Après la mort, aujourd’hui du brillant penseur Roger GARAUDY, auteur, entre autres ouvrages, de « Parole d’Homme », « comment l’Homme devint humain », « Paroles aux vivants », je ne peux que saluer la mémoire d’un homme à la plume, aux idées et au parcours prolifiques qui a embrassé l’Islam en 1980.
Il est tombé sous le coup d’une condamnation pour négationnisme avec son livre « Les mythes fondateurs de la politique israélienne». A-t-il eu tort en y affirmant des propos qui l’ont mis sous le coup de la loi ? Certainement. Est-il un homme que l’on réduirait à cette seule position ? Ce serait de l’injustice.
Méditez cette expression « … qui craint ou redoute le Miséricordieux », Dieu n’a pas dit « qui redoute le dominateur suprême (al-qahhar) » ou « qui craint le Tout Puissant (al-jabbar) », il dit plutôt « quiconque craint le Tout Miséricordieux ».
L’imam Abou Hamid al-Ghazali dit : « Dieu a voulu par là susciter le sentiment de crainte accompagné d’un sentiment de sécurité, Il a voulu susciter une réaction dans l’apaisement. Ainsi, Il na pas voulu associer la crainte aux noms évoquant Sa majesté et Sa grandeur, mais plutôt aux noms évoquant sa beauté et Sa bonté »
Un imâm, un savant doit être un homme de son époque vient-on de souligner dans l’article précédent ; on ne peut évaluer la pertinence ou l’impertinence d’un Ibn Tay- miyyah, par exemple, sans l’avoir replacé dans son environnement social, culturel, religieux, et parfois même économique. C’est dire qu’il est urgent que les « sciences humaines » prennent leur place centrale dans l’enseignement des sciences dites « re- ligieuses » parfois transmises en toute déconnexion de leur environnement.
Le changement de contexte : islam occidental, européen, américain, nécessite …
Une des erreurs spécifiques à l’homme consiste à se soucier, dans le présent, d’un avenir encore lointain. En songeant avec espoir au futur, il tend souvent à laisser vog- uer librement et indéfiniment sa pensée, de sorte qu’aussitôt (et avec quelle prom- ptitude) les idées noires émergent dans ses réflexions, qu’elles enveniment et trans- forment en soucis déprimants, voire en hantises accablantes.
A quoi bon se laisser assaillir par le doute et l’inquiétude ? Vivre son présent immé- diat, voilà le choix à faire.
Et si la patience est indispensable à l’être humain d’une manière générale, elle l’est d’autant plus pour le musulman. En effet, le musulman se doit de se garder du pé- ché, or, les péchés procurent à l’âme un plaisir dont il est très difficile de se séparer. Il a donc besoin d’une grande maîtrise de soi et d’une ferme volonté qui l’empêche- ront de commettre l’acte de désobéissance.
Le musulman se doit également d’accomplir les actes d’obéissance, et ceci exige un dévouement sans faille. Il se doit aussi de faire preuve de patience face au destin…
L’odeur de la défaite flotte sur la Sarkozie. Il faudrait un miracle pour sauver le
«président des riches», celui dont le quinquennat a signifié plus de privilèges pour les privilégiés, plus de fardeau pour les plus faibles. Et il faut l’incroyable culot du président sortant pour faire écrire sur un tract électoral intitulé « Cinq raisons de voter pour Nicolas Sarkozy » : « Je ne veux pas d’une société où les élites confisquent le pouvoir. »
Mais le chef de l’Etat s’accroche désormais à la seule bouée qui pourrait, pense-t-il, le sauver : la xénophobie, l’islamophobie, la haine des immigrés.