La miséricorde
Habituellement, les cœurs des hommes qui ont mené des guerres et dirigé des peuples s’endurcissent et leurs larmes s’assèchent. Ils sont rarement caractérisés par la miséricorde, mais le Prophète (saws) et ceux qui l’ont pris comme exemple ne sont pas de ce genre. Quel que soit le degré de force, de fermeté et de patience qui les caractérise, ces caractéristiques ne sauraient jamais prendre le dessus sur la miséricorde. De même que le Prophète (saws) était caractérisé par perfection de la patience, il était imprégné par la miséricorde dans sa perfection. Dans le chapitre précédent[1], nous avons pu le voir verser des larmes dans plusieurs situations exprimant ainsi sa miséricorde et sa compassion. Son cœur débordait de miséricorde au point de pleurer et de verser des larmes. Il arrivait aussi parfois qu’on entende ses pleurs. Mohammad (saws) était une âme débordante de miséricorde.
« Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour les mondes » (sourate 21, verset 107). Ce verset met en évidence deux vérités. La première, l’imprégnation du Prophète Mohammad (saws) de cette qualité qui est la miséricorde. Il confirme ceci en résumant sa mission prophétique en ces termes : « Je ne suis qu’une miséricorde offerte »[2]. Et cela s’est clairement manifesté dans ses rapports avec ses compagnons et ses détracteurs.
La deuxième, c’est que la miséricorde est une qualité intrinsèque à son message, dans le sens où tous les enseignements et les prescriptions de l’islam sont une miséricorde pour les créatures.
En parfaite concrétisation de cette miséricorde, le Prophète (saws) dit : « Celui qui n’est pas miséricordieux envers les gens, Dieu ne sera pas miséricordieux envers lui »[3]. Le terme « gens » englobe toute l’humanité au-delà de l’ethnie et de la religion. « Par Celui qui tient mon âme dans Sa main, Dieu ne pose Sa miséricorde que sur un miséricordieux » Ils dirent : « Ô Messager de Dieu ! Nous faisons tous preuve de miséricorde » Il dit : « Il ne s’agit pas de la miséricorde de l’un de vous pour son compagnon, mais de faire miséricorde envers tous les gens »[4].
Le Prophète (saws) : « Vous ne serez véritablement croyants que si vous faites preuve de miséricorde » Ils dirent : « Chacun de nous est miséricordieux, ô Messager de Dieu (saws) ! » Il dit : « Il ne s’agit pas de la miséricorde de l’un de vous pour son compagnon, mais d’une miséricorde pour tous les gens ; une miséricorde générale »[5].
Il y a des situations dans lesquelles les miséricordieux perdent leur miséricorde mais la miséricorde du Prophète (saws) ne le quittait jamais. Chassé, Frappé et persécuté, il disait : « Seigneur Dieu ! Pardonne à mon peuple car ils ne savent pas ! »
Lors de la prise de la Mecque, dans une situation où la miséricorde pouvait laisser place à la vengeance, l’attitude attendue du Prophète (saws) était celle d’un conquérant victorieux mais même pendant ce moment, la miséricorde ne quitta pas le Prophète (saws). Il dit à ces gens qui l’ont chassé et combattu : « Je vous dis ce qu’a dit Youssef (Joseph) à ses frères : « Pas de récrimination contre vous aujourd’hui ! Que Dieu vous pardonne. C’est Lui Le plus Miséricordieux des miséricordieux ». Allez ! Vous êtes libres ».
La miséricorde du Prophète (saws) englobait tout le monde. Le faible la percevait et la ressentait avant le fort. ‘Abdoullah ibn ‘Amr, que Dieu l’agrée, dit : « Le Prophète (saws) entra à la mosquée. Il s’assit avec les pauvres et leur annonça le Paradis. La joie se manifesta sur leurs visages.»
On évoqua un jour un homme noir. Le Prophète (saws) demanda : « Que devient-il ? » Ils dirent : « Il est mort ». Mécontent, le Prophète (saws) dit : « Vous auriez dû m’en informer ! Montrez-moi sa tombe ! » Il se rendit sur la tombe et pria sur cet homme[6].
Une miséricorde pour les enfants
‘Aïsha, que Dieu l’agrée dit : « On amenait les enfants au Prophète (saws), il les bénissait, mâchait des dattes pour les mettre dans leurs bouches et implorait Dieu pour eux.»[7]
Anas, que Dieu l’agrée, dit : « Je n’ai jamais vu quelqu’un de plus compatissant envers les enfants que le Prophète (saws).»[8]
Le Prophète (saws) embrassa un jour son petit-fils al-Hassan, que Dieu l’agrée alors qu’al-Aqra’ ibn Habis (un chef de tribu) se trouvait à côté de lui. Al-Aqra’ dit alors : « J’ai dix enfants, je n’ai jamais embrassé l’un d’eux ! » Le Prophète (saws) lui dit : « Celui qui ne fait preuve de miséricorde, on ne lui fera pas miséricorde[9], ce n’est pas de ma faute si Dieu a ôté la miséricorde de ton cœur.»[10]
Le Prophète (saws) se présenta un jour aux compagnons portant sa petite fille Oumama (fille de sa fille Zeyneb) sur les épaules. Il guida la Prière dans cet état. Lorsqu’il s’inclinait, il la posait, et lorsqu’il se redressait, il la reprenait[11].
Sa miséricorde était telle qu’il prolongeait ou allégeait la Prière par égard pour les enfants.
Par moments, en dirigeant la Prière, il prolongeait la prosternation d’une manière inhabituelle pour ne pas gêner un enfant. En effet, une fois, le Prophète (saws) arriva à la Prière du « ‘Icha » en portant ses deux petits-fils al-Hassan et al-Housseïn. L’un des deux enfants monta sur son dos alors qu’il était en prosternation. Le Prophète (saws) resta longtemps dans cette position jusqu’à ce que l’enfant descendît de lui-même. A la fin de la Prière, les gens lui dirent : « Ô Messager de Dieu ! Tu t’es prosterné si longtemps qu’on a cru qu’il t’était arrivé quelque chose ou que tu recevais la révélation ! » Il dit : « Il n’en est rien. Mon fils est monté sur mon dos me prenant pour sa monture et je n’ai pas voulu le faire descendre jusqu’à ce qu’il en ait assez.»[12]
A d’autres moments, il allégeait la Prière par compassion envers les enfants. Il disait : « Parfois, j’entame la prière en ayant l’intention de la prolonger, et voilà que j’entends un enfant pleurer. Je me mets donc à alléger la Prière en sachant ce que peut ressentir la maman en entendant les pleurs de son enfant. »[13]
Ousama ibn Zeyd dit : « Le Messager de Dieu me faisait asseoir sur une jambe et faisait asseoir al-Hassan sur l’autre et disait : « Seigneur fais-leur miséricorde car, moi, je leur fais miséricorde.»[14]
Anas, que Dieu l’agrée dit : « Un jour le Prophète (saws) entra chez Oummou Soulaym (la mère de Anas). Elle avait un fils d’Abou Talha surnommé « Abou ‘Oumayr » avec qui le Prophète (saws) plaisantait souvent. En entrant, le Prophète (saws) vit Abou ‘Oumayr triste. Il dit : « Pourquoi Abou ‘Oumayr est-il triste ? » Ils répondirent : « Son petit oiseau avec lequel il jouait est mort ! » Le Prophète (saws) consola l’enfant en lui disant : « Ô Abou ‘Oumayr, qu’a fait le petit oiseau?»[15]
‘Abdoulla, le fils de Ja’far ibn Abi Talib, que Dieu les agrée, dit : « Lorsque le Messager de Dieu (saws) revenait d’un voyage, les enfants de sa famille sortaient pour l’accueillir. Un jour, on me prit le premier pour l’accueillir. Il me prit dans ses bras. Puis, on lui amena l’un des enfants de Fatima, il le mit derrière-lui (sur la monture). Nous rentrâmes à Médine tous les trois sur la monture. »[16]
Imaginez cette scène : un chef d’Etat entrant dans la ville, montant un chameau, en compagnie de deux enfants.
Cette scène se reproduisit lors de la prise de la Mecque. Pendant ce moment d’une extrême délicatesse, les enfants de Banou ‘Abd al-Mouttalib sortirent pour l’accueillir. Le Prophète (saws) en prit un dans les bras, et en prit un autre pour l’installerderrière lui[17].
Telle était la miséricorde du Prophète (saws) envers les enfants.
Une miséricorde envers les orphelins et les plus faibles
Le Prophète (saws) encourageait les musulmans à prendre soin des orphelins. Il dit : « Moi et celui qui prend en charge l’orphelin sommes au Paradis comme ces deux doigts (et il regroupa son index et son majeur puis les sépara). »[18]
Un homme vint voir le Prophète (saws) se plaignant de la dureté de son cœur. Le Prophète (saws) lui dit : « Veux-tu que ton cœur s’adoucisse et que tu puisses pourvoir à ton besoin ? Sois miséricordieux envers l’orphelin, caresse sa tête et nourris-le de ce dont tu te nourris, ton cœur s’adoucira et tu pourras pourvoir à ton besoin.»[19]
Le Prophète (saws) dit : « Seigneur Dieu ! Je punis et je mets en garde celui qui transgresse le droit de l’orphelin et de la femme »[20], « Celui qui entretient par son travail la veuve et l’orphelin est un combattant au service de Dieu »[21], « Recherchez ma bénédiction en faisant du bien à vos faibles car Dieu ne vous donne Son soutien et votre subsistance que par égard pour vos faibles »[22].
Une miséricorde pour les femmes
Le Prophète (saws) dit : « Le meilleur d’entre vous est le meilleur pour son épouse, et je suis le meilleur d’entre vous pour mon épouse. Seul un noble honore les femmes, et seul un ignoble les humilie. »[23]
Il dit également : « Les croyants qui ont la foi la plus accomplie sont ceux d’entre eux qui jouissent du meilleur caractère. Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui traitent le mieux leurs femmes. »[24]
Malgré ses diverses préoccupations, il réservait des moments de détente avec ses épouses. Aïsha, que Dieu l’agrée dit : « Je suis sortie un jour avec le Messager de Dieu (saws) lors de l’un de ses voyages. J’étais jeune et mince. Il me dit : « Viens faire une course avec moi ! » Je remportai la course. Lorsque je pris du poids, je sortis avec lui lors d’un voyage. Il me dit : « Viens faire une course avec moi » et il gagna. Il rit alors et dit : « Un partout ! »[25]
Le Prophète (saws) aimait tellement son épouse Khadija, que Dieu l’agrée, qu’il avait l’habitude d’égorger un mouton et de le distribuer aux amies de Khadija (après la mort de celle-ci), ce qui suscitait la jalousie de ‘Aïsha[26].
Aïsha, que Dieu l’agrée, disait que lorsque le Prophète (saws) s’isolait avec ses épouses, il était le plus doux des êtres et le plus généreux. Il était souriant et riait beaucoup[27].
Lorsque ‘Aïsha buvait d’une tasse, le Prophète (saws) la prenait, posait ses lèvres à l’endroit où elle avait posé les siennes, puis buvait. Et lorsqu’elle mangeait de la viande, il prenait l’os et mettait sa bouche là où elle avait mis la sienne[28].
Un jour, le Prophète (saws) posa un genou à terre et présenta l’autre pour permettre à son épouse Safiyya de monter sur son chameau[29].
Le Prophète ne cessait de recommander la bonté envers les femmes. Il disait « Soyez bons envers les femmes »[30]. Il répéta cette recommandation à plusieurs reprises, notamment, lors de son sermon, pendant son Pèlerinage d’Adieu, devant des milliers de personnes. Il accorda une telle importance à cette recommandation qu’il consacra une partie de son sermon à ce sujet.
Le Prophète (saws) déclare que la femme est l’égale de l’homme en droits et en rang. Il dit « Les femmes sont les sœurs des hommes »[31]. Il interdisait de les frapper en disant « Ne frappez pas les servantes de Dieu »[32]. Il dit un jour : « Un grand nombre de femmes se rendirent chez les épouses du Messager de Dieu pour se plaindre de leurs maris. Ces hommes ne sont pas les meilleurs d’entre vous.»[33]
Une miséricorde envers les parents
Un homme vint voir le Prophète (saws) et lui demanda : « Ô Messager de Dieu ! Qui est le plus digne de ma bonne compagnie ? » Il répondit : « Ta mère » Il demanda : « Et qui ensuite ? » Il dit : « Ta mère ». Il demanda : « Et qui ensuite ? » Il dit : « Ta mère ». Il demanda : « Et qui ensuite ? » Il dit : « Ton père » »[34].
Un homme faisait la circumambulation « tawaf » autour de la Ka’ba en portant sa mère sur les épaules. Voyant le Prophète (saws), il lui dit : « Me suis-je acquitté de ce que je lui dois? » Il répondit : « Non ! Ni même pour une seule contraction ! »[35]
Un homme vint au Messager de Dieu (saws) et lui dit : « Je te fais acte d’allégeance en m’engageant à émigrer et à combattre dans la voie de Dieu dans l’espoir d’une récompense auprès de Dieu » Il demanda : « As-tu l’un de tes parents encore en vie ? » Il dit : « Oui, les deux même. » Il dit : « Espères-tu vraiment la récompense de Dieu ? » Il dit : « Oui ! » Il dit : « Alors, retourne auprès de tes parents et tiens-leur bonne compagnie. »[36]
Un homme dit au Prophète (saws) : « Je suis venu te prêter allégeance pour accomplir l’émigration et j’ai laissé mes parents en train de pleurer. » Il dit : « Retourne auprès d’eux et fais-les rire comme tu les as fait pleurer. »[37]
Mou’awiya ibn Jahima rapporte que Jahima vint au Prophète (saws) et lui dit : « Ô Messager de Dieu, je souhaite participer aux campagnes et je suis venu te consulter. » Il dit : « As-tu une mère ? » Il dit : « Oui ! » Il dit : « Alors, reste à ses côtés car le Paradis se trouve à ses pieds.» Dans une autre version, il dit : « As-tu tes deux parents ? » Il répondit : « Oui ! » Il dit : « Reste auprès d’eux car le Paradis se trouve à leurs pieds.»[38]
La bienfaisance envers les parents englobe également les parents non-musulmans. Dieu dit : « Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors, ne leur obéis pas ; mais sois avec eux ici-bas de bonne compagnie en te comportant avec eux d’une manière convenable.» (31 :15)
Asma, la fille d’Abou Bakr, que Dieu les agrée, dit : « Ma mère vint à moi pendant la période du pacte ratifié par le Prophète (saws) alors qu’elle était idolâtre. Je posai donc la question au Messager de Dieu (saws) : « Ma mère est venue à moi pour me demander un service. Dois-je entretenir le lien de parenté avec ma mère ? » Il dit : « Oui, entretiens le lien de parenté avec ta mère.»[39]
Le Prophète (saws) a parfaitement concrétisé les enseignements du Coran : « « Et ton Seigneur a décrété : « N’adorez que Lui et faites preuve de bonté envers les pères et mères : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point « ouf » et ne leur manque pas de respect, mais adresse-leur des paroles affectueuses, et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de l’humilité, et dis : « Seigneur ! Fais-leur à tous deux miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit » (17 : 23-24)
Une miséricorde pour les personnes âgées
Un homme âgé vint voir le Prophète (saws) mais les gens mirent du temps à lui laisser une place. Le Prophète (saws) dit : « Il ne fait partie de nous celui qui ne fait pas preuve de miséricorde envers les plus jeunes, et n’honore pas nos plus aînés.»[40] Ainsi, le Prophète (saws) a fait du respect des aînés, un fondement de l’islam.
Lors de la prise de la Mecque, Abou Bakr conduisit son vieux père au Prophète (saws) pour qu’il proclame les deux attestations de la foi devant le Prophète (saws). Le Prophète (saws) dit à Abou Bakr : « Pourquoi ne l’as-tu pas laissé chez lui, pour que ce soit moi qui vienne à lui ? »[41] Un chef d’Etat victorieux qui donne autant d’importance à une personne âgée !
Le Prophète (saws) était tellement soucieux du confort des personnes âgées qu’il interdisait d’allonger la Prière par égard pour ces derniers. Ibn Mas‘ûd, que Dieu l’agrée, dit : « Un homme vint trouver le Prophète (saws) et lui dit : « Je n’assiste pas à la Prière du matin parce qu’un tel la fait durer trop longtemps. » « Jamais je n’ai vu l’Envoyé de Dieu (saws) dans une colère aussi violente pendant un sermon, que ce jour-là» dit Ibn Mas‘ûd. « Ô gens! » S’écria-t-il, «il en est parmi vous qui font détester aux gens (la religion) ; que celui d’entre vous qui prie en dirigeant les gens allège la prière, car il peut y avoir parmi vous des malades, des personnes âgées ou des gens liés à des obligations. »[42]
Ainsi était le Prophète (saws), une miséricorde pour les mondes : « Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour les mondes » (sourate 21, verset 107)
Moncef Zenati
[1] – la patience
[2] – Rapporté par ad-Darami et al-Bayhaqi
[3] – Rapporté par al-Boukhari et Mouslim
[4] – Rapporté par Ibn Abi Shayba
[5] – Rapporté par Mouslim
[6] – Rapporté par al-Boukhari
[7] – Rapporté par al-Boukhari et Mouslim
[8] – Rapporté par Abou Daoud, at-Tirmidhi, an-Nasa-y et Ibn Majah
[9] – Rapporté par al-Boukhari et Mouslim
[10] – Rapporté par al-Hakim
[11] – Rapporté par al-Boukhari
[12] – Rapporté par an-Nasa-y et Ahmed
[13] – Rapporté par al-Boukhari
[14] – Rapporté par Ibn Hibban, Abou Ya’la et al-Bayhaqi
[15] – Rapporté par al-Boukhari
[16] – Rapporté par Mouslim, al-Bayhaqi et an-Nasa-y
[17] – Rapporté par a-Boukhari
[18] – Rapporté par al-Boukhari
[19] – Rapporté par at-Tabarani
[20] – Rapporté par an-Nasa-y
[21] – Rapporté par al-Boukhari et Mouslim
[22] – Rapporté par Abou Daoud
[23] – Rapporté par Ibn ‘Asakir, at-Tirmidhi et Ibn Majah
[24] – Rapporté par Ahmed et at-Tirmidhi
[25] – Rapporté par Ahmed
[26] – Rapporté par al-Boukhari
[27] – Rapporté par Ibn ‘Asakir
[28] – Rapporté par Mouslim
[29] – Rapporté par al-Boukhari
[30] – Rapporté par al-Boukhari et Mouslim
[31] – Rapporté par Aboud, at-Tirmidhi et Ahmed
[32] – Rapporté par Ahmed
[33] – Rapporté par Abou Daoud
[34] – Rapporté par al-Boukhari et Mouslim
[35] – Rapporté par al-Bazzar
[36] – Rapporté par al-Boukhari et Mouslim
[37] – Rapporté par Abou Daoud et an-Nasa-y
[38] – Rapporté par Ibn Majah et al-Hakim
[39] – Rapporté par al-Boukhari et Mouslim
[40] – Rapporté par at-Tirmidhi, Ahmed et al-Hakim
[41] – Rapporté par Ahmed, Ibn Hibban et al-Hakim
[42] – Rapporté par al-Boukhari
1 Comment
بسم الله الرحمن الرحيم
Nul ne peut prétendre aimer le Prophète Muhammad صلى الله عليه وأله وسلم sans prier sur lui abondamment (car si on aime quelqu’un on ne cesse de l’évoquer).
Multiplier les prières sur Notre Bien-Aimé Prophète Muhammad صلى الله عليه وأله وسلم est une marque d’amour.
Elle offre des bienfaits multiples tels que le pardon de ses péchés, le soulagement des difficultés et l’accès au Paradis.
Le Prophète Muhammad صلى الله عليه وأله وسلم recommande aux croyants de prier sur lui abondamment surtout le vendredi. La prière pour lui en cette journée a des mérites que ne possède pas une autre journée.
Quelques hadiths sur les mérites exceptionnels de la prière sur le Le Prophète Muhammad صلى الله عليه وأله وسلم:
« Invoquez la grâce (divine) en ma faveur en abondance le jour du vendredi. Les invocations de grâce faites par ma communauté me seront présentées chaque vendredi. Et celui, qui multiplie le plus ces invocations, sa station sera le plus proche de moi ».
« Dieu a des anges qui ont été créés de lumière; ils ne descendent sur terre que la nuit du vendredi et le jour du vendredi. Ils tiennent dans leurs mains des plumes d’or et des registres faits de lumière.Ils n’inscrivent que la prière sur le Prophète صلى الله عليه وأله وسلم ».
« Celui de ma communauté, qui invoque sincèrement, et de tout son cœur, la grâce (divine) en ma faveur, Dieu lui accordera 10 fois Sa Grâce, l’élèvera de 10 degrés, lui inscrira 10 bonnes actions et effacera 10 mauvaises ».
« Celui qui éprouve des difficultés à accomplir ce qui lui est nécessaire, qu’il invoque abondamment la grâce divine en ma faveur. En effet cette invocation élimine les soucis, les embarras et les afflictions et elle accroît les subsistances et satisfait les besoins. »
Gabriel est venu à moi et m’a dit : » Ô Muhammad ! Il n’y a pas de personne qui prie sur toi sans que 70 000 anges ne prient sur lui. Et celui sur lequel les anges prient, il sera compté au nombre des habitants du Paradis ».
Dieu a révélé ceci à Moïse: » J’ai placé en toi dix mille ouïes pour que tu puisses entendre Ma voix, J’ai placé en toi dix mille langues pour que tu sois en mesure de Me répondre. Tu ne seras aimé de Moi et tu ne seras proche de Moi qu’autant que tu pries en abondance sur Muhammad ».
Hadiths extraits du magnifique livre intitulé : « La Prière sur le Prophète ﷺ – Le Chemin Assuré vers le Paradis ».
Précis d’ Ismaël NABAHANI- Collection de la Tradition Musulmane Tome 21
À lire ABSOLUMENT! Vous y découvrirez d’autres SPLENDIDES hadiths et histoires concernant l’importance et les récompenses absolument INCROYABLES réservées à celles et ceux qui acceptent de consacrer du temps à prier abondamment sur le Prophète Muhammad صلى الله عليه وأله وسلم, ainsi que la signification de la prière sur le Prophète de L’Islam صلى الله عليه وأله وسلم
Une formule de prière sur Notre Bien-Aimé Prophète Mohammad صلى الله عليه وسلم à la récompense immense إن شاء الله
À apprendre absolument إن شاء الله
En français:
Seigneur Dieu! prie sur Mohammad Ton serviteur et envoyé, le Prophète illettré, et sur la famille de Mohammad, ses épouses les mères des croyants, sa descendance et les gens de sa maison comme tu as prié sur Ibrahîm et sur la famille d’Ibrahîm dans les mondes,Tu es, en vérité, Le Digne de louanges, Le Glorieux !…
…Et bénis Mohammad, Ton serviteur et envoyé, le Prophète illettré, et la famille de Mohammad, ses épouses les mères des croyants, sa descendance et les gens de sa maison, comme Tu as béni Ibrahîm et la Famille d’Ibrahîm dans les mondes, Tu es, en vérité, Le Digne de louanges, Le Glorieux…
…(Prie et bénis-le)…Comme il sied à la grandeur de sa noblesse et de sa perfection, à Ton agrément à son sujet et à ce que Tu aimes et agrées pour lui durablement et perpétuellement, autant de fois que le monde de Tes connaissances, l’encre nécessaire pour transcrire Tes paroles, autant de fois que Tu es satisfait et autant de fois que le poids de Ton Trône…
Accorde-lui la meilleure grâce, la plus complète et la plus parfaite, à chaque fois que Ton Nom et le sien sont mentionnés par les invocateurs et qu’ils sont omis par les insouciants…
…accorde lui et à sa famille ainsi qu’à nous la paix en abondance !
En phonétique:
Allahouma sali ‘ala Mohammadine ‘abdika wa rassoulika anabiyi al oumiyi wa ‘ala ali Mohammadine wa azwadjihi oumahati al mouminina wa dhouriyatihi wa ahli baytihi kama salayta ‘ala Ibrahima wa ‘ala ali Ibrahima fil ‘alamina inaka hamidoune madjidoune
wa barik ‘ala Mohammadine ‘abdika wa rassoulika anabiyi al oumiyi wa ‘ala ali Mohammadine wa azwadjihi oumahati al mouminina wa dhouriyatihi wa ahli baytihi kama barakta ‘ala Ibrahima wa ‘ala ali Ibrahima fil ‘alamina inaka hamidoune madjidoune
Kama yaliquou bi’adhimi charafihi wa kamalihi wa ridhaka ‘anhou wa ma touhibou wa tardha lahou da imane abadane
bi’adadi ma’loumatika wa midada kalimatika wa ridha nafsika wa zinata ‘archika
afdhala salatine wa akmalaha wa atamaha
koulama dhakaraka wa dhakarahou adhakirouna wa rafala ‘ane dhikrika wa dhikrihi al rafilouna
wa salim taslimane kadhalika wa ‘alayna ma’ahoume
En arabe:
ﭐللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ عَبْدِكَ وَ رَسُولِكَ ﭐلنَّبِيِّ ﭐلأُمِّيِّ وَ عَلَى آلِ مُحَمَّدٍ وَ أَزْوَاجِهِ أُمَّهَاتِ الْمُؤْمِنِينَ وَ ذُرِّيَّتِهِ وَ أَهْلِ بَيْتِهِ كَمَا صَلَّيْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ وَ عَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ فِي ﭐلْعَالَمِينَ إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ
وَ بَارِكْ عَلَى مُحَمَّدٍ عَبْدِكَ وَ رَسُولِكَ ﭐلنَّبِيِّ ﭐلأُمِّيِّ وَ عَلَى آلِ مُحَمَّدٍ وَ أَزْوَاجِهِ أُمَّهَاتِ ﭐلْمُؤْمِنِينَ وَ ذُرِّيَّتِهِ وَ أَهْلِ بَيْتِهِ كَمَا بَارَكْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ وَ عَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ فِي ﭐلْعَالَمِينَ إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ
كَمَا يَلِيقُ بِعَظِيمِ شَرَفِهِ وَ كَمَالِهِ وَ رِضَاكَ عَنْهُ وَ مَا تُحِبُّ وَ تَرْضَى لَهُ دَائِمًا أَبَدًا بِعَدَدِ مَعْلُومَاتِكَ وَ مِدَادَ كَلِمَاتِكَ وَ رِضَا نَفْسِكَ وَ زِنَةَ عَرْشِكَ أَفْضَلَ صَلاَةٍ وَ أَكْمَلَهَا وَ أَتَمَّهَا
كُلَّمَا ذَكَرَكَ وَ ذَكَرَهُ ﭐلذَّاكِرُونَ وَ غَفَلَ عَنْ ذِكْرِكَ وَ ذِكْرِهِ ﭐلْغَافِلُونَ
وَ سَلِّمْ تَسْلِيمًا كَذَٰلِكَ وَ عَلَيْنَا مَعَهُمْ
Le très grand savant Ibn Hajar Al-Haytamî a mentionné cette prière dans son livre intitulé Al-Jawhar al-Mounazhzham, dans lequel il dit :
« J’y ai réuni toutes les modalités habituellement existantes, et même certaines autres qui ont été inspirées à des assemblées et dont chacune d’entre elles prétendait détenir la meilleure du fait de son caractère synthétique.
J’ai précisé dans mon ouvrage intitulé Ad-durr al-Mandûd que cette modalité-là réunissait tout cela, et même qu’elle les surpassait par le fait qu’elle contient de nombreux suppléments éloquents.
Aussi il convient pour toi de la répéter abondamment en te représentant l’auguste face du Prophète (sallallâhu `alayhi wa sallam), car tu auras ainsi accompli l’invocation parfaite qui convient dans le tashshahud et en d’autres circonstances. »
Extrait du livre « La Prière sur le Prophète – Le Chemin Assuré vers le Paradis » – Précis d’ Ismaël NABAHANI- Collection de la Tradition Musulmane Tome 21