l’examen de l’Assemblée nationale. Cette loi vise à étendre l’application du principe de laïcité tel que dévoyé par la loi du 15 mars 2004, aux assistantes maternelles.
Ce projet de loi vise à accentuer la persécution judiciaire contre les femmes musul- manes qui ont choisi de porter le voile.





