Les musulmans ne sont plus les indigènes d’une époque révolue, n’attendant bien malgré eux qu’à être civilisés. Ils ne forment pas non plus une catégorie de citoyens qui ne méritent de la part des hommes politiques que des lois de circonstances. Ce sont des citoyens comme les autres, et dans notre République, leur liberté de consci- ence, qui va de pair avec le respect de leurs pratiques religieuses doit être garantie.
En 2010, le politologue Patrick Haenni parlait dans L’Islam de marché de jeunes en- trepreneurs européens fiers d’être musulmans et en phase avec leur époque. Nommé « Muslim Pride », ce phénomène a inspiré Raphaël Liogier, professeur de sociologie à Science-Po Aix, la création d’un mouvement du même nom.
Son objectif : rendre la culture musulmane tendance pour mettre fin à ce qu’il nomme la « paranoïa anti-musulmans ».
Les Croisés n’ayant qu’une confiance très limitée dans les capacités de leurs compa- triotes préfèrent, en effet, demander à nos médecins, ici en « Terre sainte », de soi- gner leurs éruptions cutanées, leurs coliques et leurs diarrhées. Et comme ils ont rai- son ! Mon oncle, l’émir de Chaisar, qui entretient de bonnes relations son voisin franc à la casbah de Mounaîtira, ayant cédé aux instances de celui-ci, lui avait laissé pour quelque temps notre talentueux Thabit afin que celui-ci ne prodiguât ses soins aux malades de la garnison franque.
Mais voilà que Thabit était déjà de retour ! Stupéfaits, nous lui demandâmes :
Nous poursuivons notre série de discours consacrée à la purification de l’âme ; à la purification de ce morceau de chair qui, s’il est sain, rend tout le corps sain, mais s’il est corrompu, corrompt tout le corps, il s’agit bien sûr du cœur. Les pieux prédécesseurs disaient : « Le cœur est un roi et les membres du corps sont ses soldats. Aussi, si le roi est bon, les soldats seront bons, mais s’il est corrompu, les soldats seront corrompus ».
Comment Mohammed, pouvait-il, dans son état de pauvreté, et appartenant à la classe moyenne de son peuple, réclamer la royauté et prétendre au pouvoir. Il n’avait ni richesse, ni autorité, ni armée, ni soutien ; il n’avait ni dispositions pour la poésie, ni l’élégance du style, ni la réputation de l’éloquence ; il n’avait rien qui put lui procurer une situation prépondérante parmi le peuple et l’élever jusqu’aux rangs de l’élite.
Or, quelle fut la force qui l’éleva au-dessus des hommes, qui fit que sa tête se dressa au-dessus des autres têtes, qui haussa sa volonté au-dessus des autres volontés…
La purification de l’âme est une obligation pour tout musulman et toute musulmane. Il s’agit, certes, d’un chemin long et difficile. Pour le parcourir jusqu’au bout, il est né- cessaire de s’arrêter à des stations d’épuration spirituelle, et de passer par des étapes.
Ces stations et étapes sont nombreuses, mais nous pouvons évoquer les stations les plus importantes et les plus fondamentales tout au long de l’itinéraire vers Dieu, vers la satisfaction de Dieu, vers le Paradis.