L’islam est venu libérer la femme après avoir été méprisée, écartée et ignorée durant les périodes successives de paganisme. Elle était considérée comme un bien que le mari possédait et dont il disposait comme bon lui semble. S’il venait à mourir, ses proches héritaient d’elle comme on héritait des biens et des animaux.
L’islam est venu changer cette triste situation en proclamant : « Ô les croyants ! Il ne vous est pas licite d’hériter des femmes contre leur gré » (4 : 19).
Ibn ‘Abbas, que Dieu l’agrée, dit : « Lorsque l’homme mourrait, ses proches avaient tous les droits sur sa femme. L’un d’eux l’épousait s’il le souhaitait, et s’ils le voulaient, ils la mariaient à quelqu’un d’autre. Et s’ils le voulaient, ils l’empêchaient de se remarier. Ils avaient plus de droits sur elle que ses propres parents. Le verset suivant fut alors révélé : « Ô les croyants ! Il ne vous est pas licite d’hériter des femmes contre leur gré » (4 : 19). En effet, l’homme héritait de la femme de l’un de ses proches, puis il l’empêchait de se remarier à moins qu’elle ne lui restitue sa dot.
Certains faisaient du mal à la femme, lui faisaient subir des injustices et ne subvenaient pas à ses besoins pour la pousser à renoncer à sa dot et à ses droits. Dieu interdit cela en proclamant : « Ne les empêchaient pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné » (4 : 19).
Après avoir interdit toute injustice et toute nuisance à l’encontre de la femme, Dieu a ordonné de se comporter convenablement avec elle. Dieu dit : « Et comportez-vus convenablement envers elles » (4 : 19). C’est-à-dire, dites-leur de belles paroles, soyez bons envers elles, agissez bien avec elles et soyez avec elles comme vous aimez qu’elles soient avec vous : « Elles ont des droits équivalents à leurs obligations » (2 : 228). De son côté, le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, dit : « Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leurs épouses, et je suis le meilleur d’entre vous envers mon épouse » (rapporté par Ibn Hibban).
La femme dans le foyer prophétique
La femme a vécu dans le foyer prophétique honorée, sereine, l’esprit tranquille, jouissant d’une grande liberté et d’un grand respect.
Elle a vécu chérie, respectée, protégée, et non pas humiliée ni méprisée. Elle n’a jamais été maltraitée, ni frappée, ni insultée, ni négligée. Elle n’était jamais chargée de ce qu’elle ne pouvait supporter et on ne lui interdisait pas d’exprimer son avis et de dire ce qu’elle pensait.
Ibn Kathir dit : « Les qualités du Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, étaient telles qu’il était d’une belle compagnie, constamment de bonne humeur, il jouait avec ses épouses, les cajolait, subvenait à leurs besoins et les faisait rire, si bien qu’il faisait la course avec ‘Aïsha, la mère des croyants, que Dieu l’agrée, en témoignage de son affection pour elle. Elle dit : Le Messager de Dieu, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, fit la course avec moi et je le devançai. Ce fut avant que je prenne du poids. Puis, je fis la course avec lui après avoir pris du poids. Il me devança et dit : « Un partout ! »
Chaque nuit, il se réunissait avec ses épouses chez celle auprès de qui il allait passer la nuit. Il partageait le repas avec elles puis chacune rentrait chez elle.
Après avoir accompli la prière du ‘Icha à la mosquée, il rentrait chez lui, veillait un moment avec son épouse pour y tenir compagnie.
Il participait aux tâches ménagères. On demanda à ‘Aïsha, que Dieu l’agrée, comment était le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, chez lui ? Elle dit : « Il était au service de son épouse » (rapporté par al-Boukhari) : « Vous avez dans le Messager de Dieu un excellent modèle » (33 : 21).
Le hadith suivant exprime clairement l’amour et la complicité qui existaient entre le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, et ses épouses. ‘Aïsha, que Dieu l’agrée, rapporte que le Messager de Dieu, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, lui dit un jour : « Je sais quand tu es contente de moi et quand tu es fâchée contre moi. » Elle dit : « Et comment sais-tu cela ? » Il dit : « Quand tu es contente de moi, tu dis : « Non, par le Seigneur de Mohamed », et quand tu es fâchée contre moi, tu dis : « Non, par le Seigneur d’Ibrahim. » Elle dit : « C’est vrai, mais par Dieu, ô Messager de Dieu, je ne délaisse que ton prénom » (rapporté par al-Boukhari et Mouslim).
Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, aimait et honorait ses épouses. Ils connaissaient parfaitement la sincérité de leurs sentiments et leur sensibilité. C’est pourquoi il agissait avec elles avec douceur et tenait à satisfaire leurs désirs. Jabir ibn ‘Abdoullah, que Dieu l’agrée, rapporte au sujet de ‘Aïsha, que Dieu l’agrée, lors de son Pèlerinage avec le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui : « Le Messager de Dieu était un homme souple. Lorsqu’elle désirait quelque chose, il s’y conformait » (rapporté par Mouslim).
‘Aïsha, que Dieu l’agrée dit : « Les abyssins rentrèrent jouer dans la mosquée. Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, me dit : « Veux-tu les regarder » je dis : « Oui ! » Je posai alors ma joue contre la sienne. Il dit ensuite : « ça suffit ». Je dis : « Ô Messager de Dieu, ne te précipite pas ! » Il se leva à nouveau pour moi. Puis, il dit : « ça suffit ! » Je dis : « Ne te précipite pas, ô Messager de Dieu ». Elle dit : « Je n’avais plus envie de les regarder, mais je voulais que les femmes (ses épouses) sachent combien il est resté debout pour moi » (rapporté par al-Boukhari et Mouslim, et ceci est la version d’an-Nasa-y)
‘Omar ibn al-Khattab, que Dieu l’agrée dit : « Par Dieu, pendant la période préislamique, on n’accordait aux femmes aucune considération, jusqu’à ce que Dieu ait révélé à leurs sujet ce qu’Il a révélé et leurs ait octroyé ce qu’Il a octroyé. Alors que j’étais en train de réfléchir sur une question liée à ma fonction (de calife), ma femme me dit : « Si tu faisais telle et telle chose ! » je lui dis : « Et qu’as-tu à voir avec cela ? Et pourquoi interviens-tu dans mes affaires ? » Elle me dit : « Ceci est très étonnant de ta part, ô fils d’al-Khattab, tu ne veux pas qu’on te tienne tête, alors que ta fille tient tête au Messager de Dieu, si bien qu’il passe sa journée fâché ! »
Aussitôt ‘Omar se rendit chez sa fille Hafsa et lui dit : « Fillette ! Tu tiens tête au Messager de Dieu au point qu’il passe sa journée fâché ? » Elle dit : « Par Dieu, nous avons l’habitude de lui tenir tête » Il dit : « Tu sais que je te mets en garde contre la colère de Dieu et de son Messager, ô fillette ! Ne t’abuse pas de celle dont la beauté lui plait et de l’amour que le Messager de Dieu lui porte (c’est-à-dire ‘Aïsha) » Puis, il se rendit chez Oummou Salama, étant donné le lien de parenté qui le lie à elle, et lui parla de ce sujet. Elle lui dit : « Tu es étonnant ô fils d’al-Kahttab ! Tu entres dans toute chose au point de vouloir entrer entre le Messager de Dieu et ses épouses ? » Il dit : « Elle me reprit sévèrement et apaisa une partie de ce que je ressentais. Je sortis alors de chez elle » (rapporté par Mouslim).
Une fois le pacte d’al-Houdaybiya conclu, le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, demanda à ses compagnons d’immoler une bête et de se raser les cheveux (pour se désacraliser). Aucun homme ne répondit. Il répéta ceci à trois reprises, mais aucun d’entre eux ne bougea. Ils étaient tellement déçus de ne pas pouvoir accomplir la ‘Omra et de visiter la mosquée sainte de la Mecque.
Qu’a fait le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui ? A-t-il consulté Abou Bakr ? A-t-il consulté les grands compagnons ? Pas du tout ! Il consulta son épouse Oummu Salama connue pour sa sagesse. Elle lui dit : « Ô Prophète de Dieu ! Sors et ne parle à aucun d’eux. Immole ton offrande et appelle ton coiffeur pour qu’il te rase la tête, tu verras, dès que tu le feras, ils le feront également. » En effet, le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, sortit de la tente. Il ne parla à personne et fit ce qu’Oummou Salama lui dit. Le voyant, les compagnons se levèrent, immolèrent les offrandes et se rasèrent la tête les uns aux autres.
Voici comment l’islam a libéré la femme. Le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, et chef d’Etat, consulte une femme en ce qui concerne les musulmans, et met en application ce qu’elle lui suggère.
Le véritable pacte de la libération de la femme a été conclu avec le début de la révélation à la Mecque. Dès lors, une nouvelle ère commença qui permit à la femme d’obtenir tous ses droits.
Le pacte de libération de la femme commença le jour où le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, proclama :
« Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leurs épouses, et je suis le meilleur d’entre vous envers mon épouse » (rapporté par Ibn Hibban)
« Le croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur comportement, et les meilleurs d’entre vous et les meilleurs envers leurs épouses » (rapporté par at-Tirmidhi)
« Craignez Dieu au sujet de vos épouses, car vous les avez prises sous la protection de Dieu et vous vous êtes permis la jouissance avec elles selon la parole de Dieu » (rapporté par Mouslim)
« Seigneur Dieu ! Je punis sévèrement celui qui transgresse le droit de l’orphelin et de la femme » (rapporté par an-Nasa-y)
« Ne frappez pas les servantes de Dieu » (rapporté par Abou Daoud)
« Soyez bon envers les femmes » (rapporté par al-Boukhari et Mouslim)
Telle est la véritable libération de la femme. A l’instar du prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, être un mari qui aime son épouse, qui la comble d’affection et de douceur, veille à son bonheur, la respecte, tient compte de ses sentiments et de sa sensibilité, subvient à ses besoins. Il ne l’humilie pas, ne l’insulte pas, ne la méprise pas, ne la fait pas souffrir, ni psychologiquement ni physiquement, ne la frappe pas, ne la maltraite pas et ne la néglige pas. Tels sont les nobles caractères que le Prophète, que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui, est venu accomplir. « Vous avez dans le Messager de Dieu un excellent modèle » (33 : 21).
Moncef Zenati
3 Comments
Magnifique merci
J’aime beaucoup l’article mais il faut se relire, certaines fautes sont grossières.
Sinon, j’aime!
J’apprécie cette article,
Malheureusement les hommes musulmans ne suivent pas la tradition de notre chère prophètes,(swsl)
Ne serait ce que de leur mauvais caractère envers leurs femmes.