Le message de l’islam est un message qui s’adresse à l’être humain, en tant qu’être humain, indépendamment de son ethnie, sa couleur, sa nation ou sa classe sociale.
C’est un message adressé à tous les humains, révélé par le Seigneur des humains. C’est, d’ailleurs, pour cette raison que le Coran interpelle, à maintes reprises, toute l’humanité, à travers l’apostrophe oratoire « Ô Hommes ! » ou « Ô gens ! » (ayyouhan-nas).
« Al-mouraqaba », c’est être conscient que Dieu est au courant de toute action que tu fais et de toute parole que tu prononces. Il est attentif à chaque mot que tu prononces, à chaque pas que tu fais, à chaque pensée qui te traverse l’esprit. Tes mouvements, tes moments de repos, tes va-et-vient, tes pensées et tes envies, ne peuvent être dissimulés à Dieu.
« Al-mouraqaba », c’est être conscient que Dieu te cerne de Son Savoir ; que Dieu est parfaitement au courant de tout ce que tu fais de jour comme de nuit, secrètement…
En Espagne, la régénération n’est pas venue du Nord, avec les hordes barbares ; elle est venue du Midi, avec les Arabes conquérants… C’était une expédition civilisatrice beaucoup plus qu’une conquête…
Par-là, s’introduisait chez nous cette culture, jeune, robuste, alerte aux progrès éto- nnamment rapide, qui, à peine née, triomphait, cette civilisation qui créée par l’en- thousiasme religieux du Prophète, s’était assimilée le meilleur du judaïsme et de la science byzantine et qui, au surplus apportait avec elle la grande tradition hindoue, les reliques de la Perse et beaucoup de choses empruntées à la Chine mystérieuse…
Une des raisons de l’expansion de l’islam au moyen âge, peu soulignée, outre la sim- plicité de la foi, tient au contenu du message lui-même : l’égalité proposée entre ho- mmes et femmes, la suppression des hiérarchies sociales, raciales (un arabe est égal à un chinois ou un noir dans les principes, même si c’était beaucoup plus compliqué à mettre en œuvre), la place des orphelins, l’importance de la zakat, la justice, etc.
Ces idées ne pouvaient que séduire des masses de populations qui croupissaient sous des régimes où les lois des plus forts s’imposaient aux plus faibles.