Actualités

Le savoir : source de purification spirituelle (2/2)

Pinterest LinkedIn Tumblr

Définis les sources de ta connaissance !

Nous poursuivons notre série de discours consacrée à la purification de l’âme ; à la purification de ce morceau de chair qui, s’il est sain, rend tout le corps sain, mais s’il est corrompu, corrompt tout le corps, il s’agit bien sûr du cœur. Les pieux prédécesseurs disaient : « Le cœur est un roi et les membres du corps sont ses soldats. Aussi, si le roi est bon, les soldats seront bons, mais s’il est corrompu, les soldats seront corrompus ».

L’être humain n’est pas cette enveloppe corporelle formée de chair, de sang, d’os, de nerfs, de systèmes et de cellules. Toutes ces choses existent chez l’animal comme elles existent chez l’homme. La valeur de l’être humain réside dans cette essence spirituelle qui l’habite, qui le distingue de l’animal et qui a fait de lui un être humain ; cette essence, en raison de laquelle Dieu a demandé aux Anges de se prosterner devant l’être humain en témoignage de son honorabilité.

C’est pour cette raison que nous accordons un intérêt particulier à la réforme de ce morceau de chair, à cette quintessence, à cette vérité qui habite cette enveloppe externe. Cette vérité qu’elle soit appelée âme, esprit, cœur ou raison, constitue la cause de la bonté de l’homme ou de sa corruption, la cause de sa vie ou de sa mort.

Par ailleurs, l’homme ne peut être sauvé le Jour de la Résurrection que par cette essence, par ce cœur lorsque celui-ci est sain : « Et ne me couvre pas d’ignominie, le jour où l’on sera ressuscité, le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf celui qui vient à Allah avec un cœur sain » (les poètes : 87 – 89) ; un cœur pur de toute forme d’idolâtrie, pur de toute forme d’hypocrisie et pur de toute forme de perversion.

Nous avons dit précédemment que la première station d’épuration spirituelle dans le chemin de la purification spirituelle ; le chemin vers Dieu, vers l’agrément de Dieu, vers le Paradis, est la station du savoir et de la connaissance. La première chose qui t’incombe, c’est de connaître parfaitement ta religion « Lorsque Dieu veut du bien à quelqu’un, Il lui octroie la compréhension minutieuse de la religion » (rapporté par al-Boukhari et Mouslim). En effet, si tu n’es pas armé de savoir, si tu ne prend pas ton chemin avec clairvoyance, peut-être iras-tu à L’Est alors que tu voulais aller à l’Ouest, peut-être accompliras-tu une action pensant qu’ils s‘agit d’une obéissance alors qu’en vérité, il s’agit plutôt d’une innovation, s’imaginant qu’elle est licite alors qu’elle est illicite, convaincu d’être dans la vérité alors que tu es dans l’erreur … Tu as donc besoin du savoir pour t’orienter, pour cheminer vers Dieu en connaissance de cause : « Dis : « Voici ma voie, j’appelle les gens à Allah, moi et ceux qui me suivent, en toute clairvoyance » (Yousouf : 108). C’est ce qu’attend l’islam de toi ; commencer par le savoir, pour éviter que tu ne te perdes sans en être conscient : « Et quoi ! Celui à qui on a enjolivé sa mauvaise action au point qu’il la voit belle … ? » (Le Créateur : 8), « Dis : « Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus perdants en œuvres ? Ceux dont l’effort, dans la vie présente, s’est égaré, alors qu’ils s’imaginent faire le bien » » (la caverne : 103 – 104).

Al-Hassan al-Basri dit : « Celui qui œuvre sans savoir est semblable qui voyage en dehors de la route. Celui qui œuvre sans savoir fait plus de mal que de bien. Aussi, rechercher le savoir de façon à nuire à l’adoration, et rechercher l’adoration de façon à ne pas nuire au savoir, car des gens ont recherché l’adoration en délaissant le savoir et cela les a amené à se rebelle les armes à la main contre la communauté de Mohammad (r). Or, s’ils avaient recherché le savoir, il ne les aurait pas conduit à ce qu’ils ont fait ». Il entend par ces gens, les kharijites qui se sont autorisés la violation du sang et des biens de la communauté, qui ont excommunié massivement les gens. Il s’agissait pourtant de gens qui jeûnaient fréquemment et récitaient le Coran abondement comme les a décrit le Prophète (r): « L’un de vous sous-estimera sa Prière à côté de leur Prière, son jeûne à côté de leur jeûne, sa récitation à côté de leur récitation », mais leur fléau est qu’ « Ils réciteront le Coran sans que ce dernier ne dépasse le niveau de leur larynx », C’est à dire qu’ils liront le Coran d’une manière superficielle sans s’éclairer d’une compréhension profonde, ce qui les amena à assassiner les musulmans.

C’est pour cette raison que l’homme a besoin du savoir et de la connaissance au même titre qu’il n’a besoin de nourriture et de boisson, et plus encore. Ibn Khaldoun dit : « La faim et la soit sont de plus sortes. Leur niveau inférieur est d’avoir faim de pain et soif d’eau. Leur niveau supérieur étant d’avoir faim de savoir et soif de connaissance ».

Une fois que tu as pris conscience de la nécessité de la connaissance, la première chose à faire, alors que tu emprunte le chemin du savoir, est de définir les sources de ta connaissance ; d’où puiser ta religion ? Les pieux prédécesseurs disaient : «« Cette science fait intégralement partie de la religion. Vérifiez donc de qui vous prenez votre religion ».

Aussi, ne prend ta religion que de savants fiables ou de chercheurs de savoir compétents. Prends surtout garde de celui qui tire sa connaissance des livres ou d’internet, de celui qui a lu un ou deux livres, a écouté un ou deux cours, puis s’apparente aux gens du savoir. Les savants qualifient ce genre d’individu d’intrus. Or, cet intrus se réjouit de polémiquer au sujet de questions scientifiques, Satan lui fait même croire qu’il fait partie des savants. Jadis, les prédécesseurs disaient : « Ne prenez pas le savoir d’un « suhufi » (celui qui tire son savoir des livres), et n’apprenez pas le Coran d’un « mushafi » (celui qui a appris le Coran  à partir du Moshaf et non de la bouche d’un sheikh) », « La pire des épreuves, c’est faire du livre son propre sheikh », « Celui qui a pour sheikh un livre, a plus souvent tort que  raison ».

De plus, interroge le savant compétent qui connaît ton contexte. Le danger réside dans le fait t’interroger celui qui ne connaît pas ton contexte car il te donnera une réponse inappropriée. Dans son tafsir, l’imam al-Qortobi dit en commentant le verset « Demandez aux gens du savoir si vous ne savez pas » (les prophètes : 7) : Il s’agit du savant le plus compétent de son époque, dans son pays. Al-Qortobi tire donc de ce verset les deux conditions nécessaires que doit satisfaire la personne que tu interroges, à savoir, la compétence et la connaissance du  contexte dans lequel tu vis.

Al-Qarafi dit dans son livre « al-fourouq » : « Lorsque quelqu’un qui n’est pas de ta région vient t’interroger, ne lui applique pas l’usage de ton pays mais demande lui quel est l’usage de son pays, puis prends-le en considération et réponds-lui selon cet usage et non pas selon l’usage de ton pays ou selon ce qui se trouve dans ton livre »

Seigneur Dieu ! Apprends-nous ce qui nous est bénéfique, fais en sorte que nous tirons profit de ce Tu nous as appris, accrois notre savoir et fais-nous comprendre notre religion. Amin.

Sermon de vendredi – Moncef Zenati

2 Comments

  1. trx pas cher Reply

    le message est trouvé et il est peut-être travaillé. dans le sondage non scientifique de Talkback CTV récemment dans trois quarts des répondants semblent livrer pensée problématique de permettre à Québec, Canada.

  2. Merci pour le message qui est tres utile pour moi et pour tous les croyants musulmans. que le Bon Dieu vous benisse et vous assure longue vie

Écrire un commentaire