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La parole de l’unicité pure (al kalimat ul ikhlâs) comporte des bienfaits immenses qu’il serait impossible d’énumérer dans leur totalité, nous n’en citerons que quelques-uns :

1 – C’est la parole de piété, comme l’ont dit ‘Umar [Ibn Al Khattâb] (qu’Allah soit satisfait de Lui) et bien d’autres.

2 – C’est la parole de sincérité, de l’attestation et de l’appel à La Vérité, du désaveu de l’association et de sa délivrance. Et c’est la raison première de la création. Allah dit : « Je n’ai créé les génies et les hommes que pour qu’ils M’adorent » [Sourate51 – Verset 56].

3 – C’est pour cette parole également que les Messagers ont été envoyés et que les Livres ont été révélés. Allah dit : « Et nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : « Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc. ». » [Sourate 21 – Verset 25].

Il dit également :  « Il fait descendre, par Son ordre, les Anges, avec la Révélation, sur qui Il veut parmi Ses serviteurs : « Avertissez qu’il n’est d’autre divinité que Moi. Craignez-Moi donc. ». » [Sourate 16 – Verset 2].

Ce verset est le premier qu’Allah a compté comme bienfait dans la Sourate Les abeilles également nommée la Sourate des bienfaits.

C’est ce qui a fait dire à Ibn ‘Uyaynah : « Il n’y a pas meilleur bienfait qu’Allâh a octroyé à  Son serviteur que de lui enseigner la parole « Lâ ilâha illa Llâh ». Certes cette parole est pour les gens du paradis ce que l’eau fraîche est pour les gens d’ici-bas. » C’est pour cette parole qu’ont été préparées la demeure de la récompense et celle du châtiment.

4 – C’est également au nom de cette parole que les Messagers ont reçu l’ordre de combattre l’oppression. Celui qui prononce cette parole sera préservé, par contre celui qui s’y refuse, court à sa perte.

5 – Elle est la clef du Paradis, l’élément principal de la prédication des Messagers, et c’est par elle que Mûsâ a parlé à Son Seigneur face-à-face. Al Bazzâr rapporte dans son Musnad selon ‘Iyâd Al Ansârî que le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) a dit : « « Lâ ilâha illa Llâh » est une parole honorable pour Allâh, elle a sa place auprès de Lui, et Allâh fait entrer au Paradis celui qui la prononce avec sincérité. Quant à celui qui la dit avec hypocrisie, cette parole obstrue son sang et entrepose son argent, et il rencontrera Son Seigneur qui lui demandera des comptes. »

6 – Elle est le prix du Paradis. Al Hasan Al Basrî l’a dit mais on l’attribue également au Prophète avec des degrés d’authenticité faibles.

7 – Si c’est sa dernière parole, l’être humain entrera au Paradis.

8 – Cette parole est une protection contre l’Enfer. Le Prophète a entendu un jour un muezzin dire : « Lâ ilâha illa Llâh – J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allâh », le Prophète dit alors : « Tu es sorti de l’Enfer. » [Muslim].

9 – Elle implique le pardon : dans le Musnad (de l’Imâm Ahmad) selon Shaddâd Ibn Aws et ‘Ubâdah Ibn As Sâmit (qu’Allâh soit satisfait d’eux), le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit à ses Compagnons : « « Levez vos mains et dites : « Lâ ilâha illa Llâh. » Nous levâmes donc nos mains un moment, puis Le Prophète abaissa Sa main et dit : « Louange à Allâh, ô Seigneur ! Tu M’as envoyé avec cette parole et Tu M’as ordonné [de la propager], Tu M’as promis par celle-ci le paradis, et certes Tu ne manques pas à Ta promesse. » Puis Il dit : « Rependez la bonne nouvelle car Allâh vous a d’ores et déjà pardonnés. ». »

10 – C’est la meilleure des actions : Abû Dharr a dit : « J’ai dit : « Ô Envoyé d’Allâh ! Enseigne-Moi une action qui Me rapproche du paradis et M’éloigne de l’enfer. » Il dit : « Si Tu commets une mauvaise action, fais-là suivre d’une bonne action, car elle vaut 10 fois sa valeur. » Je dis alors : « Ô Envoyé d’Allâh ! [La parole] « Lâ ilâha illa Llâh » fait-elle partie des bonnes actions ? » Il répondit : « C’est la meilleure des bonnes actions. ». »

11 – Elle efface les péchés : Selon Umm Hânî, le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « [La parole] « Lâ ilâha illa Llâh » ne laisse pas un péché [sans qu’il ne soit pardonné] et pas une action ne la devance. » [Sunan Ibn Mâjah].

Quelqu’un vit un pieux prédécesseur en rêve après sa mort et l’interrogea sur son état, il répondit : « La parole « Lâ ilâha illa Llâh » n’a rien laissé [comme péché]. »

12 – Elle renouvelle dans le cœur ce qui a disparu de la foi : Le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit à ses Compagnons : « Renouvelez votre foi. » Ils dirent :« Et comment renouveler notre foi ? » Il répondit : « Dites : « Lâ ilâha illa Llâh ». » [Musnad].

13 – Rien n’égale cette parole sur la balance. Et si on la comparait aux cieux et à la terre, elle l’emporterait. Selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin (qu’Allâh soit satisfait d’eux) que le Prophète Nûh, à Sa mort, dit à Son fils : « Je t’ordonne [de transmettre] « Lâ ilâha illa Llâh » car certes, si l’on mettait dans le plateau d’une balance les sept cieux et les sept terres, et que l’on mette « Lâ ilâha illa Llâh » dans l’autre plateau, ce dernier l’emporterait. Et si les sept cieux et les sept terres formaient un chaînon hermétique, « Lâ ilâha illa Llâh » l’aurait brisé. » [Musnad].

On rapporte également selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin (qu’Allâh soit satisfait d’eux) que le Prophète a dit : « Mûsâ a dit : « Ô Seigneur ! Enseigne-Moi ce qui Me permettrait de Te mentionner et de T’invoquer. » Allâh dit : « Ô Mûsâ ! Dis : « Lâ ilâha illa Llâh ! ». » Mûsâ dit : « Ô Seigneur ! Tous tes serviteurs disent cela. » Il dit : « Dis : « Lâ ilâha illa Llâh ! ». » Mûsâ dit alors : « Il n’y a de dieu que Toi, ô Seigneur ! Je voudrais cependant quelque chose qui me soit particulier. » Allâh reprit : « Ô Mûsâ ! Si les sept cieux et ce qu’ils contiennent et les sept terres étaient sur le plateau d’une balance, et que « Lâ ilâha illa Llâh » était sur l’autre, la balance pencherait du côté de « Lâ ilâha illa Llâh ». ». »

Cette parole prévaudra également dans les feuillets des péchés comme il a été cité dans le hadîth rapporté par Ahmad, An Nasâ’î et At Tirmidhî, selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin.

14 – C’est elle qui brise les voiles jusqu’à parvenir à Allâh, Puissant et Majestueux : At Tirmidhî rapporte selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Il n’y a aucun voile entre Allâh et [la parole] « Lâ ilâha illa Llâh », jusqu’à ce que cette dernière parvienne à Allâh. »

Il rapporte également selon Abû Hurayrah (qu’Allâh soit satisfait de lui) que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Il n’y a pas un serviteur qui évite les grands péchés, et dit « Lâ ilâha illa Llâh » sincèrement, sans que les portes du Paradis ne s’ouvrent à elle [cette parole], jusqu’à parvenir au trône d’Allâh. »

On rapporte selon Ibn ‘Abbâs (qu’Allâh soit satisfait de lui) que le Prophète a dit : « Il n’y a pas une chose sans qu’il n’y ait entre elle et Allâh un voile excepté la parole « Lâ ilâha illa Llâh ». De même que tes lèvres ne l’empêchent de sortir, rien ne l’empêche de parvenir à Allâh Puissant et Majestueux. »

Abû Umâmah a dit : « Il n’y a pas un serviteur qui dit : « Lâ ilâha illa Llâh » sans qu’elle ne parvienne jusqu’au Trône. »

15 – Allâh regarde celui qui la prononce et exauce son invocation : An Nasâ’î rapporte, dans Kitâb Ul Yawm wa Al Layla, le hadîth des deux Compagnons et dans lequel le Prophète dit :

« Il n’y a pas un serviteur qui dise « Lâ ilâha illa Llâhu, wahdahu lâ sharîkalahu, lahul Mulku wa lahul hamdu, wa Huwa ‘alâ kulli shay°in qâdîr – Il n’y a de divinité qu’Allâh, L’Unique et sans associé, c’est à Lui qu’appartient la royauté et c’est à Lui qu’appartient la louange, et Il est Omnipotent » sincèrement, de toute son âme, son cœur authentifiant sa parole, sans qu’on ne fende mes portes du ciel afin qu’Allâh voit celui qui la prononce. Et il est du droit du serviteur qu’Allâh a vu, que sa demande soit exaucée. »

16 – Allah approuve celui qui prononce cette parole : An Nasâ’î, At Tirmidhî et Ibn Hibbân rapportent selon Abû Hurayrah et Abû Sa’îd que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Lorsque le serviteur dit : « Lâ ilâha illa Llâh wa Allâhu Akbar – Il n’y a de divinité qu’Allah et Allah est Grand », son Seigneur l’approuve et dit : « Il n’y a de dieu que Moi et Je suis Le Plus Grand ». Et lorsqu’il dit : « Lâ ilâha illa Llâh, wahdahu lâ

Sharîkalah – Il n’y a de divinité qu’Allâh, unique et sans associé », Allâh dit : « Il n’y a de dieu que Moi, Je Suis L’Unique, sans associé ». Et lorsqu’il dit : « Lâ ilâha illa Llâh wahdahu lâ sharîkalahu, lahul mulku wa lahul hamdu – Il n’y a de divinité qu’Allâh, c’est à Lui qu’appartient la royauté et c’est à Lui qu’appartient la louange », Allâh dit :

« Il n’y a de dieu que Moi, à Moi La Royauté et à Moi Les Louanges ». Et lorsque le serviteur dit : « Lâ Ilâha Illa Llâh wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi Llâh – Il n’y a de divinité qu’Allâh et il n’y a de force et de puissance qu’en Allâh », Allâh dit : « Il n’y a de dieu que Moi, et il n y a de force et de puissance si ce n’est Moi. ». »

17 – C’est la meilleure parole que les Prophètes avaient prononcée, comme cela est mentionné dans l’invocation du jour de ‘Arafah.

18 – C’est le meilleur dhikr, comme cela est rapporté dans le hadith de Jâbir qui l’attribue au  Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) : « Le meilleur des dhikr est « Lâ ilâha illa Llâh ». »

Selon Ibn ‘Abbâs, le Prophète a dit : « La parole la plus aimée d’Allâh est « Lâ ilâha illa Llâh ». Sans celle-ci, Allâh n’accepte aucune action. »

19 – C’est la meilleure des actions, et celle qui les multiplie à leur maximum. Elle égale l’affranchissement d’esclaves et c’est une protection contre Satan.

Selon Abû Hurayrah, le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Celui qui dit : « Lâ ilâha illa Llâhu, wahdahu lâ sharîkalahu, lahul Mulku wa lahul hamdu, wa Huwa ‘alâ kulli shay°in qâdîr – Il n’y a de divinité qu’Allâh, L’Unique et sans associé, c’est à Lui qu’appartient la royauté et c’est à Lui qu’appartient la louange, et Il est Omnipotent » 100 fois, cela lui est compté comme l’affranchissement de 10 esclaves ; on lui inscrit en outre cent bonnes actions et on lui efface 100 péchés. Cela lui est aussi une protection contre le diable durant toute cette journée jusqu’au soir. Et personne n’a fait meilleur que lui sauf celui qui en fait plus. » [Al Bukhari – Muslim].

Selon Ayyûb Al Ansârî, Le Prophète a dit : « Celui qui prononce 10 fois (cette parole) a la même récompense que celui qui affranchit quatre esclaves des Fils d’Ismâ’îl. » [Al Bukhari – Muslim].

At Tirmidhî rapporte selon Ibn ‘Umar que le Prophète (que Le Salut et La Paix d’Allâh soient sur lui) a dit : « Celui qui la prononce (Lâ ilâha illa Llâh) en entrant au marché et ajoute : « Il fait vivre et fait mourir, Il est Vivant et ne meurt jamais, les biens sont dans Sa main et Il est omnipotent », Allâh lui inscrit un million de bonnes actions, Il lui efface un million de péchés, et l’élève d’un million de degrés. » Et dans une autre version : « Et on lui construit une maison au Paradis. »

20 – Parmi ses mérites, elle est une protection contre la solitude de la tombe et contre la frayeur de la Résurrection :

On rapporte dans le Musnad et dans d’autres [recueils] que le Prophète a dit : « Les Partisans du Tawhîd (muwahhidûn) ne seront pas pris dans la solitude dans leurs tombes, ni lorsqu’ils ressusciteront. Ils se lèveront et tapoteront [de leurs mains] pour enlever la terre de leurs têtes tout en s’exclamant : « Louange à Allâh qui a supprimé en nous la tristesse ! ». »

Dans un hadîth considéré comme mursal (dont la chaîne de transmission est altérée), il est dit : « Celui qui dit : « Il n’y a de dieu qu’Allâh, Le Roi, La Vérité Claire », 100 fois par jours, cette parole sera pour lui une protection contre la pauvreté, une agréable compagnie contre la solitude de la tombe, comme elle entraînera la suffisance et lui permettra de frapper à la porte du Paradis. »

21 – Elle sera le dogme des croyants lorsqu’ils se dresseront de leurs tombes : An Nadr Ibn Al ‘Arabî a dit : « Il m’est parvenu que les gens, lorsqu’ils se dresseront de leurs tombes auront pour dogme « Lâ ilâha illa Llâh ». »

At Tabarânî rapporte selon le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) : « Sur le Sirât , le dogme de cette communauté sera : « Lâ ilâha illa Llâh ». »

22 – Parmi ses bienfaits, elle ouvrira à celui qui la prononce les huit portes du Paradis, il y entrera par celle qu’il veut : Certes cela est rapporté par Muslim (selon un hadîth transmis par ‘Umar) concernant celui qui prononce la profession de foi lorsqu’il achève ses ablutions.

Selon ‘Ubâdah Ibn As Sâmit, le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) a dit : « Celui qui atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allâh et que Muhammad est Son serviteur et Envoyé, que ‘Îsâ (Jésus) est le serviteur d’Allâh et Son envoyé – Il envoya Sa Parole à Maryam (Marie), et un souffle émanant de Lui – que le Paradis et l’Enfer sont une vérité, Allâh le fait entrer au Paradis avec ce qu’il possède comme actions, par l’une des huit portes de son choix. »

‘Abd Ur Rahmân Ibn Samra (qu’Allâh soit satisfait de lui) rapporte le hadîth d’une histoire longue et dans laquelle le Prophète a dit : « J’ai vu un homme de ma Communauté, qui, parvenu aux portes du Paradis, vit celles-ci se refermer devant lui. C’est alors que l’attestation « Lâ ilâha illa Llâh – Il n’y a de dieu qu’Allâh » lui est venue et lui a ouvert les portes pour le faire entrer au Paradis. »

23 – Parmi ses bienfaits : si les adeptes de cette parole entrent en Enfer par négligence envers ses droits, ils en sortiront indubitablement :

Le Prophète (que Le Salut et La Paix soient sur lui) a dit selon Anas (qu’Allâh soit satisfait de lui) : « Allâh dit : « Par Ma Puissance et Ma Majesté ! Par Ma Fierté et Ma Grandeur ! Je ferai sortir de l’Enfer quiconque dit « Lâ ilâha illa Llâh. ». ». » [Al Bukhârî – Muslim].

At Tabarânî rapporte selon Anas (qu’Allâh soit satisfait de lui) que le Prophète a dit : « Des adeptes de la parole « Lâ ilâha illa Llâh » entreront en Enfer par leurs péchés. C’est alors que les adeptes d’Al Lât et d’Al Uzza diront : « A quoi vous a servi la parole « Lâ ilâha illa Llâh » ? », ce qui entraînera la colère d’Allâh qui fera sortir ces premiers de l’Enfer et les fera entrer au Paradis. »

Si Celui Qui est en colère se montre bon, qu’en est-il lorsqu’Il est satisfait ? Celui qui considère Allâh Unique – même s’il se montre négligent envers les droits de cette unicité – n’est pas semblable à l’associateur.

Un pieux prédécesseur disait : « Ibrâhîm (que La Paix soit sur lui) disait : « Ô Seigneur ! Ne considère pas équivalent celui qui T’associe à celui qui ne T’associe pas. ». »

Un autre disait quand il invoquait : « Ô Seigneur ! Tu as dit des gens de l’Enfer qu’ils jurent par Allâh de toute la force de leurs serments qu’Allâh ne fera pas ressusciter celui qui meurt. Et nous, nous jurons par Allâh de toute la force de nos serments qu’Allâh fera effectivement ressusciter celui qui meurt. Ô Seigneur ! Ne rassemble pas tous ceux qui jurent dans la même demeure ! »

Abû Sulaymân disait : « S’Il me reproche mon avarice, je Lui réclame Sa largesse, s’Il me reproche mes péchés, je Lui réclame Son pardon, et s’Il me fait entrer en Enfer, j’informe les gens de l’Enfer que je L’aime. »

Un pieux connaisseur d’Allâh (‘Arîf) pleurait toute la nuit et disait : « Si Tu me châties, je demeure à T’aimer et si Tu me fais miséricorde, je demeure à T’aimer. » Les  Connaisseurs (‘Ârifûn) craignent plus le voile  que le châtiment.

Dhu Nnûn a dit : « La peur de l’Enfer devant la peur de la séparation est telle une goutte devant une mer immense. »

L’un d’eux disait : « Ô mon Dieu, Seigneur et Souverain ! Si Tu me châtiais de tout Ton châtiment, me priver de T’avoisiner me serait plus désagréable que Ton châtiment. »

Ô Mes frères ! Concentrez à présent vos efforts dans la réalisation du tawhîd (l’Unicité Pure), car on ne saurait être sauvé du châtiment Divin sans celle-ci. Il n’y a pas meilleure parole que les gens aient prononcée : « LÂ ILÂHA ILLA LLÂH »

Source : Tahqîq Kalimat al Ihlâs Par l’imâm ‘Abd ar-Rahmân Ibn Ahmed Ibn Rajab Al-Hanbal

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Les musulmans célèbrent deux fêtes principales dans l’année : « ‘Aïd à al-fitr » (la fête de la rupture du jeûne annonçant la fin du mois de Ramadan) et « ‘Aïd al-adha » (la fête du sacrifice en commémoration du sacrifice du prophète Ibrahim, que la Paix de Dieu soit sur lui).

Mais les fêtes en islam ne sont pas de simples occasions pour organiser des cérémonies festives ou pour se réunir autour d’un festin bien que cela en fasse partie.

En effet, au-delà de leur dimension festive, l’islam vise à réaliser à travers ces deux fêtes des objectifs d’ordre spirituel et humanitaire.

Dimension spirituelle de l’Aïd

La dimension spirituelle se manifeste à travers l’Aïd dans la mesure où cette fête commence par la célébration de la Prière, par le « takbir » (dire allahou akbar », le « tahlil » (dire la ilaha illallah), le « tahmid » (dire al-hamou lillah). La fête de l’Aïd en islam est ornée d’invocations.

Les deux fêtes sont également liées aux actes d’adoration instaurées par l’islam. En effet, l’Aïd al-fitr arrive juste après le jeûne, pendant que l’Aïd al-adha se situe en période du Pèlerinage.

Ainsi la fête en islam n’est pas une occasion de se libérer des limites fixées par la religion pour satisfaire ses passions et ses désirs. Les fêtes en islam sont avant tout des fêtes spirituelles, fortement liées à Dieu ; des occasions pour se rappeler de Dieu. ‘Omar ibn ‘Abdel-‘Aziz disait : « Ce n’est pas un jour de fête pour celui qui met des vêtements neufs, mais un jour de fête pour celui qui redoute la menace divine ».

Cela ne signifie nullement que la joie et l’amusement n’ont de place dans les fêtes musulmanes. Au contraire, lorsque le Prophète (BSDL) vit Abou Bakr réprimander les deux femmes qui chantaient chez lui, il dit à Abou Bakr : « Laisses-les ! Chaque peuple à une fête, et ce jour est notre jour de fête » (rapporté par al-Boukhari et Mouslim). Cela signifie simplement que les différentes festivités doivent être dans la limite des prescriptions de l’islam.

Dimension humaniste de l’Aïd

La dimension humaniste et sociale se manifeste clairement à travers les fêtes musulmanes. Dans ces moments de fêtes, le musulman ne pourrait oublier son frère. Il ne pourrait faire la fête seul en oubliant les plus démunis. Les fêtes musulmanes bannissent l’égoïsme.

Ainsi, l’islam a-t-il instauré zakat al-fitr à l’occasion de l’Aïd al-Fitr. Le Prophète (BSDL) l’a prescrit, comme l’évoque Ibn ‘Abbas, pour qu’elle soit une purification pour le jeûneur de toute parole futile et de tout propos obscène ainsi qu’une nourriture pour les nécessiteux (rapporé par AbouDaoud). Le Prophète (BSDL) dit également à propos de la finalité de zakat al-Fitr : « Epargnez-leur la mendicité ce jour-là » (rapporté par ad-Daraqoutni et al-Bayhaqi).

De même, l’islam a instauré le rite du sacrifice pour que le musulman en dépense pour sa famille, ses proches, et les nécessiteux. C’est ainsi qu’est distribué le sacrifice : un tiers pour la consommation personnelle, un tiers pour se le partager entre voisins et proches et un tiers pour les pauvres. Plus la part des pauvres est grande, plus cela est mritoire. Dieu dit : « Mangez-en vous-même et faites-en manger le pauvre » (Sourate 22 : verset 27).

Cette largesse n’est pas limitée aux pauvres musulmans mais englobe les nécessiteux parmi les non-musulmans. En effet, Abou Daoud et at-Tirmidhi rapportent qu’on sacrifia une bête pour ‘Abdoulah ibn ‘Amr ibn al-‘As. Lorsqu’il rentra chez-lui, il dit : « En avez-vous offert à notre voisin juif ?! J’ai entendu le Prophète (BSDL) dire : « L’Ange Gabriel ne cessa de me recommander la bonté à l’égard du voisin au point ou je pensai qu’il allait lui attribuer une part de l’héritage ».

Et d’une manière générale, l’islam saisi l’occasion des différentes fêtes (mariage, ‘aqiqa) pour réaliser cette dimension social. Le Prophète (BSDL) dit au sujet du repas du mariage : « Le pire des repas, est le repas du mariage auquel on appelle le rassasié et où on en prive l’affamé » (rapporté par Mouslim), et dans une autre version : « On en prive celui qui en a besoin, et on y appelle celui qui n’en a pas besoin » (rapporté par at-Tabarani).

Tel est l’esprit de la fête en islam. Manger seul, réunir sur la table toutes sortes de nourritures et toutes sortes de boissons, porter les plus beaux vêtements alors que pas loin de toi se trouve un frère, une sœur, un proche, un voisin, un pauvre qui ne trouve pas de quoi manger. Ne fait pas partie des valeurs de l’islam. Il ne peut y avoir de fraternité entre une personne qui met la main sur le ventre à cause de la douleur provoqué par l’indigestion et une autre qui met la main sur le ventre se plaignant de la douleur provoquée par la faim.

L’islam ne pourrait accepter une telle indifférence. Le Prophète (BSDL) : « Ne croit pas en moi, quiconque passe la nuit rassasié alors que son voisin, à côté de lui, a faim , tout en étant au courant » (rapporté par ad-Daraqoutni et al-Bazzar).

Ainsi l’islam fait de ces fêtes des moments de solidarité, de partage et de compassion pour que les musulmans fassent de ces qualités des traits de caractères. Le Prophète (BSDL) dit : « La personne la plus aimée de Dieu est la plus utile aux gens. Et l’action la plus aimée de Dieu est une joie que tu apportes à un musulman, le soulager d’une affliction, lui payer sa dette ou repousser de lui la faim. Accompagner un frère pour un besoin m’est préférable au fait d’effectuer une retraite spirituelle dans cette mosquée pendant un mois. Et quiconque retient sa colère, Dieu lui protège sa dignité, et quiconque contient sa rage, en étant capable de l’exprimer, Dieu lui remplira son cœur d’espoir le Jour de la Résurrection. Et quiconque accompagne son frère pour un besoin jusqu’à le lui réaliser, Dieu lui raffermira ses pieds (sur le pont), le jour où les pieds glisseront » (rapporté par ad-Daraqoutni).

La dimension humaniste des fêtes musulmanes se manifestent également à travers les vœux que les musulmans s’adressent mutuellement, mettant ainsi fin aux disputes et aux rancunes, réformant, à l’occasion, les liens de fraternité car « l’altération des relations, comme dit le Prophète (BSDL) est celle qui coupe, je ne dis pas  quelle coupe les cheveux mais la religion » (rapporté par Abou Daoud, Ibn Hibban, et at-Tirmidhi). La fête de l’Aïd doit être un moment de pardon et de réconciliation. Le musulman se doit, ce jour-là, de rechercher ses proches, ses parents, ses frères et sœurs, ses voisins afin de rétablir les liens avec ceux qui les ont rompus, de faire acte de charité envers ceux qui ont refusé de la lui accorder, de faire preuve de pardon à l’égard de ceux qui ont fait preuve d’injustice à son encontre. Telles sont les nobles caractères que le Prophète (BSDL) est venu accomplir : « Je n’ai été envoyé qu’afin d’accomplir les nobles caractères » (Rapporté par Malik).

Moncef Zenati

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Combien sont-ils à se préparer à vivre à deux, à former un couple, à cheminer ensemble vers l’horizon d’une famille qui prend corps et s’établit ? Certains y pensent, d’autres déjà s’y sont engagés. Ici ou là des histoires… on est parfois ému par l’expression des attentes et de l’espoir infini des uns, et tellement attristé à l’écoute de la douloureuse expérience des autres. Peut-être es-tu toi aussi, ma sœur, mon frère, en train de te préparer à vivre cette étape de ta vie, le mariage, la moitié de ta foi… ou peut-être t’es-tu déjà engagé(e) dans cette vie à deux où ton attente, grâce à Dieu, s’est peut-être comblée mais au cours de laquelle, parfois, quelques doutes ont pu surgir. Tu t’attendais à… autre chose.

Mon frère, ma sœur, il ne faut rien idéaliser… l’époux parfait ou l’épouse parfaite n’existe que dans tes rêves. À toi comme à chacun, Dieu a donné des qualités de cœur et d’intelligence ; à toi comme à chacun, il a donné de porter des défauts, des déficiences, des manques… La perfection n’est ni en toi, ni à côté de toi, ni devant toi. Il ne suffit pas de partager la même foi, les mêmes principes et les mêmes espoirs pour réaliser un couple idéal. Combien ai-je vu de jeunes couples s’illusionner sur leur future entente, sur leur immanquable harmonie, sur leur nécessaire réussite « puisque nous sommes musulmans ». Comme si leur union n’était que la rencontre de deux univers fondés sur des principes que l’on respecte ou des règles que l’on applique… Une illusion, une vraie, qui, hier, promettait un petit paradis terrestre et aujourd’hui peut faire vivre un infernal déchirement. Combien parlent des « principes du mariage en islam » et vivent la réalité de sensibilités déchirées, meurtries, frustrées…

Aujourd’hui, d’avantage encore qu’hier, vivre en couple est un véritable défi. Autour de nous, les hommes et les femmes se rencontrent et se quittent dans une société moderne qui confond la liberté et l’absence d’exigence, l’amour et la légèreté. Au cœur de ce quotidien, il te faut trouver les moyens de relever le défi de vivre à deux. Te préparer, apprendre et constamment essayer d’aller à la rencontre de l’autre avec patience, avec profondeur, avec douceur. Certes, les principes de l’islam vous unissent, ou vous uniront, mais chaque jour il faut te souvenir que l’être qui vit à tes côtés est, en soi, un univers avec son histoire, son équilibre, ses blessures, sa sensibilité, ses espoirs… Apprends à écouter , apprends à comprendre, à observer, à accompagner… Vivre à deux est l’épreuve de toutes les patiences, l’épreuve de l’attention, de l’écoute des silences, du dépassement des colères, de l’apprivoisement des défauts, du pansement des blessures. De chacun, à deux.

Ce n’est pas facile… un effort qui prend sens au cœur de la plus profonde des spiritualités, un jihad au sens le plus intense du terme : le jihad de l’amour qui rappelle que les sentiments s’entretiennent, s’approfondissent, s’enracinent à force de défis relevés, de patience alimentée et d’exigences partagées. La patience et l’attention, au cœur du couple, mènent à la lumière, s’il plaît à Dieu. Souviens-toi, mon frère, ma sœur, du dernier des Prophètes (saws), exemple pour l’éternité, si attentif, si doux, si patient. Il ne rappelait point seulement des principes, il illuminait un espace de sa présence, de son écoute, de son amour. Avant d’être la mère de ses enfants, son épouse était une femme, sa femme, un être que chaque jour il découvrait, qu’il accompagnait et qui l’accompagnait ; sujet de son attention, témoignage de son amour. Il savait le silence, la force d’une caresse, la complicité d’un regard, la bonté d’une attention et l’apaisement d’un sourire.

Il y a ceux qui ont tant idéalisé l’autre qu’ils n’ont jamais vraiment vu leur conjoint, il en est d’autres qui trop vite se sont quittés sans jamais avoir pris le temps de se connaître. Et tous ont bien pu rappeler les principes de l’islam, eux qui ont vécu à côté de sa profondeur, de son souffle, de sa spiritualité, de son essence. Vivre à deux, forger une relation, patienter dans l’adversité, aimer au point de supporter, enraciner à force de réformer… est une initiation à la spiritualité. Savoir être seul avec Dieu est une promesse de mieux être à deux. Un défi, une épreuve, loin de l’idéal, près des réalités.

Ma sœur, mon frère, il faut te préparer à vivre l’une des plus belles épreuves de la vie. Elle exige tout de toi, de ton cœur, de ta conscience, de tes efforts. La route est longue, il faut apprendre à exiger, apprendre et partager, savoir pardonner. À l’infini. Des choses permises par Dieu, le divorce est la plus détestée. Vivre à deux est difficile : rappelle-toi que ta femme est une femme avant d’être la mère de tes enfants ; rappelle-toi que ton mari est un homme avant d’être le père de tes enfants… Savoir vivre à deux, être deux, au sein même de sa famille… devant Dieu comme devant ses enfants. Au cœur de cette rencontre, à la source de ces efforts, naît et fleurit le sens de la protection : Elles sont un vêtement pour vous, vous êtes un vêtement pour elles. Savoir la patience, apprendre l’affection, offrir le pardon, c’est accéder à la spiritualité des protégés, à la proximité des rapprochés. Alors la foi devient ta lumière et « sa » présence ta protection. « Sa » présence ? Celle de ta femme, celle de ton mari ; l’épreuve de ton cœur, l’énergie de ton amour, la moitié de ta foi. Je prie Dieu pour que cet amour soit l’école de tes efforts et la lumière de ta patience.

Tariq Ramadan
Entre l’homme et son cœur

La générosité dans la modération

Nous continuons à vivre à la lumière du Coran, avec les serviteurs du Tout Miséricordieux que Dieu a décrit dans la sourate « le discernement » (al-fourqan).

Dieu a décrit leur rapport avec eux-mêmes, leur relation avec les gens et leur rapport à Lui, exalté Soit-Il. Puis, il nous décrit leur rapport avec leurs biens matériels. Il dit : « Qui, lorsqu’ils dépensent, ne sont ni gaspilleurs ni avares mais se maintiennent au juste milieu. » (25 :67).

Ainsi, les serviteurs du Tout Miséricordieux ne sont pas supposés êtres des pauvres, des êtres sans biens matériels. La pauvreté n’est pas une caractéristique de la servitude à Dieu, de même que la pauvreté n’est pas une condition d’ascétisme selon la conception musulmane. Les serviteurs du Tout Miséricordieux peuvent donc être riches. D’ailleurs, en décrivant les musulmans qui se rendent fréquemment aux mosquées, Dieu dit : « Dans les maisons (mosquées) que Dieu a permis que l’on élève, et où Son Nom est invoquée ; le glorifiant en elles matin et après-midi, des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l’invocation de Dieu » (24 : 36 – 37). Il s’agit donc selon le jargon moderne d’hommes d’affaires, de commerçants, mais ni leurs affaires ni leurs commerces ne les détournent de leur devoir envers Dieu.

Dieu s’adresse aux croyant en ces termes : « Ô vous qui avez cru ! Que ni vos biens ni vos enfants ne vous distraient de l’invocation de Dieu… » (63 :9). C’est-à-dire que ces croyants ne sont pas des moines, au contraire, ils ont des biens et des enfants, cependant, il leur est ordonné de ne pas se laisser distraire du souvenir de Dieu ni par les biens ni par les enfants.

Les serviteurs du Tout Miséricordieux possèdent donc des biens. Mais, ils dépensent généreusement de ces biens dans la voie de Dieu.

D’ailleurs, l’islam incite à la générosité au point d’en faire une caractéristique des pieux. Dieu dit : « et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité. » (51 :19)

Au début de la sourate « la vache », Dieu dit en décrivant les pieux : « …et dépensent (dans l’obéissance à Dieu) de ce que Nous leur avons attribué » (2 : 3). « De ce que Nous leur avons attribué », c’est-à-dire qu’ils dépensent une partie de ce que Dieu leur a octroyé et non pas la totalité de ce que Dieu leur a attribué. D’ailleurs, lorsque Dieu a instauré la zakat, Il a exigé une partie des biens : 2,5%, 5% ou 10% selon le bien, sans alourdir les charges. C’est pour cette raison que Dieu n’a exigé que l’excédent des biens, c’est-à-dire, de ce qui reste après déduction des besoins de toute la famille. C’est dans ce sens que le Prophète (saws) dit : « Point d’aumône qu’en situation de richesse » (rapporté par Ahmed). L’islam ne te demande pas de donner en aumône ce dont tu as besoins. Une telle aumône serait alors méritoire mais pas obligatoire. Cela relève de l’altruisme « al-ithar » : faire passer les besoins de l’autre avant ses propres besoins : « et qui les préfères à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux » (59 :9), « et offrent la nourriture, malgré le besoin, au pauvre, à l’orphelin et au captif » (76 :8).

Et il y a des personnes qui donnaient au-dessus de tout cela, à l’instar de l’imam al-Layth ibn Sa’d, que l’on comparait à l’imam Malik. Il était très riche. On dit que ses revenus annuels s’élevaient à 80 000 dinars sans pour autant être en mesure de réunir les conditions d’exigibilité de la zakat, car il n’attendait pas l’évolution d’une année lunaire sur ses biens, mais donnait généreusement tout ce qu’il possédait. Pour lui, les biens sont de Dieu, destinés aux serviteurs de Dieu. Une fois, une femme est venue le voir pour lui demander un peu de miel, il ordonna de lui donner une grande jarre remplie de miel. L’un des présents lui dit alors : « Elle te demande une bouchée de miel, et tu lui donne une grande jarre ?! » Il répondit : « Elle, elle demande en fonction de son besoin, et nous, nous donnons en fonctions des bienfaits de Dieu sur nous ! »

‘Abdoullah fils de Ja’far ibn Abi Talib était du nombre des fortunés et des généreux. L’une de ses qualités, c’est qu’il ne repoussait aucun mendiant. Lorsque certains parmi les avares qui ordonnent l’avarice aux autres lui reprochèrent cette extrême générosité, il leur dit : « Dieu m’a donné une habitude, et j’ai donné à ses serviteurs une habitude. Il m’a habitué à me donner, et j’ai habitué ses serviteurs à leur donné. Aussi, je crains qu’en mettant fin à mon habitude envers eux, Il ne mette fin à Son habitude envers moi ! »

Ainsi, les serviteurs du Tout Miséricordieux dépensent généreusement, mais avec modération : sans excès ni avarice.

Les serviteurs du Tout Miséricordieux ne sont pas avares. Contrairement à certains qui font preuve d’avarice à leur propre égard et à l’égard de leurs familles. Les biens sont entre ses mains alors qu’il en est privé. C’est à son sujet que le dicton dit : « Que les biens de l’avare s’attendent à une adversité ou à un héritier », une adversité qui consommera ses biens dans leur totalité ou un héritier qui en profitera après la mort de l’avare.

Un homme se présenta au Prophète (saws). Le prophète (saws) trouva l’aspect de cette homme déplaisant. Il lui dit alors : « Possède-tu des biens ? » « Oui » dit l’homme « Dieu m’a donné de toutes formes de biens ». Le Prophète (saws) dit : « Dieu aime voir les traces de ses bienfaits sur toi » (rapporté par at-Tirmidhi et al-Hakim)

C’est d’ailleurs pour cette raison que l’une des finalités de la zakat consiste à libérer l’homme de l’avarice en l’obligeant de donner une partie de ce qu’il possède. Le Prophète (saws) dit : « Quiconque s’acquitte de la zakat est innocent de l’avarice, quiconque reçoit son hôte avec générosité est innocent de l’avarice, et quiconque dans l’adversité est innocent de l’adversité » (rapporté par Ibn Jarir). L’homme est ainsi innocent de l’avarice lorsqu’il s’acquitte de la zakat, fait preuve de générosité envers l’hôte qu’il reçoit ou donne pour une cause humanitaire, et « quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui connaîtront la réussite » (59 : 9)

Les serviteurs du Tout Miséricordieux, lorsqu’ils dépensent, ne sont avares ni envers eux-mêmes, ni envers leurs familles, ni envers leurs proches, ni envers la société, et avant tout cela, ils ne sont pas avares en ce qui concerne leur devoir envers Dieu qui réside dans l’acquittement de la zakat.

Mais aussi, lorsqu’ils dépensent, les serviteurs du Tout Miséricordieux ne commettent pas d’excès et ne gaspillent pas. L’excès ou le gaspillage étant le fait de dépenser ses biens dans la désobéissance à Dieu ou dans des futilités. Par contre, il n’y point de gaspillage dans le bien. Les pieux-prédécesseurs disaient : « Si quelqu’un dépensait tous ses biens dans la vérité et le bien, il ne sera point gaspilleur. Par contre, s’il dépense ne serait ce que la mesure d’un « moud[1] » dans une futilité ou dans un mal, il sera gaspilleur »

Quiconque dépense son argent dans l’alcool, dans les drogues, dans le cannabis, dans le tabac, achetant ainsi ce qui lui est nocif avec son propre argent, est un gaspilleur. Quiconque dépense son argent pour acheter des marchandises illicites telles que les marchandises volées ou d’origine illicite est un gaspilleur. Sache que chaque Euro que tu possède appartient à la communauté, en le gaspillant tu en prive toute la communauté.

Et quiconque dépense son argent dans les choses licites, qu’il ne dépense plus qu’il n’en a besoin, qu’il dépense avec modération car la modération est la valeur fondamental apportée par l’islam. Le Prophète (saws) avait l’habitude d’implorer Dieu en ces termes : « Seigneur Dieu ! Je t’implore ta crainte secrètement et en public, je t’implore la parole sincère dans la colère et dans la satisfaction, et je t’implore la modération dans la richesse et dans le pauvreté » (rapporté par an-Nasa-y). Il disait : « Ah que c’est bien, la modération dans la richesse ! Que c’est bien, la modération dans la pauvreté ! Que c’est bien, la modération dans l’adoration ! » (rapporté par al-Bazzar). Même dans l’adoration, la modération est exigée.

L’imam Ahmed rapporte d’après Abou ad-darda (rad) que le Prophète (saws) a dit : « Fait partie de la bonne compréhension de l’homme, la modération dans sa vie quotidienne ». Le Prophète (saws) dit également : « Quiconque fait preuve de modération ne connaîtra pas la pauvreté »

Et sachez qu’il n’y a pas d’excès ou de gaspillage dans le bien. Un homme parmi les pieux-prédécesseurs donna dans la voie de Dieu une bourse d’argent. On lui dit alors : « Ô untel ! Il n’y a pas de bien dans l’excès ! » Il répondit : « Et il n’y a pas d’excès dans le bien ! »

Par ailleurs, il y avait entre les compagnons une compétition lorsqu’il s’agissait de dépenser de ses biens en cas de besoin collectif : l’un donnait des milliers, l’autre des dizaines de milliers, quand un autre équipait toute une armée. En effet, lorsque le Prophète (saws) fut informé que le byzantins se préparaient à attaquer les musulmans, il décida de les précéder et d’aller à leur rencontre. Or, l’armée qui devait aller en expédition manquait terriblement d’armes et de montures. C’est pourquoi le Prophète (saws) lança un appel pour l’équipement des hommes devant partir en expédition. Bien évidemment, les musulmans et les musulmanes contribuèrent, chacun selon ses moyens, à pourvoir les soldats en armes, en montures et en provisions. Les femmes firent don de leurs bijoux, leurs biens les plus précieux. Mais en dépit de la bonne volonté de chacun, cela restait insuffisant. Le Messager de Dieu (saws) annonça alors : « Qui d’entre vous équiperait l’armée chargée de cette mission périlleuse et le Paradis lui sera attribué ? »

‘Othmân ibn ‘Affan (rad) dit alors : « Je m’engage à donner cent chameaux entièrement sellés ». Le Prophète (saws) réitéra son appel et  ‘Othman dit : « Je m’engage à donner cent chameaux supplémentaires entièrement sellé ». Le Prophète (saws) dit alors : « Rien de ce que ‘Othmân pourra faire après ce jour, ne pourra lui nuire ! ». ‘Othman donna en tout neuf-cent-cinquante chameaux et cinquante chevaux. Il apporta mille dinars et les posa dans le giron du Prophète (saws).

‘Omar ibn al-Khattab (rad) dit : « Le Prophète (saws) nous ordonna de faire une aumône. Il se trouve que je venais d’acquérir des biens. Je me suis dis alors : « Aujourd’hui, je devancerai Abou Bakr, si jamais je peux le devancer un jour ! » avec « Je m’engage à donner cent chameaux entièrement sellés » Il donna alors la moitié de ses biens. Le Prophète (saws) lui dit : « Qu’as-tu laissé aux tiens ? » Il dit : « La même chose ». C’est alors qu’Abou Bakr arriva avec tous les biens en sa possession. Le Prophète (saws) lui dit : « Qu’as-tu laissé aux tiens ? » Il dit : « Je leur ai laissé Dieu et Son Messager (saws) ». ‘Omar dit alors : « Par Dieu ! Jamais je ne pourrais le devancer en quoi que ce soit » (rapporté par at-Tirmidhi)

‘Omar a donné la moitié de ses biens ! Vous vous rendez compte : la moitié de sa fortune ! L’un de nous serait-il prêt à donner en aumône la moitié de son compte bancaire ?!!!

Et que dire d’Abou Bakr !!! Les mots manquent pour décrire ces grands hommes. Mais bien sûr, si ‘Omar et Abou Bakr ont fait de telles aumônes, c’est que leurs épouses et familles respectives étaient du même niveau spirituel. Il n’est pas question que l’homme ordonne à son épouse l’avarice lorsque celle-ci veut faire une aumône. De même, l’épouse ne pourrait ordonner l’avarice à son mari lorsque celui-ci veut faire preuve de générosité. L’un ou l’autre, ni les enfants, ne pourraient faire partie de ceux qui sont avares et ordonnent l’avarice aux gens. Toute la famille doit s’imprégner de cette valeur ; s’imprégner des qualités des serviteurs du Tout Miséricordieux, car la bonté de la société est en fonction de la bonté des familles qui la composent.

Moncef Zenati – Sermon du vendredi

Série : Les qualités des serviteurs du Tout Miséricordieux (6)


[1] – estimé à environ un Euro et cinquante centimes

La position de l'UOIF sur le mariage entre personnes de même sexe et l’homoparentalité

Les débats de société sont une richesse et une nécessité pour l’évolution de cette même société. Ils doivent être menés dans le calme et la sérénité, dans une volonté de consultation et à ce titre impliquer l’ensemble des composantes de la société civile en vue de répondre aux besoins des individus tout en mesurant collectivement les enjeux auxquels fait face la nation.

Pour qu’une nation, enrichie par sa diversité, vive en harmonie, il est nécessaire que des fondements, des valeurs et des règles communes soit adoptés par tous et pour tous. Sa stabilité lui exige une capacité à faire adhérer tous ses membres citoyens aux valeurs et aux règles qui la fondent. L’équilibre et la stabilité du pays sont ainsi préservés et l’exigence d’une conscience collective pour l’intérêt général devient alors vitale.

Les débats d’hier ont construit la société d’aujourd’hui. Ceux d’aujourd’hui construiront la société de demain. Appliquons nous, alors, à mener nos débats dans l’écoute mutuelle, la volonté du consensus et la recherche du bien commun.

C’est dans ce cadre précis que la problématique du mariage entre personnes de même sexe et l’homoparentalité posent la réflexion d’un sujet aux enjeux véritables et irréversibles.

En tant qu’instance religieuse, élément constituant de la société française et dans un souci d’œuvrer pour l’intérêt général, l’UOIF tient à participer à ce débat, à partager sa réflexion et à exprimer sa position sur la question. Un débat qui lui semble important puisqu’il remet en cause l’un des fondements principaux de notre société, à savoir le socle familial dans sa globalité, socle dont la perception transcende les appartenances politiques ou religieuses.

Le mariage homosexuel et l’homoparentalité à la lumière des écrits religieux musulmans.

Il nous parait important, pour une meilleure compréhension de la position de l’Islam sur le sujet, de définir dans un premier temps, les termes qui y sont liés à la lumière de la tradition, de l’éthique et des textes islamiques qui lui sont propres.

Concernant toutes les créatures, le Coran rappelle une loi universelle selon laquelle tout a été  créé en couple.

« De toute chose Nous avons créé un couple. Peut-être serez-vous amenés à y réfléchir »  [S 51 – V 49]

C’est à la lumière de cette vérité générale de la vie, que le Coran invite les hommes à la réflexion pour constater la nécessité de sauvegarder cette loi dans la vie humaine. Car si cette règle est constante dans le monde matériel, végétal et  animal, elle doit l’être aussi dans la vie humaine et cela, par la volonté de l’Homme, responsable de ses actes. La continuité de la vie et sa stabilité est liée au respect de cette règle universelle.

Peut-on concevoir l’organisation de la matière sans cette notion de couple qui la fonde ? Le noyau d’atome sans les particules, différentes, positives et neutres qui la composent ? De la même manière, la vie humaine sera fortement perturbée en l’absence d’une relation complémentaire entre l’homme et la femme.

Le couple, constitué d’un homme et d’une femme, est l’unité de base de l’organisation et de la vie humaine.

« O vous, les Hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle…  »  [S 49 – V 13]

Dans la lignée des traditions monothéistes, la religion musulmane ne reconnait pas d’autres unions conjugales, autre que celle d’un homme et d’une femme. Le Coran fournit des règles détaillées quant au mariage, avec le souci de préserver les Hommes de leur propre injustice.

Les paroles de Dieu dans le Coran expliquent que le couple (représenté par un homme et une femme) est l’unité de base de la création. La différenciation « mâle » et « femelle » existe pour tous les êtres vivants et même au-delà.

La famille est une valeur essentielle en Islam puisque c’est elle qui définit le cadre d’un ordre social harmonieux. Le mariage, qui lui, est défini comme l’alliance d’un homme et d’une femme, dans le but de former une famille, est le ciment qui la protège et lui offre une sécurité structurante.

D’ailleurs, le Coran qualifie d’ailleurs la relation qui lie l’homme à la femme par le mariage d’ »engagement solennel » (S 4 – V 21)

Ainsi, le texte coranique, la tradition prophétique et la jurisprudence musulmane se positionnent pour la préservation totale de la filiation. La préservation de celle-ci ne veut pas dire qu’un enfant soit forcément élevé par ses deux parents – les divorces et les veuvages ont toujours existé – mais plutôt que son droit à connaitre ses origines et donc l’identité de ses parents lui soit garanti. Ainsi, l’adoption simple a la préférence sur l’adoption plénière du fait que cette dernière substitue purement et simplement la filiation d’origine symboliquement actée par le changement irréversible du nom de famille de l’enfant.

La préservation de la filiation permet de préserver la famille plus élargie : grands-parents, oncles, tantes… et ainsi de garantir à l’enfant un espace de solidarité plus grand que celui de ses parents si ceux-ci venaient à disparaitre ou à être en incapacité.

Ainsi, ce n’est pas le fait d’être élevé par d’autres personnes que ses parents biologiques qui serait un problème en soi mais le fait que ce même enfant ne puisse avoir accès à l’identité de ses deux parents.

Au contraire, prendre soin d’un enfant orphelin ou délaissé est un acte de grande charité maintes fois loué dans le Coran et la tradition religieuse musulmane, mais sans jamais se substituer aux parents en les effaçant de la conscience de l’enfant.

Si faire le choix d’adopter un enfant se base sur un projet d’accueil au sein d’une famille, il est alors nécessaire que cette famille propose les éléments nécessaires à l’épanouissement de l’enfant. Et, là encore, l’amour et les soins ne suffisent pas. La construction de l’identité y compris de l’identité sexuelle passe par la présence forte de parents de sexe différents. D’ailleurs, les préconisations de certains spécialistes de l’enfant, quand il se trouve privé de l’un de ses deux parents, seraient de favoriser un lien fort et continu entre l’enfant et une personne de sexe différent de celui de parmi ses proches (oncle, tante, grands-parents etc.) afin de lui apporter les référents complémentaires à sa construction identitaire.

En islam, les relations de filiation et la préservation de la descendance (progéniture) sont tellement importantes qu’elles représentent un élément fondateur du lien social. La descendance est d’ailleurs considérée comme l’une des cinq grandes finalités de la religion musulmane:  » En vous dérobant, ne risqueriez-vous pas de répandre le désordre sur Terre et de rompre vos liens de parenté » ( S 47 – V 22)

Le  besoin d’une loi est-il vraiment mesuré par rapport aux enjeux ?

Pour comprendre l’ampleur de l’enjeu nous devons reprendre les chiffres et nous baser sur les études en date menées sur le sujet.

D’après le recensement de 1999 par l’INSEE, « 0,3% des couples[1] sont constitués de deux personnes de même sexe déclarant une vie en couple, à quoi s’ajoutent 0,6% d »amis’ de même sexe qui ne se disent pas explicitement en couple mais en constituent vraisemblablement un ». L’INED[2] estimait, en 2005, qu’il y avait en France entre 24 000 et 40 000 enfants vivant au sein d’une famille homoparentale, en grande majorité fondée par un couple de femmes et issu de mariage antérieur hétérosexuel.

Faisons le calcul. La France compte environ 15 millions[3] de couples,  sur cette dizaine de millions, les couples de même sexe avoisineraient le nombre de 150 000. 300 000 personnes sont donc « à priori » concernées.

A l’évidence, il s’agit de chiffres dans une proportion totalement marginale et il n’est pas aujourd’hui admissible qu’une minorité au nom de valeurs humanistes, auxquelles nous sommes tous attachés, promeuve ses intérêts propres et personnels au détriment d’une majorité. Ces chiffres avancés, sont-ils représentatifs d’une volonté majoritaire ou marginale ? Font-ils l’unanimité des revendications des personnes dites concernées ? Est-il acceptable de mettre en péril une institution aussi fondatrice que l’est la famille et de gommer des valeurs aussi majeures que le sont la filiation et les liens familiaux pour des chiffres non significatifs et des revendications qui restent à prouver ?

Le Mariage : une question d’amour…. Seulement ?

Le mariage ne doit pas avoir pour unique objet la célébration de l’amour, parce qu’il est d’abord et avant tout un engagement, par un pacte civil incluant des droits et devoirs réciproques. Sa vocation première est d’ailleurs de protéger les membres d’une même famille dont ils sont issus.

Les générations qui nous ont précédé et qui ont trop souvent gouté aux mariages « de raison » ne le savent que trop. De tout temps, le mariage scellait l’union de deux familles, de deux lignées, de deux héritages.

Si le mariage entre deux personnes de même sexe devient une norme, alors toutes les revendications, même les plus incongrues peuvent, un jour, devenir une norme, au nom du même principe d’égalité.

Si le mariage entre deux personnes de même sexe devenait une norme, alors où s’arrêteront les revendications ? Les plus incongrues peuvent, un jour, être légitimées au nom du même principe d’égalité.

Qui pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie, au nom du sacro-saint amour ? Ne sommes-nous pas en train de suivre une voie où le principe d’égalité ne serait  plus défini par des limites et des normes communes, mais par des perceptions personnelles, aussi égoïstes et affectives puissent-elles être ?

Ethique et filiation

La plupart des dispositions légales relatives au mariage traite de la filiation et suivent à cet égard les lois biologiques, à savoir, tout être humain est issu d’un gamète male et d’un gamète femelle, cellules provenant exclusivement d’un homme et d’une femme.

Le mariage vient, tout simplement, s’adosser et appuyer cette vérité scientifique, pour garantir les liens et les solidarités des individus qui seraient le fruit de cette procréation.

Le mariage vise donc à préserver la filiation de toute manipulation contre laquelle l’enfant ne pourrait s’opposer. La présomption de paternité qui s’applique dans le mariage (et même quelques mois avant la célébration du mariage et quelques mois après la fin du mariage) est une conséquence directe de cette volonté du législateur à préserver les liens de filiation.

L’enfant a besoin d’une généalogie claire et cohérente pour se positionner en tant qu’individu dans la société. Ne sommes-nous pas en train de jouer dangereusement avec la stabilité psychique et la référence identitaire de nos enfants ?

L’enfant doit être considéré comme un sujet à part entière

Les enfants sont avant tout des individus à part entière, ils ne sont pas élevés pour combler les besoins des adultes. Ils sont élevés et aimés parce qu’ils assurent la relève, la continuité de l’Homme et de ses responsabilités sur cette terre. On ne peut octroyer un droit à l’enfant – comme le droit au logement ou le droit à l’emploi voire à la distraction.

L’enfant n’est pas un objet que l’on désire, que l’on consomme, et sur lequel l’autorité parentale serait sans cesse transférée et ou repartagée en fonction de l’évolution de la vie sentimentale des parents. Quelle place aujourd’hui accorde-t-on à nos générations futures, aux adultes en devenir à qui nous souhaitons un avenir à l’environnement serein et stable ?

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Enfin, nous souhaitons rappeler que l’homophobie est condamnée par tous. Nous la condamnons fermement, mais cette discrimination n’est pas l’objet du débat.

Il n’est pas non plus ici question de se prononcer en faveur ou contre l’homosexualité,  puisque tout individu a le droit de mener sa vie privée comme il l’entend. Il est du devoir de tout un chacun de bien comprendre les conséquences que cela pourrait avoir sur notre société si cette nouvelle forme de mariage et de parentalité entre en considération.

Nous craignons, par ailleurs que sous prétexte de promesse électorale à tenir, nous  mettions en péril un fondement humain universel.

Dans un monde moderne, globalisé et mouvant par définition, ne sommes-nous pas  en train d’effacer, petit à petit, tous nos repères naturels et de déstabiliser ce sur quoi l’humanité s’est toujours fondée et a toujours continué à se préserver ?

Notre devoir de conscience nous oblige à nous opposer à ce projet de loi parce que notre éthique ne nous permet pas de mettre en péril le socle le plus fondamental de notre société.

 

Parce que la décision dans la précipitation n’a jamais rien apporté de bon, nous invitons les décideurs politiques, principaux responsables et garants des principes universels sur lesquels la République française est fondée et pour lesquelles des hommes et femmes ont péris, à poursuivre une politique familiale favorisant la stabilité du mariage et de la famille.

 

Nous invitons également la société civile dans son ensemble à s’exprimer et à prendre part à ce débat et à cette prise de décision qui risque de bouleverser irrémédiablement nos vies.

 

Le 13 Novembre 2012,

L’Union des Organisations islamiques de France


[1] Pour l’Insee, un couple se définit par deux personnes vivant sous le même toit.

[2] Institut national des études démographiques

[3] Selon l’Insee

Du mariage homosexuel, et de la précipitation politicienne en France...

Le mariage selon le Larousse consiste en « un acte solennel par lequel un homme et une femme établissent une union… ». Et, plus loin ; mariage homosexuel : union de deux personnes de même sexe…Il s’agit donc, au moins du point de vue de la langue, d’un détournement dicté par un changement sociétal.

Voici une pratique ancienne, ancrée dans la civilisation humaine depuis des siècles qui change de signification en changeant de qualificatif.

Alors que les couples se mettent en ménage, sans mariage aucun, ringardisé et rejeté qu’il est devenu puisqu’il symbolise aux yeux de beaucoup, un cérémonial inintéressant voire une entrave à leur liberté, des couples de même sexe se forment et exigent, égalité oblige, d’avoir le droit de «se marier »…Drôle de changement.

Il est cependant incontestable qu’un couple homosexuel ne sera jamais assimilable à un couple fait de l’union d’un homme et d’une femme. C’est aussi basique que de dire que l’on ne peut être différents et identiques à la fois !

Aussi, si la société considère, au profit d’un égalitarisme sans limites, qu’un homme peut remplacer une femme (et inversement) dans une institution sensée être la cellule de base d’une société, celle-ci devra répondre à toutes les questions liées à ce changement.

Si les couples homosexuels seront considérés identiques aux couples hétérosexuels, il faudra qu’ils aient les mêmes droits, et pourquoi pas le droit aux enfants… D’ailleurs, les « couples de même sexe » exigent que leur soit reconnu le statut de mariage pour pouvoir adopter.

Il sera bien entendu mené un autre combat, qui est celui d’encourager tous les pays à ne faire aucune distinction entre un couple homosexuel et un autre hétérosexuel, pour faciliter l’adoption aux demandeurs… On assistera donc à des « entourloupes » qui consistent à ce qu’un membre du « nouveau couple » procède seul en tant que célibataire à l’adoption d’un enfant qui se retrouvera dans le foyer d’un couple homosexuel.

D’aucuns refusent de répondre à des questions aussi incontournables concernant la psychologie des enfants qui grandiront dans un foyer où l’altérité la plus élémentaire est gommée…Seul prime le « droit » à la différence, dont on exige, comble du paradoxe, qu’il soit institutionnalisé !

Ce qui est sidérant, c’est que l’engouement politique, le jeu des sondages tronqués et dont tout le monde s’accorde à dire que ce ne saurait être suffisant pour opérer des choix décisifs pour la société, ont pris la place de la recherche scientifique…

Je suis profondément hostile, en tant que citoyen et en tant que musulman à ce qu’une union dite homosexuelle soit considérée comme un mariage « classique » au sein duquel on sera amené tôt ou tard à laisser évoluer des enfants, alors que le risque est grand quant à la stabilité et au développement que l’on doit à ces enfants.

J’entends déjà les arguments fallacieux qui nous rappellent que l’on peut être malheureux dans une famille avec un père et une mère, ou dans une famille monoparentale, mais ce n’est nullement opposable au droit d’un enfant d’avoir un référent masculin et un référent féminin identifiés bien qu’absents ou décédés, et bien qu’ils aient abandonné cet enfant…

Je vais certes être partial en ne citant qu’une étude sur le sujet, mais Heineman, T. (2004)[i] préconise, car il est favorable à l’adoption par des personnes de même sexe, que dans des familles où le père est inexistant ou bien la mère est inexistante, l’enfant doit « assumer » l’absence du père, ou celle de la mère et accepter d’avoir deux pères et une mère non présente, ou deux mères et un père non présent !!

Ainsi, même les pédiatres et les psy qui sont favorables à l’homoparentalité (qu’elle soit adoptive, ou que l’un des deux partenaires soit le géniteur) soulignent tout de même la difficulté que cela posera aux enfants …

A ce point, la désinvolture des adultes, désireux de faire de leur propre choix une norme que doivent reconnaitre les institutions, sera à l’origine d’enfants dont on ne peut que douter de l’avenir qui les attend. Et bien que des études aillent dans le sens de considérer les enfants qui grandiront dans un foyer « homoparental » tout à fait comparables aux autres, ces études restent méthodologiquement indéfendables, tellement les statistiques sont tronquées, et le recul insuffisant. Il est vrai que ce constat peut être dressé aussi à l’encontre des études qui sont contre l’homoparentalité. Mais alors, allons-nous plonger dans l’incertitude sans prendre le temps de la réflexion nécessaire?

Vu la manière dont le débat est tronqué, et la réflexion avortée dans notre société au profit de l’agitation politique encline à « légiférer vite », je ne peux qu’évoquer un verset coranique qui me vient à l’esprit : « n’y a-t-il pas parmi vous un Homme raisonnable ? ».

Hassan SAFOUI

[i]“A Boy and Two A Boy and Two Mothers: New Variations on an Old Theme or a New Story of Triangulation? Beginning Thoughts on the Psychosexual Development of Children in Nontraditional Families,» Psychoanalytic Psychology, Psychology 2004, 21, 1, pp. 99-115

Le Prophète (BDSL) et les femmes

Nous savons que l’occident s’est fait une image totalement erronée du Prophète (BDSL), une image héritée des croisades, à savoir qu’un homme est apparu en Arabie, prétendant faussement être prophète et recevoir la révélation, l’épée à la main tranchant les têtes, faisant sienne toute jolie femme qu’il aperçoit ! Cette fausse image persistent encore jusqu’à nos jours.

Les controverses perpétrées par l’occident à l’encontre du Prophète (BDSL) visent à la fois son message et sa personne. Les controverses visant son message consistent à véhiculer l’idée selon laquelle l’islam serait une religion violente et sanguinaire. Quant aux controverses visant la personne du Prophète (BDSL), elles présentent le Prophète (BDSL) comme étant un homme à femmes sous prétexte qu’il épousa plusieurs femmes.

Nous allons, en premier lieu, déconstruire cette dernière controverse en apportant des arguments rationnels loin de toute réaction émotionnelle.

Commençons tout d’abord par cette question simple: Le Prophète Mohammad (BDSL) est-il le seul prophète à avoir pratiqué la polygamie ? Où, d’autres prophètes l’ont-ils pratiqué avant lui ?

Dans son livre « La femme entre le droit musulman et le droit positif ». Le professeur Moustapha as-Siba’i dit avoir visité, lors de son voyage en Irlande dans les années cinquante, le centre des Jésuites. Il rencontra le Père, directeur du Centre. Lors de leur conversation, ils abordèrent le Prophète (BDSL). Le Père dit alors : Nous, en occident, nous ne pouvons respecter un homme qui a eu neuf femmes. Le professeur as-Siba’i répondit alors calmement: D’accord ! Vous dites que vous n’avez pas de respect pour un homme qui a eu neuf femmes ! Respectez-vous David et Salomon ? « Bien sûr » répondit le Père « Il s’agit de prophètes de la Bible ». As-Siba’i dit : « Ne sais-tu pas que David avait cent femmes et que Salomon en avait mille ?! ». « Oui » dit le Père. As-Siba’i dit alors : « Comment peux-tu respecter des hommes ayant eu cent et mille femmes et ne pas respecter un homme qui n’en a eu que neuf ?! ». Le Père se  tut alors, puis lui présenta ses excuses.

Il parait alors évident que le Prophète Mohammad (BDSL) n’est pas le seul prophète à avoir eu plusieurs femmes, pourquoi donc un tel acharnement sur lui ?!

Deuxièmement, analysons les différentes phases de sa vie conjugale :

La première phase : Jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans : Le Prophète (BDSL) est alors célibataire et n’a point connu de femmes, ce qui n’est pas habituel dans un environnement où la prostitution est répandue sans être réprouvée.

Deuxième phase : de vingt-cinq à cinquante ans : Le Prophète (BDSL) est marié à une seule femme qui est son aînée de quinze ans, qui plus est, déjà mariée à deux reprises avant lui et avait des enfants des deux précédents mariages ! Le Prophète (BDSL) a vécu avec elle durant vingt-cinq sans penser à se remarier bien qu’il est en âge où les passions sont les plus ardentes, et que la polygamie était répandue en Arabie sans aucune répréhension.

La troisième phase : entre cinquante et cinquante-deux ans : Triste, le Prophète (BDSL) demeure sans mariage par amour et fidélité pour Khadija.

La quatrième phase : de cinquante-deux ans à soixante ans : Le Prophète (BDSL) épouse plusieurs femmes pour des raisons politique, stratégique, sociale et humaniste. La première femme qu’il épouse est Sawda bintou Zam’a, une femme très âgées, plus âgée que Khadija, elle avait entre 65 et 80 ans ! Le Prophète aurait-il agit par pure passion ?! Sawda fut la première femme veuve de la nouvelle ère islamique. Son mari mourut lors du retour de la première immigration en Abyssinie. Sa famille n’était pas musulmane. Qui pourrait prendre en charge cette pauvre femme sans défense, qui épouserait une femme âgée ? Il fallait être prophète pour le faire. Ainsi, les détracteurs du Prophète (BDSL) le dénigrent en ce qui fait sa grandeur. De plus, serait-il sensé que la passion du Prophète (BDSL) pour les femmes ne se serait manifestée qu’après l’âge de cinquante-deux ans ?! Et de quel plaisir s’agit-il pour un homme qui n’a pas connu un jour de repos ; pris constamment par ses différentes responsabilités au plus haut niveau de l’état musulman. Certains seront tentés de penser que la multitude d’épouses riment avec le bien-être matériel, le luxe et la vie d’aisance à l’instar des palais royaux de l’époque. Or, la vie du Prophète (BDSL) était toute autre. La « sira » nous fait découvrir le Prophète (BDSL) comme un homme qui a constamment connu une vie dure et rude. Sa vie au côté de ses épouses fut une vie difficile, ascète et insupportable pour  beaucoup. Aïsha, que Dieu l’agrée, dit : « Il nous arrivait d’observer la nouvelle lune, puis la suivante, trois nouvelles lunes en deux mois sans qu’aucun feu ne soit allumer dans les foyers du Prophète (BDSL) ». « De quoi viviez-vous alors ? » lui dit son neveu ‘Ourwa ibn az-Zoubeïr lui. Elle répondit : « De dattes et d’eau ».

La cinquième phase : de soixante à soixante-trois ans. En lui révélant « Il ne t’est plus permis désormais de prendre d’autres femmes » (Coran s 33 v 52), Dieu lui interdit de se marier à nouveau.

D’après toutes ces phases, il parait évident que les différents mariages du Prophète (BDSL) n’ont guère étaient motivés par une soi-disant passion ardente qu’il éprouverait pour les femmes. La question est alors : qu’en étaient les causes ?

Le Prophète (BDSL) s’est marié avec plusieurs femmes pour multiples raisons dont :

1-    La communication de l’Islam : Il était indispensable qu’un groupe de personnes puissent transmettre les différents détails de la vie quotidienne du Prophète (BDSL), chez lui, avec ses épouses … Qui nous a-t-il transmis sa manière d’accomplir le « ghosl » (les grandes ablutions), l’attitude que doit avoir le mari avec son épouse indisposée et autres détails que seules les épouses du Prophète (BDSL) pouvaient connaître. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Prophète (BDSL) épousa ‘Aïsha malgré son jeune âge, qui était la seule femme qui n’a pas connu de mariage auparavant « bikr », mais qui pourtant ne lui donna aucun enfant. Elle était prédestinée à se consacrer entièrement au savoir et à la transmission du savoir. D’ailleurs, elle vécut quarante-deux ans après la mort du Prophète (BDSL) pendant lesquels elle ne cessa de diffuser son savoir. En relatant deux mille-deux-cent-dix hadiths, elle prend la quatrième place des compagnons qui ont transmis le plus de hadiths prophétiques.

2-    L’unité et la stabilité de l’état après la mort du prophète (BDSL) : Les quatre hommes qui succèderont au prophète (BDSL) en devenant califes sont Abou Bakr, ‘Omar, ‘Othman et ‘Ali, que Dieu les agrée, les quatre piliers centraux de l’état musulman. Il fallait donc créer un lien qui les unit au Prophète (BDSL) et qui les unit les uns aux autres. C’est dans ce sens que le Prophète (BDSL) épousa ‘Aïsha fille de Abou Bakr et Hafsa fille de ‘Omar, et maria sa fille Fatima à ‘Ali, sa fille Rouqayya à ‘Othman, et lorsque celle-ci décéda, il lui maria son autre fille Oum Kalthoum.

3-    La compassion : Faire preuve de compassion envers les veuves. Le Prophète (BDSL) s’employait à ne laisser aucune veuve sans essayer de la remarier. C’était le seul moyen de les prendre efficacement en charge. C’est ainsi qu’il se maria avec Oummou salama, une femme âgée avec des enfants, et Sawda comme nous l’avons évoqué ci-dessus.

4-    Des raisons politiques : Le Prophète (BDSL) se maria avec Oummou Habiba lorsque le mari de celle-ci décéda. Oummou Habiba était la fille de Abou Soufiane, le chef de Qouraysh. Laisser cette femme noble épouser n’importe quel musulman, aurait été vécu par Abou Sofiane comme une humiliation et un affront. D’ailleurs, Abou Soufiane accepta volontiers ce mariage, et pour le Prophète, ce fut une façon d’adoucir le cœur de Abou Sofiane, farouche détracteurs des musulmans. De même, le Prophète (BDSL) épousa Safiyya fille de  Houyay qui était considéré comme le roi des juifs. Il fallait donc honorer cette dame.

5-    L’humanisme : Le Prophète (BDSL) épousa Jouwayriya bintoul-Harith. Son père fut le chef de la tribu des Banou al-Moustaliq. Sa lutte acharnée contre les musulmans a fini par une si lourde défaite que toute la tribu fit capturée par les musulmans. Le Prophète (BDSL) épousa alors Jouwayriya pour éveiller chez les musulmans les sentiments de noblesse et d’humanisme. Voyant que leurs captifs devinrent les beaux-parents du prophète (BDSL), les musulmans remirent toute la tribu en liberté. Cette action humaniste poussa tous les Banou al-Moustaliq à embrasser l’islam.

6-    Des raisons législatives : Les arabes avaient pour habitude d’interdire au père adoptif d’épouser la femme répudiée par son fils adoptif. Le Coran est venu abolir cette tradition d’une manière pratique en ordonnant au Prophète (BDSL) d’épouser Zeyneb bintou Jahsh, la femme répudiée par son fils adoptif Zeyd ibn Haritha, mettant terme par la même au système d’adoption pratiqué chez les arabes.

Par conséquent, nous pouvons conclure que le Prophète (BDSL) s’est marié de deux façons : Mohammad, l’homme. Il épousa de son choix une seule femme qui est Khadija. Et Mohammad le Prophète (BDSL). A ce titre, il épousa plusieurs épouses pour des raisons sociales, éthiques, humanistes et stratégiques, toutes liées à sa mission prophétique.

En réalité, toutes ces controverses dont fait l’objet le Prophète (BDSL) reflète un sentiment de racisme et d’anti-islam à l’encontre des musulmans. Leurs auteurs ne font qu’inventer des prétextes, fussent-ils infondés et insensés pour essayer de justifier leur racisme et leur islamophobie.

Moncef ZENATI

Les dattes de l'ApartheidAujourd’hui tiraillé par un mercantilisme généralisé ou la consommation à outrance devient le salut ultime, ou le paraître prend le dessus sur l’être, ou la fin justifie les moyens, il est du devoir de chacun de remettre l’homme au centre de la question.

Comment ne pas rester indifférent en ces temps de crise financière, depuis les Etats-Unis ou le modèle du « American way of life  » est profondément remis en cause avec la crise des sub-primes jusqu’en Europe qui porte le boulet du mauvais élève Grecque berceau de la démocratie. Mais encore comment resté spectateur sur les conséquences climatiques désastreuses causé par un modèle de production qui ne respecte pas l’environnement.

Quel est le rapport avec les dattes de l’apartheid ?

Nous sommes en réalité à la source du problème bien plus que des consommateurs nous sommes des citoyens inspiré par une morale et une éthique.

Ne soyons pas des victimes d’un marketing ultra moderne bien étudié qui fait resurgir en nous ce fameux « besoins » très bien décrits par Maslow dans ça pyramide des besoins.

Bien plus que les dattes à cette date du 17 du mois de Sha’aban 1433, faisons en sorte de consommer tous nos produits de manière intelligente et non impulsive. Combien de made in china, combien de made in Vietnam, etc… Les exemples sont malheureusement nombreux. De grandes marques que nous connaissons tous, présente dans les rayons de nos hypermarchés, dans nos magasins de sports, nos boutiques, qui ne respectent pas non plus la dignité humaine dont nous devons aussi dénoncer avec force et détermination. La dignité n’a pas de frontière et contrairement à d’autres notre compassion n’est pas sélective.

Il est vrai que le combat contre ce modèle de consommation n’est pas tâche facile et l’adversaire est pharaonique.

Que représente un petit paquet de dattes plongé dans l’océan des grandes surfaces ?? Une goutte d’eau. Le sol est aride, mort tu le vois inerte sans vie et voilà que tombe une pluie de goutte laissant apparaître une végétation qui émerveille les cultivateurs.

La symbolique est grande dans le pays de la figue et de l’olivier, face à un état colonial ou les produits que nous consommons proviennent des territoires occupés  » des colonies de peuplement illégales au regard du droit international». Un état qui dans la chartre du Likoud ne reconnais pas la Palestine, refusant aujourd’hui encore le partage de 1967 et la restitution de Jérusalem Est.

Quel bel exemple d’efforts et de persévérance des principes que celui de Marie mère des croyants complètement exténué après la naissance Jésus au pied d’un tronc de palmier .Quelle force pour pouvoir secouer un tronc de palmier. Que Dieu nous facilite.

« Elle devient donc enceinte [de l’enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné. Puis les douleurs de l’enfantement l’amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : « Malheur à moi! Que je fusse morte avant cet instant! Et que je fusse totalement oubliée! »Alors, il l’appela d’au-dessous d’elle, [lui disant :] « Ne t’afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres ». Coran Sourate 19 Maryam 22 à 25

Azzedine

Nous vous invitons également a regarder cette vidéo réaliser par le Mouvement BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions). Le Mouvement BDS France invite tous les citoyens engagés à ne pas acheter des dattes en provenance d’Israël :