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Certains m’ont interrogé récemment, sur un prétendu « avis » religieux, qui indiquerait qu’il existait une femme « imam » au temps du Prophète (saws) qui exerçait la fonction d’imam dans une mosquée, nommée expressément par le Prophète (saws), hommes et femmes priant derrière elle. Selon ceux qui avancent cet « avis », les hanbalites (et non pas une partie des hanbalites) dont Ibn Taymiya, accepteraient l’idée qu’une femme, si elle connaît le Coran mieux qu’un homme, pourrait diriger les prières de la nuit du Ramadan (tarawih) à la mosquée. Ce qui laisserait entendre qu’elle se placerait devant les hommes. Ils se réfèrent principalement au hadith d’Oummou Waraqa sans le citer. Ils laissent entendre que le Prophète (saws) l’aurait nommée « imam » dans une mosquée. Est-ce vraiment le cas ? Le hadith d’oummou Waraqa Abou Daoud, ad-Daraqoutni, al-Bayhaqi et d’autres rapportent d’après Oummou Waraqa, que le Messager de Dieu (saws) lui rendait visite chez elle. Il lui désigna…

Le délaissement d’une chose par le Prophète (saws) n’implique pas systématiquement l’interdiction de cette chose. Certains diront que la question de Khalid ibn al-Walid contredit cette règle, à savoir que le délaissement implique l’interdiction, d’ailleurs, certains avancent cet argument. La réponse est que lorsque Khalid a vu le Prophète (saws) retirer la main du « lézard » grillé (dad) après l’avoir tendue vers celui-ci, le doute de son interdiction a traversé son esprit et c’est pour cette raison qu’il lui a posé la question. Le Prophète (saws) lui a répondu en confirmant la règle et en affirmant son caractère général.

Imiter le Prophète (saws) dans tout ce qu’il ne relève pas du culte, telle que sa façon de manger, de dormir, de s’habiller, de s’asseoir, de marcher ou autre, est louable si ceci ne s’oppose pas à un intérêt probant[1].

En fait, tout ce que fait le Prophète (saws) ne relevant pas du culte se divise en deux catégories :

– Ce qu’il fait de par sa nature humaine, comme sa façon de manger, de marcher, de s’asseoir ou de dormir.

– Ce qu’il fait en conformité avec l’usage et la norme sociale « ‘urf » : comme la manière de s’habiller (porter le pagne « izar » ou le « qamis »).

A l’opposé de ceux qui ont inventé des hadiths mensongers et de ceux qui se réfèrent aux hadiths incertains, d’autres ont réfuté des hadiths dont l’authenticité est formellement établie. Les premiers ont introduit à la Sunna ce qui ne lui appartient pas, alors que les seconds ont exclu de la Sunna ce qui en fait partie. Ceux qui réfutent les hadiths authentiques forment plusieurs courants et tendances. Leur point commun est le suivant : la réfutation des hadiths, dont l’authenticité est formellement établie, pour des raisons qui habitent l’esprit de la personne qu’elle considère comme des vérités alors qu’il s’agit de simples conjectures qui ne tiennent pas face à la critique scientifique. L’histoire de la pensée musulmane a connu un certain nombre de ces groupes, mais les savants de l’orthodoxie sunnite leur ont répondu. Notre époque connaît également des groupes et des individus de ce genre qui réfutent des hadiths authentique…

Certains musulmans avancent un hadith rapporté par Ibn khouzeïma : Oummou Houmayd, l’épouse d’Abou Hamid Assaa’idi vint voir le Prophète (saw) et lui dit : « Ô ! Messager de Dieu, j’aime prier avec toi ». Il lui dit : « Je sais que tu aimes prier avec moi ! Mais, ta chambre à coucher est meilleure que ta prière dans ton salon. Ta prière dans ton salon est meilleure que ta prière dans la cour de ta maison. Ta prière dans la cour de ta maison est meilleure que ta prière dans la mosquée de ton clan et la prière dans la mosquée de ton clan est meilleure que ta prière dans ma mosquée » Le narrateur dit : « Elle fit construire pour elle une mosquée dans le coin le plus isolé et le plus obscur de chez elle. Elle y pria jusqu’à sa mort ». Cheikh Moncef Zenati nous explique le…

Abou Hourayra (rad) rapporte que le Messager de Dieu (saws) a dit : « Fait partie du bel islam de quelqu’un le fait d’éviter ce qui ne le regarde pas »

Hadith jugé « bon » (hasan) rapporté par at-Tirmidhi et autres.

Ce hadith constitue l’un des plus importants fondements de l’éducation et de la bienséance. Abou Mohamed ibn Abi Zeyd al-Qayrawani (m 386H), la référence malikite de son époque, dit : « L’essentiel des bienséances et du bon comportement découle de quatre hadiths : « Que celui qui croit en Dieu et au Jour Dernier ne dise que du bien ou se taise », « Fait partie du bel islam de quelqu’un le fait d’éviter ce qui ne le regarde pas », la parole qu’a dite le Prophète (saws) à l’homme venu lui demander conseil « Ne te mets pas en colère » et le hadith stipulant que « le croyant aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » »

Les savants du hadith comme tous les êtres humains sur terre ne sont pas des gens infaillibles, mais on ne doit pas au nom de cette infaillibilité rejeter leur travail scientifique. Une triste tendance a vu le jour, notamment sur internet, où certains n’hésitent pas à rejeter des hadiths car ceux ci contrediraient la raison et le bon sens. De quelle raison parle-t-on ? Qui détermine le bon sens ? Boukhari et Mouslim n’auraient pas eu ce bon sens ? Ces sommités du hadith qui ont œuvré toute leur vie pour Allah, ne méritent pas cet acharnement et ce dénigrement. Il n’appartient pas au commun des mortels de venir rejeter des hadiths. Aux savants d’apporter des arguments scientifiques et de débattre sur l’authenticité d’un hadith.

Al-Hassan (rad) fils de ‘Ali (rad), petit fils du Messager de Dieu (saws) dit :  » J’ai retenu du Messager de Dieu (saws) : « Délaisse ce qui provoque en toi le doute pour ce qui ne suscite en toi aucun doute » (rapporté par an-Nasa-y et at-Tirmidhi qui le déclare  » valide-sûr bon » (hasan çahih))